Denoël
DRM
Kate Wilhelm
Livre de poche
Prix Hugo
Prix Locus
Roman
Hier, les oiseaux
Kate Wilhelm, Denoël, 1977, Livre de poche, 2018, 318 p., 8€ epub avec DRM
Si tu en as marre de te faire réveiller à l'aube par le bruit infernal des piafs, ce roman est pour toi.
Présentation de l'éditeur :
La planète est exsangue, ravagée par la pollution, la guerre, la
maladie. Les Sumner, de riches propriétaires terriens, pressentent que
l’effondrement du monde est proche. Ils décident de construire à Bear
Creek, dans leur domaine de Virginie, un centre de recherches
scientifiques et d’y organiser la vie en autarcie. Après le cataclysme,
les hommes et les femmes se révèlent stériles et disparaissent en
quasi-totalité. Créer des bébés par clonage semble pallier la
reproduction sexuée. Mais, au fil des générations, les clones sont-ils
encore des humains ? Le retour inflexible de la Nature va-t-il obliger
une microsociété à bout de ressources à franchir les frontières pour
explorer le monde ?
Mon ressenti :
Un roman post apocalyptique où l'humanité disparait suite à la pollution de l'environnement, il en sort 10 par mois désormais. Hier, les oiseaux a cependant été écrit en 1977, on peut donc parler de roman novateur pour l'époque.
Le principal défaut de ce roman vient de l'optique prise par l'autrice qui a préféré se focalisé sur l'humain (et ses clones) plutôt que sur la plausibilité scientifique. Les causes ayant amené à la pollution et a la disparition quasi complète de l'humanité sont envoyés en deux lignes. Le worldbuilding est donc assez bancal. En outre, les progrès réalisés depuis autour du clonage datent clairement le livre dans son époque, mais les questions éthiques soulevées restent intéressantes.
Une fois ceci accepté, que reste t il ? L'intérêt à mon sens est que ce post apo revisite le genre en nous proposant une post humanité différente à partir du clonage de l'humain. Elle nous propose une confrontation entre humains et clones, ce qui les différencient ou les lient. Une nouvelle civilisation nait, sur les ruines de la précédente. Qu'est ce qui fait civilisation, c'est la vaste question de ce roman. Lorsque l'individu est interchangeable, lorsque chaque individu est assigné à un rôle, à une fonction, lorsque l'on fonde une société sur l'instant, en oubliant le passé et la projection vers l'avenir, que reste t-il de l'humanité ?
Découpé en trois parties qui abordent l'éthique autour de la science, l'écologie, la sexualité, les normes sociales et l'individu face au groupe, la trame se déroulent sur quelques décennies pour explorer l'évolution de cette société nouvelle.
Centré sur la communauté autarcique, au plus près des individus, ce roman permet un questionnement toujours pertinent sur les questions sociétales et écologiques
Le genre de livres qui donnent peu d'inspirations aux graphistes, si ce n'est pour faire des couvertures hideuses.
Lekarr a apprécié la plume de l'autrice et la délicatesse de sa réflexion sur le devenir de l'homme.
Shaya a trouvé le roman bien agréable à lire
Prix Hugo 1977
Prix Locus 1977
Récapitulatif |
Nous avons décidément des goûts communs, surtout en matière de vieilleries.
RépondreSupprimerJ'ai lu ce bouquin il y a bien longtemps déjà et le billet que j'en avais tiré se trouve ici : http://sfemoi.canalblog.com/archives/2014/01/23/29026875.html
C'était l'un de mes premiers et ça se sent !
Je suis content d'avoir trouvé quelques compagnons de route qui aiment se coltiner des bouquins à l'odeur de naphtaline. On y trouve toujours quelques pépites méconnues.
SupprimerJ'ai été lire ton avis, tu n'as pas à rougir, il est bien fait. Je connais un blogueur dont les premiers billets sont bien pires.
Pas de comparaison filée avec "Star Wars" ? Me voilà bien déçu.
RépondreSupprimerC'est marrant, moi je trouve que se concentrer sur l'humain plutôt que sur le post-apo, ça serait plutôt une qualité. C'est d'ailleurs à peu près la seule chose qui pourrait me donner envie de le lire (même si je ne suis par ailleurs pas particulièrement tenté).
Pas eu la Force de trouver une comparaison cette fois !
SupprimerJe suis d'accord avec toi, mais pour rendre l'anticipation crédible, encore faut-il trouver des symptômes pertinents, ce qui n'est pas le cas ici. Mais à part ce défaut, le reste est assez bien réalisé.
Mouais… je fais l'impasse sur celui-ci.
RépondreSupprimerTant pis pour les oiseaux
SupprimerC'est toujours intéressant de voir comment hier on imaginait demain (wahouh cette phrase est incroyablement poétique). A l'occasion peut-être ^^
RépondreSupprimerVoilà que Vert s'envoie des fleurs maintenant !
SupprimerJe pense qu'il est dans la ligne de ce que tu aimes.