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Bifrost n.113. Intelligence artificielle : le futur rêve-t-il toujours de moutons électriques ?

mai 23, 2024

Bifrost, Le Bélial, 2024, 192 p., 6€ epub sans DRM


Le futur rêve-t-il toujours de moutons électriques ?
Ce qui est sûr, c'est que notre présent est électrique et notre avenir incertain...



Le Charme discret de la machine de Turing, de Greg Egan
Malgré de bons résultats, Dan est licencié sans préavis, pour être remplacé par une IA, sur le champ, tandis que le crédit de la maison continue. La maîtresse de sa fille est remplacé par un programme informatique, tandis que sa femme est remplacée par un assistant de soin.
Egan prend son temps pour nous faire connaître ses personnages et leur quotidien bouleversé. Par petites touches, on explore leur entourage. Des tranches de vie assez éparses et diverses jusqu'au dénouement qui rassemble le puzzle de très belle manière. Brillant

Renaissance, de Jean-Marc Ligny
Quoi, un texte de Ligny sur les IA ?! Mais qu'à t'il fait de sa climatique fiction ? Pas d'inquiétude, nous sommes bien dans l'univers de ses derniers textes, quelques temps après la catastrophe écologique et climatique, les âges sombres. Ces derniers textes n'étaient pas très gaies, même si on décelait dans le recueil Dix histoires des âges sombres quelques nuages noirs qui s’étiolaient au loin. Ici on est quasi dans le Hope punk. Le pitch ? Un étranger explique comment il est arrivé dans ce camp nomade. Un très bon texte qui ne regarde pas d'un oeil noir les IA, c'est assez rare pour le signaler. Un vrai conteur ce Ligny

RêveVille, de Thierry Di Rollo
Une vie de rêve demande bien quelques sacrifices.
Une ville parfaite, des citoyens parfaits, le tout géré par des IA. Tout va bien, mais la disparition des ombres restent inquiétant. J'ai souvent du mal avec le style de Di Rollo, et cette nouvelle ne déroge pas à la règle. 

Rayée, d’Audrey Pleynet
Une épidémie se propage...
Premier réflexe, encore un succédané de post apocalyptique. Mais l'autrice nous concocte un univers assez original. Nous sommes en plein confinement et nous découvrons ce monde déliquescent. Pourquoi ?comment ? c'est le but de la nouvelle, je ne dévoile donc rien. Crédible et réaliste, autour du sujet de l'IA et aussi du bouc émissaire. Très bon texte.



Le cahier critique ne m'a pas donné envie de découvrir de nouveaux textes, même si Les nomades du fer me fait un peu de l'oeil. Le "parole de" donne la parole à l'illustratrice Saralisa Pegorier qui a oublié de mettre un soutien gorge à la couv' du dernier Bifrost et qui a fait couler beaucoup d'encre et surtout de noms d'oiseaux. N'aimant pas son univers, difficile de m'immerger complètement, mais il est toujours instructif de découvrir les façons de travailler des uns et des autres.



Dossier Intelligence artificielle

Après un tour d'horizon historique sur l'IA dans les écrits, qui augmentera malheureusement votre PAL. 4 références pour moi : Jack Williamson avec la novellaLes Bras croisés et le roman Les Humanoïdes;  Fredric Brown et son conte « La Réponse »; Le Problème de Turing d’Harry Harrison et Marvin Minsky; Robopocalypse de Daniel H. Wilson,  Nicolas Martin fait de même côté audiovisuel. Trois références pour moi :  les film Génération Proteus et War Games, ainsi qu'une série de livres qu'il a mis alors que ce n'était pas sa partie !!!  Le Programme conscience de Herbert et War games. Des IA machiavéliques arriveront on aujourd'hui à des IA bienveillantes ? Il semblerait...
Suit une ne interview de deux auteurs, d'un éditeur et d'un expert sur le sujet. Un croisement des points de vue bienvenue qui permet de mettre en avant les problématiques de cette technologie. Un point de vue féminin aurait été bienvenue. Ceci dit les 4 interviews sont d'accord sur un point, la question du droit d'auteur est primordial.
Frédéric Landragin nous explique la pensée et la construction de l'IA. Ou plutôt des IA celle symbolique et statistiques. Très pédagogique et didactique avec de nombreux exemples pour comprendre la théorie. Suis une sélection de romans sur la thématique qui a renforcé mon envie lire Le Programme conscience, mais aussi 2001 l'Odyssée de l'espace.
Pour conclure, un texte d'Ada Palmer qui permet de voir une vision positive du progrès technologique, pour peu que le politique au sens large s'en empare. Vision que je partage.

Nous craignons que les artistes et les écrivains ne meurent de faim ? Ils sont déjà dans la misère, en raison d’un système de copyright inopérant qui favorise avant tout les monopoles. Nous craignons que l’image des acteurs soit récoltée gratuitement par les algorithmes pour produire ces histoires de superhéros pour collégiens ? Mais en réalité, presque tous les acteurs et actrices galèrent, cumulent souvent un deuxième boulot, sans moyen de gagner leur vie alors même que leur image ou leurs paroles se répandent dans le monde numérique. La plupart des profits générés par les tubes vont aux actionnaires, non aux musiciens. C’est là qu’est la véritable menace pour la prospérité humaine — pas chez l’IA.

La rubrique science donne la parole à Laurent Vercueil qui nous parle de l'énergie psychique, de l'ésotérisme qui a permît une invention réellement scientifique et encore utilisé aujourd'hui l'EEG en faisant le lien avec l'homme truqué, qui se confond avec l'inventeur Hans Berger dont on a récemment, en 2014, appris sa non détestation du régime nazi, alors que sa biographie suggérait le contraire...

Ellipses

février 06, 2024

 

Audrey Pleynet, recueil auto-édité, 2019, 157 p., 1.50€ epub avec DRM

 

Audrey Pleynet s'est fait connaître il y a quelques années par une nouvelle Citoyen+ et ce recueil en autoédition. Aujourd'hui Le Bélial lui fait confiance en publiant sa novella Rossignol (Prix Utopiales 2023) et son nom circule de plus en plus dans des anthologies. J'avais aussi lu son premier roman Noosphère, que je n'avais pas aimé. Ce recueil avait malgré tout bonne presse, pour une somme plus que modique, quoi de mieux que de s'y plonger avant d'aller observer un rossignol.


Les reines de Cyanira
La reine est morte, vive la reine. Mais cette dernière n'a pas le don de ses aïeuls, ce qui pourrait coûter la vie à son peuple.
Deux manières de commencer un recueil, soit mettre la plus nulle en premier, pour doucement, mais sûrement happer le lecteur dans une progression hyperbolique. Soit commencer par la meilleure histoire et frapper le lecteur par tant de talent. Ayant été très mitigé sur ces reines, j'espère que c'est la première hypothèse qui est la bonne... Même si l'autrice arrive à créer des personnages crédibles, l'intrigue est bien trop convenue et le twist éculé (alors que je suis très bon public ou pour le dire autrement assez con).


Tu t'en souviendra ?
Dans un monde en déliquescence, une tueuse à gages poursuivie par un gang tombe sur une fillette, démunie.
C'est important les leçons de choses, même si apprendre à connaître le fonctionnement du monde est différent d'apprendre à y survivre. Et lorsque l'élève dépasse le maître que se passe-t-il ? Peu de pages, mais l'univers est bien présent, la tranche de vie réaliste. Reste cependant un manque d'émotions pour tout à fait m'emporter.


Les questions que l'on pose
En d'autres temps pas si lointains, les choses étaient assez simples : une dénonciation, la fréquentation d'un lieu de culte, un nom suffisait pour te signaler. Et l'on pouvait s'en arranger, falsifier, les portes de sortie existaient. Mais aujourd'hui dans la même situation, que se passerait-il ?
C'est la question que pose Audrey. Le texte nous met dans la peau d'une IA qui analyse des données. Au début, rien de franchement tendancieux, ce que tu aimes, ce que tu aimerais et ce que tu pourrais aimer. Du marketing 2.0. mais face à l'afflux de bases de données et leur interconnexion, les possibilités de poser des questions et d'avoir des réponses peuvent servir de multiples façons.
Brillant, un texte qui fait froid dans le dos. Brrr


Dolores
Une idée brillante est elle toujours une bonne idée ?
Le bien être des patients, une cause noble. Et l'idée de diminuer leur souffrance en la partageant. Une idée altruiste qui va vite démontrer ses faiblesses et servir les intérêts autres que ceux des malades.
Un très bon texte qui prend de l'ampleur au fil des pages. Peut être juste une seconde partie trop démonstrative, et un peu rapide qui jure avec la sensibilité des premières pages et un final moins réaliste. Mais Audrey parvient à explorer de nombreuses thématiques et conséquences de son idée, c'est déjà pas si mal.


Icône
Arsène est laid et capture la beauté de ce qui l'entoure. Il est photographe. Mais qu'est-ce que la beauté ?
Une fable sur la chirurgie esthétique et la question du beau. La chute est délicieuse.


Alchimistes du rêve
Lorsque le rêve enchante le présent.
Dans un monde, il est possible de façonner son environnement via le couple veilleur alchimiste. L'un rêve, l'autre guide. Un duo excelle, mais ce n'est pas au goût de tous. Tandis que le rêve enchante le présent, l'amour déplace les montagnes. Trop gnangnan comme concept pour moi, j'ai l'impression que l'autrice reste en surface sans aucune thématique spécifique.


Tu étais pourtant si fier de moi
Un manque d'originalité pour moi, dans cet univers post apo ou un "père" s'occupe de sa fille. Sur la thématique du monstre, j'ai déjà lu mieux, cela manque d'épaisseur et d'un twist moins convenu.


Citoyen +
Tous pareils !
C'est par cette nouvelle que j'ai fait la connaissance d'Audrey Pleynet. Qui démontre qu'un texte court peut contenir un univers entier. L'intrusion technologique dans la vie privée, c'est un sujet rebattu, mais l'autrice parvient à le prendre de travers et nous offrir un magnifique twist. Un bijou d'orfèvrerie littéraire.

 

Conclusion, Audrey Pleynet est talentueuse : elle excelle aussi bien dans le très très mauvais et le très très bon ! Certains auteurs nous agacent en n'écrivant que des pépites (qui a parlé de Robert Charles Wilson ?), Audrey nous démontre qu'elle est humaine, et cela fait énormément de bien à mon ego !!!

Bifrost n.107. Spécial Fictions

mars 02, 2023

Bifrost, Le Bélial, 2022, 192 p., 6€ epub sans DRM


De bonnes nouvelles, d'autres moins...

Deux vérités, un mensonge, de Sarah Pinsker
Deux amis d'enfance se retrouvent après de nombreuses années suite au décès d'un frère. Je suis passé complètement à côté de ce texte qui nous parle d'histoires et de vécu. C'est fantastique et très méta, et ce fut très ennuyeux pour moi.

Après les âges sombres, de Jean-Marc Ligny
Suite de son recueil Dix légendes des âges sombres ? Ce recueil se terminait par quelques notes d'espoir que l'on retrouve ici. Les âges sombres sont loin, et on suit les pas du vieux Daniel, homme solitaire vivant au milieu de tours effondrées en cultivant son lopin de terre. La vie reprend doucement le dessus, faune et flore commencent leur printemps, le retour à la nature moins virulente fait doucement son apparition. Mais l'homme rode. J'aime bien le Ligny sombre mais ce texte parvient à lier désastre et espoir, timide mais bien présent pour un bon plaisir de lecture.

Les Cinq éléments de l’esprit du cœur, de Ken Liu
Au Belial, ils aiment Ken Lieu, moi, c'est beaucoup plus mitigé. Et avec un titre comportant "l'esprit du cœur", je pars plus que sceptique dans ma lecture, à la limite de la gerbe..
Seule survivante dans une capsule de survie, Tira tente son ultime chance de s'en sortir, faire un saut dans un système inconnu en croisant les doigts pour que quelqu'un s'y trouve.
Un début qui rappelle l'esprit pulp mis au goût du jour, une histoire d'amour qui rappelle aussi le pulp
Et une chute qui rattrape, un peu, le tout grâce à l'explication scientifique qui me semble avoir été confirmé depuis.


Franck Goon
Ombres, de Ketty Steward
L'illustration et le titre me faisait croire à une histoire qui fait peur, mais non (quoique)
Enfin les femmes au pouvoir. Enfin presque, car le pouvoir c'est de la merde. Une nouvelle société plus juste... vous connaissez la musique.
J'ai bien aimé ce texte qui joue avec les ombres, ce qui est écrit entre les lignes. Peut être un peu didactique par moment, mais cela participe à ce jeu d'ombres et de lumière, de vignettes de la vie quotidienne et de point de vue sociétale.

Sarcophage, de Ray Nayler

Une planète glacée et glaciale avec un individu seul tentant de rejoindre un abri.
Moi, lorsque je lis glace, je pense à Frankenstein et à The thing. Donc j'ai peur. Ajoutez au pitch un possible monstre et la tension monte d'un cran, voir deux. Finissez par une chute comme celle là, et vous voyez un chien partir apeuré. Et si on a peur, c'est que le texte est réussi.

Encore 5 ans, de Audrey Pleynet
Imaginez le monde en arrêt total. Une pause pour laisser le temps à la planète de se refaire une petite beauté. 15 ans, pas une seconde de plus. Mais pourquoi pas encore 5 ans pour peaufiner ?
Une belle idée, une belle utopie, mais j'aurai arrêter la nouvelle quelques pages avant la fin.
Ce qui me fait penser que je dois lire le réveil de la madame, Ellipses.

Le cahier critique m'a rappelé de me pencher sur le livre L'architecte de la vengeance et la trilogie Métro Paris. En regardant les prix par rapport au nombre de pages, j'ai remarqué que l'on arrive bientôt à 10 centimes la page pour les bouquins de 200 pages environ. Acheter des pavés est bon pour votre porte monnaie.

Un parole de consacré à Gwennaël Gaffric, le monsieur qui a traduit, entre autres, Le problème à trois corps. Toujours intéressant et trop court. et pour la traduction de 辛苦了, je propose Merci pour ton travail.

Je crois que je me suis mis à traduire par paresse d’écrire


Pour finir Roland Lehoucq s'adjoint les compétences de Fabrice Chemla pour analyser la protomolécule de The Expanse. On y apprend plein de trucs, comme la différence (et parfois l'existence de terme) entre fluorescence, phosphorescence, chimiluminescence et bioluminescence. Et plein d'expérience à réaliser chez soi :

Au quo­tidien, le Schweppes Indian Tonic à l’extrait d’écorce de quinquina (donc de quinine) est fluorescent dans le bleu quand il est éclairé par de la lumière ultraviolette.

la banane est fluorescente

J'apprends aussi pourquoi les méchants criminels mettent de la javel, ce n'est pas pour effacer le sang !

le luminol réagit avec le fer de l’hème sanguin (10) en présence d’eau oxygénée. La réaction produit une molécule dans un état excité qui re­vient à son état fondamental en émettant une belle lumière bleue, très semblable à celle de la protomolécule. C’est ainsi que les enquêteurs peuvent détecter la forme et l’étendue des taches de sang, même si la couleur de celles-ci s’est atténuée avec le temps. Un système qui n’est pas sans limite, car le luminol réagit également avec l’eau de Javel par exemple : nettoyer une scène de crime à l’eau de Javel permet de brouiller les traces en provoquant aussi la chimiluminescence du luminol.
Le Paroles de Nornes nous donne les lauréats des grands prix, avec en entre autres ceux du GPI et quelques pics en passant. (c'est l'amour fou entre eux).

Naufragés de l’espace : Une anthologie autour de P.-J. Hérault

juin 18, 2020

Luce Basseterre, Romain Benassaya, David Gallais, Thibaud Latil-Nicolas, Camille Leboulanger, Audrey Pleynet, Emmanuel Quentin, Marianne Stern, Éditions Critic, 2020, 273 p., 13€ epub sans DRM


10 ans d'éditions Critic, dix huit textes. Dommage, j'ai préféré les deux qui manquent !


Présentation de l'éditeur :


Dans l’immensité du vide et de ses étoiles, la mort ne présente pas toujours la situation la moins enviable. Que ce soit être à la dérive sans possibilité, être échoué sans perspective, ou bien être abandonné, simplement, voilà des sorts terribles à supporter. Voyageurs et autres aventuriers qui affrontent le vide ne sont pourtant pas des gens dépourvus face à l’incertitude…
Mais aux dangers de l’espace se confrontent les rêves des Hommes et leur capacité inépuisable à surmonter le pire. Être un naufragé dans l’océan stellaire n’est parfois que la première pierre d’un long chemin.


Mon ressenti :



P.-J. Hérault, une trentaine de romans, un vieux de la vieille du space opera, habitué du Fleuve noir, mais inconnu de ma part. Les éditions Critic ont entrepris de rééditer sa bibliographie et pour les 10 ans de la maison, de lui rendre hommage à travers 8 plumes de jeunes talents. 10 ans, 8 textes, va comprendre...
L'occasion pour moi de découvrir les thématiques de l'auteur et peut-être de me frotter à ses oeuvres plus tard ?
Même si l'approche antimilitariste me plait, comme le fait de trouver des voies différentes pour régler les conflits, ou voir son voisin de manière empathique, on reste dans l'ensemble dans le classique du classique. Cela manque de flamboiement, de modernité.
Le point commun des textes : le space opera, et se retrouver "seul" dans l'espace avec comme angle d'approche l'absurdité de la guerre.
J'attendais beaucoup de cette anthologie, de par les noms des auteurs et de ce que j'avais pu lire d'eux, mais je n'ai quasi jamais été entrainé dans les différents récits.


Circuit fermé, de Camille Leboulanger

On entre de plein cœur dans le cœur du sujet avec un naufragé perdu dans l'espace, seul dans sa combinaison spatiale avec pour seul fin, sa fin prochaine. Il se retrouve là après un combat entre les forces terriennes et des renégats à la vision différente sur l'avenir des Terriens.
Sur la thématique de l'absurdité de la guerre et du fait que l'on tourne, toujours en rond, j'ai eu l'impression que l'auteur a brodé son récit par rapport au twist final et que cela manquait un peu de force, de consistance.


Attendre l’aurore, de Emmanuel Quentin

Un vaisseau se fait "attrapé" par ...
Un texte intriguant qui le restera jusque la fin. Cet enlèvement dont ils sont les victimes et l'univers qui s'y attache est très étrange, à tel point que je n'y ai rien compris. Pas mauvais, mais je n'ai pas réussi à voir où voulait m'emmener l'auteur.


La cinquantième, de Marianne Stern

Une pilote vétérante, véritable légende vivante, revient d'une mission qui a falli lui coûter la vie. Sur la station, les remords et la culpabilité d'un autre accident qui a blessé son amour refoulé. Culpabilité, lassitude envers cette guerre qui n'en finit pas et désir d'en finir...
Rien de nouveau sous le soleil, tout cela est bien fleur bleue et n'arrive pas à sortir des sentiers battus du Space opéra et de la SF militaire.


Retour à Altamira, de Thibaud Latil-Nicolas

Un vaisseau rempli de réfugiés demande la permission d'accoster. Refus des autorités qui répondent : partez ou mourrez. L'exécutant des basses besognes refusent les ordres.
Un sujet d'actualité qui semble traiter de manière assez classique mais qui prend peu à peu plus de consistance et prendre des chemins moins balisés. Même si j'ai trouvé cela un peu trop bienveillant, la possibilité d'une société autre qu'inhumaine fait tout de même du bien. Et la fin réserve son lot de surprise.
Bien aimé au final. Et c'est le seul texte "social" qui fait le parallèle avec notre droit d'asile qui devient peau de chagrin.


Les indésirables, de Luce Basseterre

Je connaissais Luce Basseterre par une nouvelle parue chez 1115 éditions. L'occasion d'en découvrir plus.
Un vaisseau en rade à cause de sa propulsion. Un prisonnier étrange. Et une station fantôme.
Construit autour de la révélation, lorsque celle ci arrive, elle atteint son but : elle surprend.
Cependant, comme tout est axé dessus, le lecteur ne peut qu'attendre l'explication pour comprendre mais il reste à mon sens des zones de floues dans cet univers.


Mésaventure, de David Gallais

Un mécano antimilitariste doit dépanner un vaisseau militaire. Choc des générations, choc idéologique pour ce texte légèrement humoristique et invraisemblable.
De l'esprit Pulp avec une pirouette finale qu'on voit venir de loin, mais l'histoire est tellement cocasse que l'on a envie de découvrir le comment.
Assez rare de voir s'affronter dans un même récit bas du front (les bidasses) et mous du bulbe (les anti-militaristes, (mais j'ai lu très peu de SF militaire...).
Au final, j'ai passé un bon moment de lecture, ce qui n'était pas gagné d'avance. Donc bravo à l'auteur.


Le lien, de Audrey Pleynet

Deux ennemis se retrouvent isolés sur le même vaisseau. Deux visions du monde, deux modes de vie différents et cependant, peut être, un lien...
Une belle histoire qui tient le lecteur en haleine pour savoir où est le loup. Mais rien de très original non plus et la chute, bien que m'ayant surprise ne m'a pas fait d'effet wouah. Un peu plus de concision n'aurait pas été pour me déplaire.


Bételgeuse z-1, de Romain Benassaya

Bételgeuse, futur, un chasseur de prime est sur la piste d'une criminelle (?)
En peu de pages, l'auteur arrive à nous créer un univers plausible. Dommage que la fin soit si vite troussée et va à l'encontre de ce que l'on connaissait du protagoniste et de sa psychologie.



Lu dans sa version papier, j'ai un petit conseil à donner aux éditons Critic : certains de vos lecteurs sont vieillissants, leur vue baisse, donc attention à la taille de la police...

Avis réalisé suite à une opération Masse critique Babelio.

Acaniel a mieux apprécié le voyage, comme Le galion des étoiles



Noosphère

janvier 07, 2019

Audrey Pleynet, roman auto-édité, 2017, 374 p., 3€ epub avec DRM


Pourcentage requis de "Suspension consentie de l'incrédulité" pour apprécier ce roman : bien trop pour moi.
Pourcentage requis de "Pâmoison consentie devant la guimauve sentimentale" : bien trop pour moi

Présentation de l'auteure :


Et s’il suffisait de formuler une question dans son esprit pour en connaître immédiatement la réponse ? Acquise par l’humanité du jour au lendemain cette nouvelle faculté, qu’on appelle rapidement Noosphère, bouleverse les sociétés : essor technologique époustouflant, fin des élites intellectuelles, renversement des valeurs… Au sein du laboratoire du gouvernement français, Inès Amnel tente de percer le mystère de la Noosphère. Mais le phénomène est absolu. A moins qu'un homme, une anomalie, ne vienne tout changer... Jusqu'où ira alors Inès pour protéger la connaissance ?

Mon ressenti : 

Un roman auto-édité, des excellentes notes sur Babelio et Amazon, de quoi me laisser dubitatif sur la qualité du roman. Mais bon, je n'ai été voir ces infos qu'une fois le livre finit. 
J'ai lu ce texte à cause de sa nouvelle Citoyen+ qui en peu de mots avait réussi l’exploit de poser un univers, deux personnages crédibles et une critique des dérives technologiques. Le tout avec une très belle chute. Alors cela aurait été con de ne pas jeter un oeil à ce roman.

On ne va pas tourner autour du pot, malgré un début prometteur, l'enlisement de l'intrigue et mon emmerdement a vite pris le dessus : des passages capillotractés, une histoire d'amour, et un événement inexpliqué qui reste inexpliqué.
Moi, lorsque l'on me présente une équipe de scientifiques qui arrivent à mettre la branlée et survivre et à des militaires à leur trousse, j'ai tendance à rester perplexe. Qu'en outre, ils connaissent le plan de cadastre de Paris sur le bout de leur doigts, même l'intérieur des immeubles et réussissent à échapper à une armée de drones, de barbouzes et de militaires augmentent très sensiblement mon scepticisme.
Je pourrais vous citer une foule de passages bancals, invraissemblants, irréalistes mais je vais m'arrêter là. Ce livre n'est pas pour moi, pas pour la majorité des lecteurs de SF. (Il pourra cependant plaire au fans de romances et de thriller mâtiné de SF). Malgré un sous texte politique intéressant : les dérives technologiques sur la vie privée et l'acquisition du savoir par tous, le traitement est assez léger. Cela m'a fait penser au livre Le cercle de Dave Eggers

La romance est bien trop présente, il y aura même des bisous sur la bouche !
Bref, j'ai fini ce livre en diagonale pour avoir l'explication de cette noosphère, en vain. 
Mais ils s'aimèrent et eurent beaucoup d'enfants...

Audrey Pleynet explique sur son site :
Citoyen+ a fonctionné dans son but premier : faire découvrir ma plume, mon style et mon côté engagé. Beaucoup de lecteurs sont arrivés vers mon roman Noosphère suite à la lecture de la nouvelle (mais attention Noosphère est bien différent car mon écriture a violemment évolué en quelques années, l’intrigue est plus lente à se mettre en place, les messages philosophiques et politiques sont multiples et explicites et le tout s’apparente pour certains plus à un thriller scientifique qu’à de la SF)

Je vous invite à découvrir la nouvelle Citoyen+, disponible gratuitement sur Amazon et Kobo, après inscription !!! Le comble pour un texte dénonçant l'intrusion technologique dans la vie privée.
Sur la nouvelle, Apophis, Albedo, Symphonie, Yogo et la meilleure entre toutes, celle de L'épaule d'Orion.


Artemus dada a un autre son de cloche sur ce roman : Captivant

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