Bifrost n.112. Anne Rice : Reine des damnés

 

Bifrost, Le Bélial, 2023, 192 p., 6€ epub sans DRM

 

Des nichons, des nichons, et des nichons !
Des Roberts quoi...
Et quoi de plus normal pour un numéro avec une nouvelle de mon Robert !

Après le numéro sur Octavia, le fandom s'est étripé sur les seins de la couverture. Etripé est un bien grand mot car chacun est resté chez lui en s'offusquant soit sur la misogynie de la couverture, soit sur ces pudibonderies wokistes. Aller faire un tour sur le forum du Bélial pour vous faire une idée. Pour ma part, je trouve la couverture moche et comme je ne comprends pas pourquoi on met des femmes à poil pour tout et rien, vous avez mon point de vue. Seule certitude, le dialogue semble bien loin, pas étonnant que le monde par à vau l'eau.
Ce qui aussi m'étonne, c'est la com de l'éditeur qui choisit cette couverture et n'assume pas (entre guillemets, je me doute que cela faisait partie du charme du choix de cette couv) après dans sa promotion en cachant ces nibards que je ne saurai voir...
Résultat, des lecteurices ne liront pas ce numéro qui est pourtant très intéressant... Allez, choisi ton camp camarade, pour ma part, je désespère de l'humanité. 





 
L'éditorial revient sur la fin des éditions ActuSF, et donne son point de vue sur le pourquoi de sa disparition. Je reste très circonspect sur les raisons avancés (manque de ligne éditoriale surtout). Je ne connais pas les rapports entre Olivier Girard (Bélial) et Jérôme Vincent (ActuSF), mais j'espère que le premier a dit de vive voix ce qu'il pensait du second...
Pour info, les éditions ActuSF ont trouvé un repreneur, un retour à l'envoyeur ?
 
 
Dans le corps du ciel, de Robert Charles Wilson
Les romans de mon Robert se font rares, même si il vient de sortir un essai qui ne sera sûrement pas traduit (et qu je m'en bats les couilles (on illustre tétons, j'ai le droit de dire couille)), donc cette nouvelle, parue dans l'essai en question, à tout pour faire mon bonheur.
L'exploration spatiale chez Wilson, c'est l'avenir des machines. Dont acte ici avec l'histoire d'un jeune couple ayant des divergences d'opinion sur l'avenir de l'humanité, l'un se concentre sur la vie, l'autre sur le transhumanisme. Histoire personnelle qui va faire écho à la grande histoire ou sous la régolite semble se cacher de drôles de choses.
Une nouvelle qui n'est pas sans rappeler Spin mais dont la brièveté ne permet pas de construire des personnages plus épais. Dommage, mais cela reste excellent, en toute objectivité...
 
Par une route sans fin, d’Élodie Denis
On suit les pas d'une conductrice de De Lorean. Je n'ai rien compris au texte que j'ai trouvé en outre un peu verbeux. Trop intelligent pour moi...

Le Loup du passé, de Ray Nayler
Futur, dans une campagne où la guerre a laissé des stigmates et rejoué le passé, une famille a un élevage de moutons, mais les loups rôdent.
Excellente nouvelle, très humaniste, qui explore la thématique de la place de la femme (le tout sans pépés).

Le Maître de musique, de Morgane Caussarieu
Un père rumine la mort de son fils, qu'il pense être le fait du professeur de musique.
Une atmosphère vampirique bien rendu, mais bien trop court.

Ballades sur l'arc
Le cahier critique m'a donné envie de : Paradox hôtel me semble bien pour un moment de détente; Les profondeurs de Vénus sera lu lors de la sortie du tome 2; Terra Humanis me faisait de l'oeil et continue de le faire, et Mnémos me l'a offert en cadeau.s
La revue Galaxies a toujours libéré la créativité de Thomas Day. Drame cependant, sur deux numéros, il en a apprécié un et aurait voulu du rab. Tout fout l'camp...

La rubrique que j'aime le plus, c'est Paroles de car j'adore découvrir les coulisses des métiers que je ne connais pas. Ici c'est la traduction qui est mise à l'honneur avec Nathalie Mège. Très instructif, j'ai beaucoup aimé le fait qu'elle ne se cache pas dans l'utilisation des outils numériques : elle utilise en effet DeepL pour dégrossir son travail afin de pouvoir se concentrer sur une traduction fine et pro. Les outils existent, s’affinent (les IA désormais) et l'important est ce que l'on en fait (au delà de la question légitime des droits d'auteurs pour les BDD des IA).

Anne Rice : Reine des damnés
Place au dossier Lolos, pardon Anne Rice. De l'autrice, j'ai lu Entretien avec un vampire au siècle dernier, (peut être Lestat aussi, mais je ne m'en souviens pas). J'avais bien aimé, sans que cela me donne envie de voir d'autres choses. Alors ce dossier nénés ne me donnait clairement pas envie, mais pourquoi pas y jeter un oeil, je reste un mâle qui ne sait résister à quelques tétons. Et j'ai plutôt été agréablement surpris par ce tour d'horizon, que ce soit par l'entretien (une retranscription de celui donné pour l'émission Mauvais genres) et l’aperçu biographique. L'interview de Mr Vampire, Adrien Party, permet de se rendre compte de la postérité de Anne Rice mais aussi de la relativiser. Les articles sur la foi dans ses oeuvres, ainsi que la recension de ces romans et autres m'ont moins intéressé, pas a cause de leur qualité mais je n'envisage pas d'aller plus loin dans la découverte de l'auteurice, tout en sachant qu'il y a un peu de tout dans sa bibliographie, du bon, et du moins bon. Bref, je n'attendais rien de ce dossier, et je l'ai parcouru avec plaisir, malgré qu'il n'y est plus d'illustrations de poitrines à l'intérieur...

Roland Lehoucq nous parle des étoiles à neutron et des pulsars (je vous renvoie à l'émission de La science CQFD sur les magnétars) vis à vis du roman L'oeuf du dragon.
L'actualité du milieu clôt ce numéro avec bien entendu un hommage à Philippe Curval par son éditeur et les 42.

Et pour bien conclure, l'éditeur met un erratum en forme de doigt d'honneur à une de ses collaboratrices. Charmant.

Erratum.e.s
L'écriture inclusive qui émaillait initialement la retranscription de notre entretien avec Jeanne A-Debats dans notre dernier numéro, a malencontreusement disparu après correction dudit entretien par un des dangereux boomeurs de la rédaction. Nos excuses à la dame...



A l'heure de la liesse Utopiales (dirigée par la dite collaboratrice) où tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes en SFFF, impossible de ne pas voir les querelles mesquines.
Pas sûr que l'image de la SFFF en sorte grandit.




10 commentaires:

  1. Paradox Hotel est très sympa. Ca pourrait te plaire... ;-)

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  2. "(manque de ligne éditoriale surtout)" : la ligne éditoriale du Bifrost, c'est d'être désespérant de la couverture à la dernière page ? C'est tellement dommage pour ce qui est de qualité au milieu de tout ça. Enfin, au moins ça t'a apporté ta dose de Robert !

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  3. Eh bien. Merci. Je me prépare. Tout ce que tu dis de cet éditeur me fait regretter d'avoir commandé ce numéro. [Insérer ici l'émoji qui fond sur place.] En tout cas, ça y est, j'ai vu les nichons, que Xapur avait cachés! 😂

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    1. Je pense, peut-être naïvement, que le Bélial planque les nichons pour éviter que ses posts ne soient censurés sur les rézosocios. Si ce n'est pas ça, c'est moche de ne pas assumer^^

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    2. J'avais la même hypothèse que Xapur pour le planquage de nichons 😅
      Et merci pour ta recension très complète :)

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  4. Il y a deux photos qui ne s'affichent pas. Enfin, si les nichons sont cachés ce n'est pas bien grave, on ne perd pas grand chose ^^

    J'aime bien ton regard sans fard sur ce numéro.

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    1. SI on ouvre un blog, c'est pour dire notre ressenti, à bas le maquillage !

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