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30/Arnauld Pontier/custom

L'impasse-temps

octobre 02, 2023

 

Dominique Douay, Denoël / Les moutons électriques, 1980/2014, 192 p., 6€ epub sans DRM

On a tous rêvé un jour de pouvoir arrêter le temps. Mais pour en faire quoi ?

Pitch de l'éditeur :

C’est peut-être le fantasme ultime, c’est en tout cas le plus puissant des pouvoirs : parce qu’un jour il a trouvé ce qui ressemblait à un briquet, Serge Grivat un homme timoré, vaincu d’avance, tout le contraire d’un battant, voit l’impossible arriver : désormais, il peut quitter le cours du temps.
Virtuellement invisible, il peut donner libre cours à tous ses penchants, tous ses désirs : dîner gratuitement à la Tour d’Argent, soulever les jupes des belles passantes immobilisées, vider le contenu du portefeuille des messieurs...
Mais quel est le revers de ce pouvoir, quelle malédiction se trouve à l’œuvre ?


Mon ressenti :

Serge Grivat, un type lambda, dessinateur habitant en province, se rend de temps en temps à Paris pour rencontrer les éditeurs. Pas trop reconnu dans sa profession, il a son petit train train qui lui suffit, en apparence, dont sa maîtresse dans la capitale. Pas de vagues, il suit son chemin sans faire d'histoires, ni d'éclats. Un jour. Il prend possession d'un objet.

Un grand pouvoir dans des mains d'une personne aigrie, non valorisée par la société, par le monde, peut-elle faire d'elle une meilleure personne ? Pas sûre...
Une démonstration brillante, toute en légèreté par Dominique Douay. Qui ne nous épargnera aucun des tourments, des provocations, des crimes de son personnage. Un livre malaisant aussi qui me place dans une situation où je me demande comment moi j'agirai avec la possibilité d'arrêter le temps. Sans la société pour me condamner, sans le regard de l'autre, continuerai je à me comporter de manière civilisé ? Pas sûr du tout de la réponse, car je pense que je prendrai aussi ma revanche sur les injustices que je pense subir...

Publié a l'origine en 1980 dans la collection Présence du futur, réédité en 2014 chez les moutons électriques et révisé pour l'occasion, l'impasse temps reste un livre intemporel, quoi de plus logique. Petit plus, j'aime beaucoup le titre. Dans une veine fantastique, ne cherche pas ici d'explications scientifiques sur l'arrêt du temps, le récit poursuit sa progression jusqu'au point de non retour, ou aucun retour en arrière ne sera possible. 

J'ai lu ce roman après avoir lu l'avis d'Emmanuel Quentin qui y a trouvé aussi d'autres axes de réflexion. Rares sont les livres courts qui permettent une pluralité de pensées...
Résultat, j'ai lu un bon livre, et de ce fait,  j'ai demandé d'autres recommandations à Emmanuel

TmbM ne regrette pas non plus d'avoir perdu son temps en lisant ce roman.

Pereira prétend

septembre 28, 2023

 

Antonio Tabucchi, Christian Bourgeois/Folio, 1995/2010, 224 p., 8€ papier


Lorsque le monde se délite, une bonne omelette aux herbes accompagnée de citronnade permet de prendre du recul...
Du moins c'est ce que Pereira prétend...

Pitch de Wikipedia : 

L'histoire est celle d'un journaliste portugais qui travaille pour le compte d'un journal de la capitale, le Lisboa. Le protagoniste, Pereira, est décrit comme un homme calme, sans idées politiques et passionné de littérature française. L'homme vit dans une grande nostalgie, allant même jusqu'à parler au portrait de sa femme, foudroyée par une tuberculose quelques années avant l'action du roman. Il est gros et se nourrit principalement d'omelettes. Il a une obsession, la mort, ce qui le fait oublier de vivre. Son rythme de vie est bouleversé lorsqu'il engage un jeune homme fougueux et plein de vie, Monteiro Rossi, pour l'aider dans la rubrique culturelle du journal.


Mon ressenti :

Pereira est un journaliste assigné aux pages culture d'un journal portugais. Nous sommes quelques années avant la seconde guerre mondiale et durant la guerre d'Espagne. Pereira prétend ne pas faire de politique, tout comme son journal. Une vie simple de personne endeuillée par la mort de sa femme, sous le soleil ardent et caniculaire de Lisbonne.
Alors que la grande histoire est en train de se réaliser, le parcours individuel de Pereira est à son exact inverse : ne pas faire de vague. Un quotidien banal et sans saveur, malgré les litres de citronnade et les omelettes enfilées. Mais Pereira est il vraiment celui qu'il prétend être ?

On assiste ici à la découverte d'un personnage qui va se révéler plus mystérieux que prévu. Je vous le dit de suite, il ne se passe rien ici, tout est dans le détail et la prose de l'auteur qui réussit à sublimer la banalité. Pourquoi ai je lu ce roman aux antipodes de mes lectures ? Car j'ai eu l'immense honneur de lire un autre texte pas encore publié, qui a été inspiré par son ressenti de Pereira prétend. Mais chut je n'en dirai pas plus, cet hommage sera bientôt sur les tables des libraires...

Difficile de prétendre que j'ai adoré ce roman que j'ai failli abandonner plus d'une fois. Et à chaque fois que je prenais ma liseuse, cherchant ma prochaine lecture, je me replongeais dedans. Car tout est pour moi dans ce Pereira prétend. Qui pond ces lignes ? La police de la dictature ? les miliciens ? la résistance ? Juste Pereira ? Un héros ? Nous n'en seront rien, tout est dans l'interprétation personnelle. Est ce vraiment la réalité ? Est ce simplement une justification ? un aveu forcé ? un désaveu ? Car il y a des doutes sur ce qu'est réellement Pereira qui prétend être un catholique convaincu. Le sel de ce texte est dans ce doute et je ne peux prétendre savoir tout à fait qui est exactement ce Pereira. Ce que je sais, c'est que ce livre m'a enchanté par son mystère, son anti héros et qu'il reste dans ma mémoire et m'intrigue encore aujourd'hui alors que sa lecture remonte déjà à quelques mois. 

Ce roman a été adapté en BD, chez les éditions Sarbacane.

Mars

septembre 25, 2023

 

Ben Bova, Fleuve noir/ Pocket, 2001/2004 (parution originale 1991), 768 p., épuisé


Un film d'exploration martien palpitant. Un bon dosage entre réalisme et imaginaire, car l'important est de raconter une histoire qui fasse rêver.

Pitch de l'éditeur :

2020. À l'instigation d'un scientifique brésilien, Alberto Brumado, une mission d'exploration vers la planète rouge va enfin voir le jour.
Vingt-cinq candidats de toutes nations ont été sélectionnés pour cette odyssée sous contrôle russo-américain. Après un voyage de neuf mois, toute l'équipe devra désormais se confronter à l'hostilité de la planète mais également aux tensions, jalousies et conflits inévitables après une longue période de huis clos. Chacun rêve de découvertes extraordinaires, mais la réalité est plus prosaïque : tempêtes de sable, pluies de météorites, virus mystérieux...

 

Mon ressenti :

En lisant la recension d'Apohis sur Les profondeurs de Vénus, je remarque qu'il parle de Ben Bova et son Vénus. N'ayant jamais lu l'auteur et le Künsken étant un premier tome, pourquoi ne pas tenter ? Mais les avis sont unanimes : le Mars de Bova est meilleur que son Vénus. Alors...

Dans les romans d'exploration, qui sont souvent touffus, il y a toute une partie sur les préparatifs physiques et politiques. Puis le voyage, c'est loin Mars, et une fois posé sur la planète rouge, nous sommes déjà aux derniers chapitres. Ou comme chez Kim Stanley Robinson, il y a des tonnes de descriptions qui ajoutent des longueurs interminables. Et ce n'est pas ce que je recherche bien souvent.

Ici, dès les premières pages, nous assistons au premier contact avec le sol martien. Bien entendu, nous aurons le droit a des flashblacks politiques, des préparatifs, mais l'auteur fait des chapitres assez courts. Il ne tombe pas non plus dans les cliffhanger à foison, il se passe relativement peu d'action. Cependant, à chaque fois, cela reste réaliste. Vers le milieu du bouquin, une couille arrive à la base  martienne et dès ce moment, je n'ai plus reposé le roman, la tension étant à son paroxysme. Résultat, la nuit était bien entamée une fois la dernière page tournée. Et j'ai même lu quelques chapitres de la suite (Retour sur Mars) tant j'étais dans l'histoire. Suite qu'il n'est pas nécessaire de lire, la fin fermant les fils ouverts. 


Chose que j'ai bien aimée, c'est qu'il montre deux types d'explorateurs : les vrais cosmonautes confirmés et les scientifiques qui n'ont pas toujours en tête les dangers d'une telle mission. Quelques notes d'humour parsèment en outre le texte. J'ai bien ri lorsque l'un des astronautes souffle sur la poussière qui a grippé un mécanisme et s'aperçoit qu'il a son casque. Ou le fait de hocher la tête ou les épaules pour répondre alors que la tenue de scaphandrier empêche aux autres de comprendre.

J'ai passé 45 sols sur Mars et ce fut paradisiaque. Il y a bien un deux petit bémol : à part le narrateur, les autres personnages sont un peu oubliés, la place des femmes est assez timide et elles doivent bien souvent jouer de leur physique... Mais ce roman a été écrit en 90 et je me demande si malheureusement tout cela n'est pas tristement réaliste. 30 ans nous séparent de son écriture, il y a bien quelques bricoles qui nous le rappellent comme les disquettes, mais cela reste très actuel même si notre connaissance de Mars a aussi un peu évolué depuis.
Ben Bova livre ici un film d'exploration martien palpitant. Un bon dosage entre réalisme et imaginaire, car l'important est de raconter une histoire qui fasse rêver.

Olangar : Histoires au crépuscule

septembre 21, 2023

 

Clément Bouhélier, Critic, 2023, 188 p., 11€ epub sans DRM

 

Quelques nouvelles d'Olangar

 

Pitch de l'éditeur :

Les elfes prétendent que parler peut libérer une âme tourmentée. Et tourmentée, Evyna l'est plus que tout. Au royaume d'Olangar, sur la route de Frontenac, où elle espère venger la mort de son frère, la jeune noble avance dans un mutisme qui inquiète ses compagnons de voyage, Silja et Torgend. Alors, autour d'un feu de camp, les langues se délient. Evyna raconte l'invasion des Orcs en Enguerrand. Puis, bien plus tard, l'enquête qu'elle a menée avec son frère suite à l'attaque meurtrière d'un convoi de ravitaillement.
Mais avant cela, Silja révèle une histoire cachée, celle d'Afrun et des enfants disparus d'Husevik, tandis que Torgend voit ressurgir ses propres fantômes du passé.

 

Mon ressenti :

Olangar. Ce nom résonne désormais en moi comme Germinal, un thriller politique, social  nous contant un univers réaliste malgré les races imaginaires. Et qui a réussi à me faire apprécier la fantasy. Fantasy française qui plus est ! (A quand une traduction pour le monde entier, une série, un film ?). Mais ce méchant auteur a décidé de mettre un point final à sa saga avec Le combat des ombres !!! Lorsque  l'éditeur m'a contacté pendant les vacances pour m'obliger (pouvais je dire non ?) à lire Olangar : Histoires au crépuscule, je frétillais de la queue.

Mais la déception arriva vite : quoi, seulement 188 pages ! Je suis du genre gourmand et Clément Bouhélier m'avait habitué aux pavés (qui volaient régulièrement soit dit en passant). Tant pis, ce sera un petit frichti... Trêve de blabla, est-ce que tu dois acheter ce recueil ?

"Qu'est ce qui se passe ensuite ?"
Voilà l'exclamation qui m'a accompagné lors de la lecture de ce fix-up (pour les ignares : des nouvelles reliées par un fil rouge). Une exclamation comme lorsque l'on te raconte une histoire et qu'il y a une interruption, tu es impatient de connaître la suite. Et si tu es impatient, c'est que l'histoire est bonne.

On suit les pas de 3 cavaliers font route vers une vengeance à travers une campagne désertique et froide, dont l'une des comparses broie du noir. Ses compagnons, lors du repos bien mérité, tentent de lui faire crever l'abcès en contant une histoire. La première, noire comme la fumée des forges, nous emmène dans les bas-fonds d'une ville où les enfants de rue disparaissent. Le coupable est arrêté, mais 10 ans plus tard, cela recommence... Un récit âpre qui condense magnifiquement ce qui a fait pour moi le succès de la saga Olangar : du politique, de la persévérance, et des gens de rien.
La seconde histoire nous ramène à La guerre des orcs dans une province reculée. La fuite devant l'arrivée de la horde, avec pour conséquence de laisser l'histoire de la région, les livres, à la furie guerrière. Une nouvelle sur la communication interculturelle, et surtout l'importance des histoires contenues dans les bouquins.
La dernière nous conte une enquête de brigands qui dévalisent et tuent pour s'accaparer des convois de nourriture alors que la famine guette. Les femmes sont elles l'égale des hommes pour commander ? Ont-elles les épaules pour gouverner ?

J'ai pris un grand plaisir à me replonger dans la région d'Olangar. J'avais peur d'avoir oublier un peu des détails et me sentir un peu perdu, mais non, pas besoin de se rafraichir la mémoire. Ce qui signifie que cela peut se lire de manière indépendante. Seul bémol pour celles et ceux qui n'ont pas lu les romans, ce recueil est très bien, mais il n'a malheureusement pas l'ampleur des autres textes. Donc attention, après lecture, vous allez en prendre plein les yeux en parcourant ces nombreuses pages.


 "un retour réussi à cet univers" pour le troll, une "grande et belle surprise" pour Le Nocher des livres.

Le dernier jour du Tourbillon

septembre 18, 2023

Rodolphe Casso, Aux Forges de Vulcain, 2023, 192 p., 15€ avec DRM


Role playing comme pilier de bar, sans le mal de crane du lendemain.

Présentation de l'éditeur :

Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon. Ce rade miteux à la déco ringarde, dernier de son genre dans un quartier en pleine gentrification, est le repaire de Get, pilier du comptoir régnant sur une petite bande d’inadaptés. Il a tôt fait de mettre le grappin sur le nouvel arrivant. Tandis que Le Tourbillon tourne à plein régime, brassant heure après heure la faune du quartier, Gus se laisse enivrer d’alcool et de paroles jusqu’à se libérer de toutes ses frustrations. Mais festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde a un prix. Gus sortira-t-il indemne du Tourbillon ?

 

Mon ressenti :

Un bar, le dernier de son espèce, dans un quartier qui se boboïse. Un bar comme il faut, avec son comptoir et ses piliers. Get, qui boit quoi à ton avis ?, Bolide et son fauteuil roulant et toute une belle brochette dont je vous laisse le plaisir de découvrir. Et il y a le p'tit nouveau, qui se laisse entrainer suite à une rupture. Et une fois entrée dans le tourbillon, pas moyen d'en sortir, il vous emporte et il faut boire jusqu’à plus soif.



Je ne sais pas pour toi, mais pour ma part, je fréquentais assidument un bar dans ma jeunesse. Rassure toi, je n'étais pas du genre pilier de bar, mais plutôt pilier de salle et je jouais parfois comme remplaçant et ce petit jeu à durer quelques années. J'ai donc rencontrer pas mal la faune qui vient s'en jeter un vite fait avant de commencer le boulot, ou à la pause du midi et que l'on revoyait lors de la débauche. Mais certains étaient toujours présents. C'est ce que j'ai retrouvé dans ces pages, cette faune qui vient chercher ou oublier quelque chose. Il y a pourtant une chose en plus dans le bouquin de Rodolphe Casso, c'est le bon mot, la bonne phrase. Et le Rodolphe n'est pas du genre avare, et c'est donc un régale à lire, à sourire et à rire.

J'avais bien aimé PariZ et Nécropolitains, l'envie de me replonger dans le style de l'auteur, même si ce n'est pas dans les genres de l'imaginaire (nous avons droit à des clins d'oeil tout de même), fut donc naturel. On y retrouve son goût pour les chansons et les personnages un peu bancales. Bref, avec Casso, pas besoin de faire attention à sa consommation, comme quoi la lecture est une aussi bonne évasion que l'alcool ! Peu à peu, nous découvrons la face cachée de ces alcoolos, leurs failles et surtout leur humanité. En plus de la prose, c'est cela que j'ai adoré : ne pas s'arrêter aux représentions, aux premières impressions et qu'il y a beaucoup plus d'humanité dans ce bar interlope qu'on ne peut en trouver ailleurs.


Un seul regret : l'alcool coûte cher. 15€ en epub vérolé, 20 en papier, le tout pour moins de 200 pages bien aérées... Allez, je préfère croire que la part de l'auteur est conséquente et qu'il pourra ainsi payer quelques tournées dans son troquet !


Mon été science fictif avec France Culture

juin 15, 2023

Tout au long de l'année, j'écoute quelques émissions de France Culture, dont la principale, ma préférée, est La science CQFD. J'écoute aussi de temps en temps Mauvais genres. Et chaque été, je me demande : "Que vais-je bien pouvoir écouter alors que les équipes prennent leur vacances (sur mes impôts !!!).
Pour apaiser mon courroux, la direction de France Culture a rempli sa grille d'été depuis quelques années de quelques os à ronger : des documentaires, Infiniment par le regretté Nicolas Martin, et bien entendu, Euréka ! par les successeurs Natacha Triou et Antoine Beauchamp.

Mais cet été, mes petits plaisirs seront-ils présents ? J'ai farfouillé dans la grille d'été afin de voir si je devais m'acheter des mouchoirs car il n'y avait rien pour moi ou pleurer de n'avoir pas assez de temps pour écouter tous ce que l'on m'avait concocté en terme de science, de fiction et de science-fiction.. Fini le suspense, voici ce que me réserve cette grille estivale :

 


Un agronome-anthropologue, le changement climatique de jadis, voilà qui me parait intéressant.
Du 03 juillet au 27 août


Un auteur de SF, Laurent Genefort, ainsi que des thématiques scientifiques et SF, cette émission rejoindra ma liste d'écoute.

Féminisme, genre, écriture inclusive. Comme ces questions ont l'air d'emmerder pas mal de monde, c'est normal que j'écoute !!!



Un peu déçu, je pensais que l'épisode trois était consacré à La soupe aux choux, mais non... Le programme reste alléchant cependant, ce qui devrait apaiser ma déception.


Quoi de mieux en cas de canicule qu'un peu de sueur froide ?



Des romans qui ont changé le monde avec un texte de SF, écrit par une femme de surcroit ! Mais qui va se coller à ce monument ? La réponse (j'en bave déjà) :


 


 Xavier Mauméjean, Jean-Luc Rivera = dans ma liste d'écoute


L'homme invisible, Blade runner, pas le choix, il faudra que j'écoute.



C'est l'été, on se relache un peu, mais il faut tout de même continuer à entrainer ses neurones, un peu de philo devrait faire l'affaire.


Et voilà, c'est la fin de la présentaion générale de la grille ! Et voilà que j’écarquille les yeux : où est mon Eurékâ ! Qui a volé mes inventions ? Il reste cependant encore quelques pages avec le détail journalier. Et que vois je ? Toujours pas d'Eurékâ ! mais La science CQFD !!! Natacha, Antoine et toute l'équipe derrière (indispensable) ne prennent pas de vacances ? Ou alors serait-ce des rediffusions ? Pas de réponses dans le programme malheureusement...

Seule certitude, La science CQFD signe pour une seconde saison, et c'est la nouvelle du jour qui réchauffe le coeur du clébard.




Source : La grille d'été de France Culture


J'ai été trainé du côté de France Inter aussi pour voir si des choses pouvaient être intéressantes.


La technologie au prisme de la géopolitique, voilà qui m'intrigue.



Deux émissions à surveiller, on pourrait y trouver quelques grains à moudre

Source : Grille d'été de France Inter



En complément, je ne saurais trop vous conseiller de vous plonger dans les podcasts de Eurêka ! et Infiniment des années précédentes, ainsi que dans les feuilletons de Nicolas Martin : Un été dans les étoiles et mon préféré Un été en Antarctique

Et si vous êtes tête en l'air comme moi, vous avez sûrement oublié d'écouter Les cosmographes, vers l'infini et au-delà, une série documentaire pour LSD par Céline Loozen. Mais si tu la connais, elle s'amuse à arpenter tous les laboratoires de recherche de France pour La science CQFD et c'est grâce à elle (entre autres) que l'on a le plaisir d'écouter d’excellente émission en préparant le terrain en amont de la diffusion.






Les cartographes

mai 31, 2023

 

Peng Shepherd, Albin Michel Imaginaire, 2023, 480 p., 13€ epub sans DRM


Peng SHEPERD ? Peng SHE PERD ? Peng SE PERD ?
Voilà un nom prédestiné pour écrire ce roman !


Le pitch de l'éditeur :

La carte est le territoire. Si vous falsifiez la carte, vous modifiez le territoire.
Cela fait trente ans que Nell a perdu sa mère. Et voilà maintenant que son père, le Dr Young, un célèbre cartographe de la New York Public Library, est retrouvé mort dans son bureau. Elle l’adorait et voulait prendre sa suite, mais la famille, c’est parfois très compliqué. En fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve, bien cachée, une carte routière. Nell se souvient parfaitement de cette maudite carte. Elle lui a valu une engueulade homérique et lui a coûté sa carrière auprès de son père. En reconstituant cet événement avec un regard neuf, elle ne tarde pas à se rendre compte que le document comporte une erreur singulière, une signature pour ceux qui sont initiés à l’art de la cartographie. Pour percer ce mystère, la jeune femme contacte certains amis de ses parents. Trente ans plus tôt, ils formaient un groupe de sept personnes, très soudé : les Cartographes. Qu’ont-ils découvert ? Quels crimes ont-ils commis contre la réalité ?


Mon ressenti :

Certain jour, on ferait mieux de rester au pieu. C'est ce qu'aurait du faire Nell qui va avoir une journée de merde : elle va se faire virer de son taff, subir l'opprobre de sa profession et son fiancé va foutre le camp, sans compter que ce n'est que l'amuse gueule. Et tout ça à cause d'une carte ! Serait ce une carte des enfers ? un mauvais tirage de carte au tarot ? ou pire, une carte d'adhérent de la CGT !!!

Je suis rentré dans ce roman comme dans de vieilles pantoufles, on suit le quotidien de Nell et on fait connaissance avec son histoire. Et son métier : cartographe. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce métier (j'aurai aimé encore plus, c'est l'un des points forts de ce texte pour moi). L'occasion aussi de découvrir une petite particularité en ces temps jadis où les cartes étaient en papier et où les entreprises ne voulaient pas se faire plagier leur travail. De ce petit détail insignifiant, l'autrice va en faire son intrigue. Qui prend encore plus de croustillant en lisant la précision de l'autrice à la fin du livre. Mais chut...

Oui, ça paraissait tout droit sorti d’un roman de fantasy pour la jeunesse.

 

C'est à cause du Maki que j'ai lu ce livre et pourtant son avis avait de quoi faire peur : "une intrigue cousue de fil blanc par moments, une romance un peu trop cul-cul à d'autres et quelques révélations un peu trop prévisibles".  Cependant il  a raison sur un autre point : "l'ambiance feutrée est des plus plaisantes, certains personnages sont attachants, l'histoire est originale... les petites maladresses narratives sont vite oubliées". (oui je plagie de manière éhonté, mais j'ai le droit car je mets des guillemets !). Seul un point supplémentaire que j'ajoute : Pourquoi ne pas reproduire ces "fantômes" (désolé, je ne peux être plus explicite sans spoiler) et ainsi avoir le monde entre ses mains ? Voilà une question qui m'a hanté tout du long, sans avoir de réponses ou alors j'ai sauté une page...

Les cartographes a réussi à me faire passer un excellent moment de lecture malgré ses nombreux défauts, serait ce cela le talent ? Quoiqu'il en soit, j'espère qu'un réalisateur en fera un bon film.


 

 

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