2025
Critic
DRM free
Emmanuel Quentin
Roman
Vent rouge
Emmanuel Quentin, Critic éditions, 2025, 448 p., 14€ epub sans DRM
Bienvenue ailleurs.
Pas besoin de carte, pas besoin de guide : Emmanuel Quentin t’embarque et, comme toujours, il te happe dès la première ligne.
Pitch de l'éditeur :
Sur
Sophis, chacun est soumis au règne implacable du Vent rouge. Simple
phénomène météorologique ou manifestation surnaturelle, peu importe :
quand il souffle, les souvenirs s’envolent, se mélangent, se perdent.
Nul n’échappe à ses effets.
Pour tenter malgré tout de protéger son secret, Anat va faire ses adieux aux trois corps qu'il a découverts plongés dans des cuves en zone interdite. Lorsque l'un d'entre eux revient à la vie, il est loin de se douter qu'un péril plus redoutable que l'Oubli menace sa planète. Elle s'appelle Satia Layre. Elle est partie de chez elle il y a plus de 400 ans. Elle n'a rien oublié de sa mission, et rien ni personne ne l'empêchera de la mener à bien.
Pour tenter malgré tout de protéger son secret, Anat va faire ses adieux aux trois corps qu'il a découverts plongés dans des cuves en zone interdite. Lorsque l'un d'entre eux revient à la vie, il est loin de se douter qu'un péril plus redoutable que l'Oubli menace sa planète. Elle s'appelle Satia Layre. Elle est partie de chez elle il y a plus de 400 ans. Elle n'a rien oublié de sa mission, et rien ni personne ne l'empêchera de la mener à bien.
Mon ressenti :
Il
est des auteurs dont je sais que leur nouveau roman me fera passer un
très agréable moment de lecture, qui me feront oublier le temps qui
passe, pester contre le sommeil, maudire tous ces foutues obligations
qui me volent du temps de lecture.
Il y a bien entendu mon Robert Charles Wilson, mais dernièrement aussi, un Nicolas Martin ou une Catherine Dufour. Et il y Emmanuel Quentin qui m'aura fait attendre 6 ans son nouvel opus.
Soupir, souffle, brise, raffale. bourrasque, courant ... Pas de panique, ce roman n’est pas une masterclass sur la météo, un énième roman sur le dérèglement climatique, mais bien les unités de temps utilisées dans ce roman. Bref, bienvenue ailleurs. N’aie pas peur cependant, même si les noms changent, même si les animaux ont des appellations étranges, on comprend toujours. Pas besoin de se faire une thèse en xénolinguistique pour suivre.
Nous sommes dans une petite communauté et nous assistons à un phénomène étrange : le vent rouge. Son effet ? Un échange de souvenirs entre deux personnes... suivi d’une disparition. Le hic ? Personne ne sait ce qui lui a été pris. En parallèle, on découvre une autre communauté, ultra-développée, adepte du transhumanisme et du contrôle social.
Dans les deux cas, nos actes peuvent être diffusés à toute la collectivité. Pas évident dans cette situation de faire des plans foireux quand chaque pensée peut potentiellement révélée.
Qui sommes nous ? Ou plus précisément, nos souvenirs et notre mémoire collective font-ils notre identité ? Qu'arrive t'il dès lors si nos souvenirs sont altérés ?
Loin d'être chiant, ces questions transpirent du texte mais le thriller avant tout. Ce que j'aime chez Emmanuel, c’est sa maîtrise du Show, don’t tell : pas de longs discours, juste une immersion totale. On est pris par ses personnages loin de la caricature, on suit leurs mésaventures et on serre les fesses pour que rien ne leur arrive. Lorsque je prend un livre, c'est pour m'évader et laisser infuser des questions sans que je m'en aperçoive. C'est le talent d'Emmanuel.
C’est son premier planet opera, et c’est une réussite. Il reste fidèle à son obsession pour l’oubli et la mémoire, une thématique qui traverse tous ses romans. Petit bémol pour moi : je n’ai pas pu m’identifier aux personnages. Le gosse est trop jeunepour que je me projette, la surgarante trop vieille, le garant trop dissemblable à moi et les méchants… eh bien, sont très méchants alors que je suis une boule de gentillesse.
Il y a bien entendu mon Robert Charles Wilson, mais dernièrement aussi, un Nicolas Martin ou une Catherine Dufour. Et il y Emmanuel Quentin qui m'aura fait attendre 6 ans son nouvel opus.
Soupir, souffle, brise, raffale. bourrasque, courant ... Pas de panique, ce roman n’est pas une masterclass sur la météo, un énième roman sur le dérèglement climatique, mais bien les unités de temps utilisées dans ce roman. Bref, bienvenue ailleurs. N’aie pas peur cependant, même si les noms changent, même si les animaux ont des appellations étranges, on comprend toujours. Pas besoin de se faire une thèse en xénolinguistique pour suivre.
Nous sommes dans une petite communauté et nous assistons à un phénomène étrange : le vent rouge. Son effet ? Un échange de souvenirs entre deux personnes... suivi d’une disparition. Le hic ? Personne ne sait ce qui lui a été pris. En parallèle, on découvre une autre communauté, ultra-développée, adepte du transhumanisme et du contrôle social.
Dans les deux cas, nos actes peuvent être diffusés à toute la collectivité. Pas évident dans cette situation de faire des plans foireux quand chaque pensée peut potentiellement révélée.
Qui sommes nous ? Ou plus précisément, nos souvenirs et notre mémoire collective font-ils notre identité ? Qu'arrive t'il dès lors si nos souvenirs sont altérés ?
Loin d'être chiant, ces questions transpirent du texte mais le thriller avant tout. Ce que j'aime chez Emmanuel, c’est sa maîtrise du Show, don’t tell : pas de longs discours, juste une immersion totale. On est pris par ses personnages loin de la caricature, on suit leurs mésaventures et on serre les fesses pour que rien ne leur arrive. Lorsque je prend un livre, c'est pour m'évader et laisser infuser des questions sans que je m'en aperçoive. C'est le talent d'Emmanuel.
C’est son premier planet opera, et c’est une réussite. Il reste fidèle à son obsession pour l’oubli et la mémoire, une thématique qui traverse tous ses romans. Petit bémol pour moi : je n’ai pas pu m’identifier aux personnages. Le gosse est trop jeunepour que je me projette, la surgarante trop vieille, le garant trop dissemblable à moi et les méchants… eh bien, sont très méchants alors que je suis une boule de gentillesse.
Livre après livre, la thématique du souvenir traverse son oeuvre. J'espère qu'Alzheimer se tiendra loin de lui...
Mais toi, misérable lecteur, tu n'es pas près d'oublier les heures passées sous le souffle de ce vent rouge.
… Ou alors, oublie tout ça. Je ne suis pas fiable. La preuve ? Voici un extrait des remerciements.
Il a lâchement mis ces phrases pour que je donne un avis positif. Ça a marché ! 😅
Et n'oublie pas de lire l'interview qu'il a faite pour la sortie de son roman : Quand les souvenirs s'envolent...
Ce côté memoriel est intéressant. Je lirai votre interview d’abord n’ayant jamais lu l’auteur.
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