La Sonde et la taille


Laurent Mantese
, Albin Michel Imaginaire, 2024, 624 p., 13€ epub sans DRM


 

Un roman loin des clichés barbares.

 

Pitch de l'éditeur :

Conan, le roi des Sept Nations, est vieux. Aux yeux du barbare qu'il reste malgré les ors du royaume et les afféteries de la cour, il a passé cet âge formidable qui se compte ainsi : huit fois la somme des doigts de ses deux mains. Il souffre des reins et c'est cette maladie qui va le tuer, non un coup de hache ou un poignard planté dans le dos. Alors que tous complotent dans l'ombre, lorgnent son trône d'ébène, aiguisent leurs lames, un acte chirurgical peut encore le sauver : la sonde et la taille. Une opération périlleuse qui pourrait aussi hâter sa mort. Mais qu'a-t-il à perdre ? Rien. Surtout s'il veut avoir une chance de protéger la seule chose qui compte désormais à ses yeux : son fils adoptif. 

 

Mon ressenti :

Conan le Barbare, ce nom qui résonne comme une promesse tonitruante de muscles huilés, avait toujours été pour moi synonyme d'Arnold Schwarzenegger en tenue de cuir plus que de pages épiques à dévorer. Mais l'envie de plonger dans ce roman ne m'a pas lâché et me voilà embarqué pour 624 pages de fantaisie. Par Crom !

Je m'attendais à un déluge de testostérone en action, de duels sauvages et de litres de sang éclaboussant les pages (il y en a quand même pas mal). Au lieu de cela, j'ai découvert un récit plus subtil, une exploration d'un monde en pleine crise où Conan commence à sentir la charogne faisandée avec une testicule grosse comme un melon pourri; désormais un roi vieillissant dont le règne vacille tel un colosse fatigué, suscite l’envie et la convoitise. L’auteur nous entraîne dans cette période charnière.


Les points, c'est surfait !

Messieurs, avant de vous lancer dans cette lecture, sachez que vos bijoux de famille pourraient être secoués par certaines images traumatisantes ! (La sonde et la taille du titre) De plus, si vous préférez les phrases courtes et directes, préparez-vous à un défi stylistique. Laurent Mantese semble ignorer les points pour mieux embrasser les points-virgules, tissant ainsi des phrases longues, riches en détails et en descriptions luxuriantes. Un choix qui peut sembler laborieux, mais qui invite en réalité à une immersion dans cet univers, chaque mot contribuant à poser une ambiance singulière et envoûtante qui s’harmonise parfaitement avec le récit.

Bref, j'ai lu ce long roman d'un bout à l'autre sans déplaisir et je peux enfin dire que j'ai lu un roman avec Conan le Barbare !

13 commentaires:

  1. Merci pour votre chronique. Ce Conan est vraiment un personnage fascinant. Le talent de l’auteur c’est d’avoir déconstruit le personnage qu’on retrouve dans les nouvelles de Howard et de l’avoir façonné pour en donner une image nouvelle.
    L’enfant adoptif a son importance.

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    1. Merci pour les précisions, difficile de savourer à 100% sans connaitre l'univers.
      C'est quoi l'importance de l'enfant ?

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    2. C’est la paternité qui va donner une nouvelle impulsion à sa vie.
      Qui plus est,un enfant handicapé.
      Je ne veux pas trop en dire. Bravo encore à l’auteur .

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  2. Un auteur que je continuerai à découvrir.
    Bravo!! Ça rappelle un peu ”L’épée brisée”.

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  3. Ohlàlà!! Mais il me le faut!!!!!

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  4. Il a l'air franchement pas mal comme roman. Je pense me laisser tenter aussi.

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  5. C’est une bonne idée d’en avoir fait un roman. C’est très bien revisité par l’auteur.
    Là finalement Conan qui a toujours vécu sans se poser de questions ,au bout de sa vie il n’a plus d’ennemis à combattre si ce n’est contre lui même et la vieillesse.

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  6. Tentant. Pas contre je ne suis pas fan des phrases à rallonge...

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