Bifrost n.89. Dossier Nancy Kress ou les biosciences conjuguées au futur


Bifrost, Le Bélial, 2018, 191 p., 6€ epub sans DRM

 



A toutes les filles que j'ai aimé avant

A toutes les filles gravitant dans la SF, auteures, éditrices, traductrices et autres lectrices et chroniqueuses, à qui ont dédie ce premier numéro de l’année

Un Bifrost 100% féminin, enfin disons plutôt un numéro sur des femmes écrits et réalisés par des hommes, faut pas trop déconner quand même ! Rien que dans le cahier critique, 35 recensions faites par des mâles sévèrement burnés (en fait j'en sais rien), 2 pour la gente féminine...(Bon après, si le numéro avait été exclusivement féminin, j'aurais crié à la bienpensance, au conformisme.... )
J'attends avec une impatience non dissimulée les prochain Bifrost LBGT,  Minorités ethniques, Laïcité.

Dans le numéro 88, le rédacteur en chef nous signalait un petit changement au sein de la revue : encore plus de nouvelles, dont acte avec ce présent opus : 5 nouvelles au programme. Et le numéro 91 sera un spécial fictions avec notamment des textes de Ursula K. Le Guin (Bifrost va t-il faire comme Voici, qui va faire sa une sur Johnny durant un an, et nous faire la même chose avec Ursula ?), Gardner Dozois et Robert A. Heinlein : voir le commentaire d'Erwann Perchoc du Bélial dans les commentaires


Interstyles

Martin le mercredi de Nancy Kress
Comme le disait Georges en son temps: Pauvre Martin !
Une thérapie non invasive, mais envahissante, est en cours d'expérimentation pour soigner le cancer. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Une interrogation sur l'interaction Corps-Esprit et les bienfaits-méfaits du progrès.
Nancy Kress nous perd dans les méandres de diverses personnalités : prolifération anarchique des cellules contre développement anarchique des personnalités.
Une nouvelle qui n'aurait pas dépareillé à être un épisode de la série Black Mirror.

Un jeu d'enfant de Ketty Steward
Quelques pages, quelques mots assez simples. Et une grande profondeur qui s'en dégage. De multiples interprétations possibles, toutes valables. Brillant. Ma préférée de cette livraison hivernale.

L'Éclosion des Shoggoths de Elizabeth Bear
Seconde guerre mondiale, un chercheur va étudier la reproduction de Shoggoths immuables sur des rochers en pleine mer. Les Shoggoths sont des créatures inventées par le célèbre écrivain raciste Lovecraft. Les bikers ont Johnny, les lecteurs de l'imaginaire ont leur Lovecraft. Pas un mois sans une parution faisant allusion à l'auteur. Pour ma part, l'indigestion est mon lot depuis quelques mois.
Petite nouveauté en ce moment, on prend le contrepied du racisme de l'auteur, faudrait pas s’aliéner une partie du lectorat ! La ballade de Black Tom de Victor LaValle surfe sur ce filon, comme cette nouvelle dont il est question.
Ici le chercheur est noir, le marin qui l'accompagne est raciste, mais il change un peu trop rapidement d'opinion à mon goût. Elizabeth Bear fait le parallèle avec certains conflits raciaux dont notre histoire est remplie. Pas mauvais, mais il m'a manqué une ambiance pour m'emmener dans son récit.
Je vous conseille de lire l'article de la rubrique scientifiction à la suite qui parle de l'évolution des espèces en SF. Le professeur Lehoucq a dû en faire tomber ses éprouvettes !

En finir de Isabelle Dauphin
Un texte fantastique-horreur. Le seul bon côté pour moi, la nouvelle est courte.

L'Obélisque martien de Linda Nagata
La fin du monde approche, certains préféraient laisser une trace de leur passage dans cette vie. Mais tout ne vas pas se dérouler comme prévu. J'ai lu la nouvelle avec en tête ce leitmotiv : que va t-il se passer, que va t-il se passer ? Immersion réussie.

Ballades sur l’arc

Suit le fameux Cahier critique sur l'actualité du genre SF. Afin de pouvoir prévoir ses futurs achats. Indispensable pour ne pas jeter de l'argent par les fenêtres. Le nombre de pages de la revue n'étant pas illimité, quelques critiques en ligne ici
J'y ai noté La bibliothèque de Mount Char même si j'ai encore des doutes qu'il me plaise; Sous le soleil de cendres de Claire et Robert Belmas, La Cinquième Saison de N.K. Jemisin et la trilogie de Liu Cixin dont j'attendrai la sortie du troisième tome pour m'y plonger, Un homme chez les microbes de Maurice Renard, mais 15€ pour un auteur tombé dans le domaine public, non merci ! Et aussi Danses aériennes, critiqué dans le dossier Nancy Kress
Déjà lu et chroniqué par mes soins : Espace lointain dont je partage les louanges de Laurent Leleu, Le sultan des nuages et Interférences de Connie Willis que je vous déconseille aussi.

Paroles... de traductrice : Depuis les marges : Anne-Sylvie Homassel. Je suis d'habitude fan des Paroles de, y trouvant toujours quelques éléments instructifs sur le monde de l'édition. Ce n'a pas été le cas cette fois ci, mais je ne saurai dire pourquoi. Est ce le fait que je ne connais ni les romans, ni les auteurs dont elle parle ? Ou le fait qu'elle réponde souvent de manière allusive ou détourné ? Ou mon fait ?


Au travers du prisme


J'aime Bifrost, j'y suis abonné depuis pas mal d'années, mais je ne peux que rester assez étonné de voir un dossier Nancy Kress. Pas que l'auteure ne le mérite pas, mais son actualité ou ce qui est disponible en France est réduit à la portion congrue, de là à voir de la publicité pour la maison d'édition Le Bélial. D'autant que le prochain Bifrost sera consacré à Edmond Hamilton, dont le Bélial publie son Capitaine Flam ! En espérant que ce dossier puisse donner des envies à des éditeurs de traduire Nancy Kress, et me détrompe sur mon premier ressenti négatif.

Un dossier Nancy Kress, assez restreint du fait de nouvelles plus nombreuses. L'introduction nous dit :
"la dame bénéficie en France d’une actualité non négligeable" WTF. Un recueil, une revue, deux novellas et une nouvelle, voilà l'"actualité" de la dame, du moins ce que vous pourrez vous procurez en neuf. Quand aux romans traduits épuisés, le guide de lecture est plus que sceptique quand à leurs qualités : intrigues convenus, personnages caricaturaux (alors que dans les deux entretiens, les personnages sont centraux). Mais la dame excelle dans la forme courte, donc il ne vous reste qu'à vous procurer le recueil Danses aériennes, parue aux éditions du Bélial !
Bon, je m'arrête là, j'ai l'impression d'être dans la peau de Thomas Day critiquant allègrement sa livraison de magazines dans Le coin des revues. Flippant.

Ce qui m’intéresse, c’est le comportement des gens dans certaines circonstances – toutes sortes de gens, dans toutes sortes de circonstances.

Nous avons le droit à une interview mené par les Quarante deux. Des questions pertinentes, mais il m'a manqué quelques interrogations sur les problématiques  phares de l'auteur. C'est discuté de manière générale mais j'avais envie d'en connaitre un peu plus sur ce point. Certaines questions sont posés par les initiés à l'auteur, mais nous pov' français qui ne lisons que la langue de Molière, notre connaissance de l'auteur est assez lacunaire. Un bon entretien au final, mais il m'a manqué le petit plus.
Je pense en effet que la violence, malgré ses terribles conséquences, tant au niveau personnel qu’à l’échelle des civilisations, a sous-tendu l’évolution comme toute charge imposée à une espèce (et qui l’oblige à s’adapter) peut amener à plus de collaboration (contre les ennemis, la sécheresse, ou toute autre menace), à plus de technologie (à utiliser en tant qu’arme ou comme solution écologique), à plus de redistribution des individus entre groupes (pour un échange fructueux des idées).

On poursuit le dossier avec un entretien avec les Quarante deux. Outre que les questions et réponses étaient parfois redondantes avec l'interview de l'auteure, on s'appesantit un peu trop sur la fabrique du recueil Danses aériennes et le travail des Quarante deux sur les autres opus de la collection. Bref, ce n'est pas grâce à cet entretien que notre connaissance de Nancy Kress va s'améliorer. A mon humble avis, cet entretien aurait plus eu sa place en annexe au recueil.
Le dossier se termine par un guide de lecture et une bibliographie.

Au final, mon ressenti sur un numéro publicitaire demeure. Les numéros précédents de la revue avaient des dossiers beaucoup plus conséquents, en alternant interview, articles de fond sur les problématiques de l'auteur.


Scientifiction

De l'évolution des espèces en SF, par J.-Sébastien Steyer & Roland Lehouc. Mieux qu'un long discours :

L’évolution des espèces, c’est-à-dire la capacité du vivant à se transformer au cours du temps, est une réalité biologique souvent mal comprise, voire régulièrement remise en cause par divers courants obscurantistes ou idéologiques : le fait que le vivant ne soit pas le résultat d’une création divine et que les espèces ne soient pas immuables dans le temps dérange et bouscule les idées reçues. Cette mécompréhension, voire ce refus des concepts évolutionnistes par la conscience collective, se retrouve dans toutes les expressions culturelles en général, et dans la science-fiction en particulier : reflet de son temps, cette dernière nous renseigne en effet tout spécialement sur les rapports que nous entretenons avec la biologie de l’évolution. Quantité d’œuvres, tant au cinéma qu’en littérature, véhiculent des idées intéressantes sur l’évolution des espèces – autant d’occasions de corriger le tir en rappelant, à la lumière des connaissances actuelles, ce qu’est l’évolution… et ce qu’elle n’est pas !

Ce numéro se termine par l'Infodéfonce & Vracanews où j'apprends que les éditions Au Diable Vauvert ont perdu leur indépendance.
Les résultats du Prix des lecteurs sont donnés. A cette occasion, les deux nouvelles lauréates sont gratuites (après inscription) jusque fin février 2018. La main innocente ne m'a toujours pas choisi pour gagner le lot de livres mis en jeu, mais pour la première fois, mes lauréats personnels sont montés sur le podium. 

Lutin82 n'avait pas été convaincu par ses lectures de Nancy Kress, est ce que ce dossier bifrostien va lui donner l'envie de continuer sa découverte de l'auteure ?
Lorhkan a adoré la nouvelle d'Isabelle Dauphin, comme quoi on peut être un excellent bloggeur et avoir mauvais goût ;
Tandis que Lhisbei nage en plein conflit d'intérêt, mais s'en sort avec brio.

 

20 commentaires:

  1. Je viens de lire l'avis de Lorhkan, j'ai l'impression de passer d'un extrême à l'autre. J'ai bien ri du coup, merci :D

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    1. Oui, j'ai remarqué que nos avis étaient assez divergent. Au moins les indécis pourront se faire une idée

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  2. AH! toi aussi,tu te dis que quelque part il y a un peu de pub pour danses aériennes... Je n'ai pas été aussi directe que toit dans mon article. ;-)

    J'aime les mêmes nouvelles que toi, Le jeu de guerre que j'ai trouvé très forte. Le texte de Bear et de Nagata.

    Bravo pour tes deux chouchous sur le podium. Il n'y en avait qu'un des miens. :-)
    J'ai beaucoup ri comme d'hab! :-)

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    1. J'avais remarqué le scepticisme dans ton avis sur ce numéro.

      Si ma diatribe gentillette t'a fait rire, mon but est atteint

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  3. C'est marrant l’écho du Scientifiction avec la nouvelle de Bear. J'avais commencé par l'article de Roland Lehoucq et ça a perturbé un peu la lecture de la nouvelle du coup ^^
    Il faut quand même lire Danses aériennes ou L'une rêve et l'autre pas, qui est une autre excellente novella chez ActuSF (attention autre conflit d'intérêt puisque ActuSF est aussi mon éditeur :p). Nancy Kress excelle vraiment sur ce format.
    Pour le prix des lecteurs, j'avais plébiscité "Proscenium" de Thierry Di Rollo et "Ligne de marée" d'Elizabeth Bear (un sur deux donc...)

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    1. J'avais lu aussi le scientifiction avant.. En outre dans la nouvelle, elle parle aussi de fossile vivant !

      Déjà lu, et beaucoup apprécié, L'une rêve l'autre pas. Attention sur les conflits d’intérêts, on va devoir mettre un P pour signaler la pub comme à la télé.

      Même choix que toi sur le prix des lecteurs. Au moins ils sont tous deux sur le podium.

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  4. « Et le numéro 91 sera un spécial fictions avec notamment des textes de Ursula K. Le Guin (Bifrost va t-il faire comme Voici, qui va faire sa une sur Johnny durant un an, et nous faire la même chose avec Ursula ?), Gardner Dozois et Robert A. Heinlein »
    Ce n'est pas exactement ça. Le numéro 91 sera bien un spécial fictions, mais sans nouvelles d'Ursula K. Le Guin au sommaire — je ne sais pas d'où sort cette info ;-) En revanche, ce qui est sûr, c'est qu'on publiera son recueil “Aux douze vents du monde” mai, une publication prévue bien avant son décès (je précise, sait-on jamais).
    Quant à Gardner Dozois et Robert A. Heinlein, c'est au programme de la collection Une Heure-Lumière qu'ils figureront :-)

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    1. C'est la mise en page de votre catalogue qui m'a induit en erreur. La dernière page signale Le bifrost spécial fictions, et en dessous liste les trois auteurs. J'ai cru que c'était le contenu de la revue. Idem pour le numéro 90.

      Pour Ursula, ce n’était que mauvaise foi de ma part, le catalogue ayant été publié avant son décés. Et on s'amuse, et on rigole.
      En outre, je préfère de loin une overdose legunienne que voir la tronche de Johnny à longueur de journée.

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  5. J'assume mon mauvais goût ! :P

    L'actualité de Nancy Kress n'est tout de même pas négligeable, en quelques mois bien des auteurs aimeraient atteindre ce total de publication.
    Par ailleurs, c'est vrai que si les oeuvres de Kress ne sont pas toutes très disponibles, je vois aussi les dossiers du Bifrost comme un moyen de découvrir des auteurs importants, même peu publiés. Et je pense (même si ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde) que Nancy Kress est une autrice importante dans le domaine SFFF.
    Alors certes, ce dossier arrive en même temps que le recueil ? Ça ne me surprend pas, et ça me paraît même logique. De même pour Hamilton au prochain numéro. Après tout, c'est bien le Bélial qui publie ces auteurs ET le Bifrost.
    Là où on peut voir un conflit d'intérêt, c'est sur le fait de critiquer le recueil de Kress dans cette même revue. Si on veut aller au bout de cette pensée, il ne devrait y avoir aucun livre du Bélial critiqué dans la revue. Mais c'est un vieux débat, je n'y fais même plus attention... ;)

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    1. "J'assume mon mauvais goût" Encore heureux ;p

      Pour Nancy Kress, les dernières publications ont tout de même quelques années d'écart. Disons que le timing est un peu limite.
      Ma critique provient surtout du fait que souvent l'équipe du Bélial dit souvent que pour qu'il y ait dossier, il faut une actualité importante de l'auteur et que ses textes soient dispo en français. C'est ici que je tique.
      Pour les avis sur les livres du Bélial, je les avait toujours pris avec quelques distances, mais je remarquais tout de même de temps en temps une nuance dans l'avis, comme quoi Olivier Girard n'est pas avec une faux derrière ses collaborateurs.

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    2. Du côté de Nancy Kress, pas mal de choses sont indisponibles, mais entre ActuSF et le Bélial' ces dernières années, il y a quand même une poignée de textes trouvables.
      Après, à l'avenir, comme les dossiers Kress et Hamilton le montrent, on ne va pas forcément attendre qu'il y ait une actu importante d'un auteur pour lui consacrer un dossier. Cela nous gênerait vite. Par contre, la disponibilité des textes en français est nécessaire, quand même ^^
      Quant aux critiques dans Bifrost, c'est vrai que c'est toujours embarrassant quand il s'agit des livres qu'on publie… mais nos collaborateurs sont libres de leurs avis. S'ils aiment, c'est cool ; s'ils aiment moins, tant pis — mais on ne va pas sortir les ciseaux pour autant ;-)

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    3. "Après, à l'avenir, comme les dossiers Kress et Hamilton le montrent, on ne va pas forcément attendre qu'il y ait une actu importante d'un auteur pour lui consacrer un dossier."
      Et ça nous permettra à nous lecteur de connaitre de nouveaux anciens auteurs.
      Vous êtes trop laxiste avec vos collaborateurs, ils finiront par vous bouffer...

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  6. J'ai bien rigolé, merci. La dernière phrase m'a achevé : "Tandis que Lhisbei nage en plein conflit d'intérêt, mais s'en sort avec brio."
    Perso j'attends un peu avant de le lire, j'ai pas envie de faire une indigestion de Nancy Kress, mais je suis curieux tout de même.
    Pour le numéro publicité, je pense que la double casquettes (voire triple) : édition / revue / critique, ne doit pas être évidente à gérer et je trouve que Le Bélial' ne s'en sort pas trop mal.
    Enfin, c'est toujours bien de le dire quand cela dépasse un peu les bornes.

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    1. Disons que ce numéro m'a énervé par moment, donc j'ai déversé gentillement mon fiel. Maintenant je vais mieux. Evacuation par l'humour, grinçant.

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  7. Je ne suis pas abonné à Bifrost, je n'en ai jamais lu... mais comme le format nouvelle n'est pas ma tasse de thé je pense que ceci explique cela.
    Par contre je te trouve dur, on peut remercier le Bélial de nous avoir traduit une novella de l'auteure pour la collection Une Heure Lumière et un recueil qui semble de qualité d'après les premiers échos. On ne peut donc pas leur reprocher de prêcher un peu pour leur paroisse !

    Bref, en tout cas Danses Aéeriennes sera dans ma liseuse d'ici la fin du mois. Et puis c'est tout...

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    1. Je suis abonné à Bifrost pour les dossiers et les critiques de livres. Comme toi, le format court me convainc moins.
      Je ne remets pas en cause le travail d'éditeur du Bélial, j'indique juste mon ressenti sur ce dossier un peu faible pour ma part et qui sort de manière un peu trop opportune. Après je sais que Bifrost n'est pas une revue indépendante.
      Et na !

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  8. Suite à la mention de la "perte d'indépendance" des éditions Au Diable Vauvert dans plusieurs critiques de ce Bifrost, j'ai cherché mais n'ai trouvé aucune info sur la toile, tu peux m'éclairer stp ?
    Et du coup, je me demande si le fait que leur dernier Gaiman (La mythologie viking) ne soit pas repris par J'ai lu comme d'habitude mais par Pocket a un lien avec ça...

    Enfin bref. Bonne (fin de) soirée :)

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    1. Si le net est aveugle, c'est que l'info a préféré être gardé dans le cercle fermé des éditeurs... Les vilains petits cachotiers.
      Pour Gaiman, je ne sais pas, peut être des économies ?
      Allez, je te mets l'info tirée du Bifrost
      "Propriété de Vera Michalski, l’une des héritières du groupe pharmaceutique Roche, elle-même fille de Luc Hoffman, co-fondateur du World Wildlife Fund (WWF), le groupe Libella rassemble (pour la France) les éditions Buchet/Chastel, Noir sur Blanc, Phébus, Libretto, Les Cahiers Dessinés, Delpire éditeur, les éditions Photosynthèses, Le Temps Apprivoisé, ainsi que la Librairie polonaise de Paris (boulevard Saint-Germain). Un bel ensemble, exigeant et de qualité, qui vient d’acquérir une participation majoritaire au capital des éditions Au Diable Vauvert, maison fondée en 2000 par Marion Mazauric (interviewée pas plus tard que dans notre 82e livraison) et bien connue par ici pour son catalogue très marqué Imaginaire, avec des auteurs tels que Neil Gaiman, Pierre Bordage, Jeff Vandermeer, Ayerdhal, Octavia Butler, Paolo Bacigalupi ou encore James Morrow. On savait cet excellent éditeur en difficulté depuis quelques années, difficultés qui lui ont finalement coûté son indépendance. On se consolera en se disant que Marion aurait pu être mangée par requin plus vorace de moindre qualité…"

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    2. Merci d'avoir pris le temps de me transmettre l'info, ma curiosité est satisfaite :)

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    3. Un bien vilain défaut que je suis content d'avoir comblé.

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