L'angélus des ogres
Laurent Pépin, Fables fertiles, 2023, 106 p., 18€ papier
Hors normes
Pitch de l'éditeur :
L’angélus des ogres est le deuxième volet de trois d’un conte où la plume résolument percutante de Laurent Pépin prolonge ce fascinant esprit de fugue que l’auteur déploya dans Monstrueuse féérie.
Candidats à la sublimation d’un monde qu’il convient de rendre plus respirable, voici L’angélus des ogres.
Mon ressenti :
Voilà un conte cruel et noir, se cachant sous la poésie pour
nous mettre dans la tête d'un ... D'un quoi au fait ? Nous savons juste qu'il est le narrateur est qu'il travaille dans un centre
psychiatrique comme psychologue. Enfin, c'est ce qu'il dit, car il est très peu
fiable ce narrateur.
Comment vivre avec le traumatisme, avec ses monstres intérieurs ? Comment vivre
avec les autres alors que vivre avec soi est impossible ? Laurent Pépin nous
met dans la tête de son personnage pour tenter de nous faire vivre une pensée
singulière, très singulière. Cela pourrait être malaisant au possible, mais son écriture
poétique permet de jeter des ponts entre le malaise et la beauté, son narrateur
devenant plus humain au fil des pages malgré la monstruosité qui se déchaîne.
J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette altérité radicale et ouvrir les portes
du placard, jeter un oeil sous le lit pour voir quelles sortes de monstres
aller surgir. L'auteur réussit à rendre humain son narrateur malgré sa folie
destructrice. Et j'espérais qu'il puisse s'en sortir. Mais comment aider ?
Toute la question est là...
Second tome de la trilogie, le narrateur nous paraît moins allégorique, nous
dévoile un peu de son passé et présent. Parue initialement aux éditions Flatland, cette réédition s'est accompagnée d'une réécriture. La noirceur y est
beaucoup plus présente, le drame plus prégnant. Un conte sortant de
l'ordinaire, la découverte d'une plume atypique dans l'imaginaire.
Reste à attendre la suite et fin. J'ai hâte. Et toi pauvre lecteur, sauras-tu
affronter ces mystères alors que les cloches sonnent l'angélus ?
Je me disais bien que tu l'avais déjà chroniqué. Tu vas être obligé de lire et chroniquer deux fois le troisième tome pour garder la symétrie.
RépondreSupprimerNan. Une fois suffira, je ne compte pas changer de maison d'édition au milieu du livre.
SupprimerUne seconde fois pour le plaisir, j'ai le droit ?
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