Coup de gueule contre les éditeurs

Ou les mésaventures d’un lecteur face aux infâmes éditeurs.


Ma mésaventure concerne les éditions L’atalante, mais j’élargis le propos car il n’est pas le seul éditeur visé.

Etant devenu fan de la Licence Le vieil homme et la guerre, j’étais impatient de me plonger dans ce nouveau roman.
Cependant, dès les premières pages, j’ai eu la nette impression de mettre fait avoir par un éditeur indélicat.
Encore une fois devrai je dire, car l’histoire se répète : j’ai – les lecteurs – subi la même déception à la lecture de l’avant dernier tome Humanité divisé.
Ce livre est vendu comme un roman alors qu’il n’en est pas un. Il s’agit de plusieurs novella se déroulant dans le même univers, avec plus ou moins les mêmes personnages et intrigues.
Quand j’achète du beurre, je ne veux pas de margarine.
Quand j’achète des lasagnes au bœuf, je ne veux pas manger du cheval.
Quand j’achète un roman, je ne veux pas lire un recueil.
Et les marchands indélicats le savent bien, sinon, ils l’indiqueraient clairement.


Certains penseront que j’aurais dû me renseigner un peu plus avant d’acheter ce roman livre, d’autant que la mésaventure m’était déjà arrivé.
Alors je suis naïf, candide, con si vous voulez, mais je n’ai pas envie de perdre mon temps à farfouiller le net pour trouver une information que je ne suis pas sûr de trouver. Du moins en langue française.
Ras la casquette de ces éditeurs qui nous prennent pour des vaches à lait.
C’est bien beau de crier contre le piratage, de l’indélicatesse de lecteurs qui postent des critiques à la va comme j'te pousse sur des blogs, de déplorer la baisse du lectorat, du manque de visibilité des genres de l’imaginaire, de larmoyer sur les difficultés du métier d’éditeur mais il faudrait peut-être balayer devant sa porte non !

Marre de ses pratiques de comptables, de financiers et de marketteurs.
Marre d’acheter du recueil à la place d’un roman ;
Marre de lire les résumés du livre en quatrième de couverture ;
Marre des découpages intempestifs non signalés ;
Marre des traductions foireuses ;
Marre des relectures non faites ;
Marre de lire des nouveautés vieille de 20 ans ou plus;
Marre des premiers tomes non signalés;
Marre des séries - cycles qui n'auront jamais leur fin;
...

Cela nous gâche le plaisir de lecture.
Et que dire du respect de l’auteur.

Plus envie de croire à une erreur de votre part, cela devient trop fréquent pour être innocent.
Et ces malversations touchent souvent des auteurs étrangers, comme par hasard.

Que faire ?
Pour ma part, je n’achèterai plus de livres chez Monsieur L’atalante durant l’année 2017, il y a tant de manières différentes de lire sans acheter : médiathèques, prêt entre amis et internet.



Quelques expériences malheureuses que j'ai vécu ou eu écho :

Vendu comme un roman alors qu'il s'agit d'un "recueil" : Humanité divisé (L'atalante), Phare 23 (Actes sud)
Un début de cycle bien caché : Effacée (La martinière), Sénéchal (Mnémos)
Une nouveauté bien vieille : L'étrangère (ActuSF)
Un résumé trop parlant : Les affinités (Denoël), Le problème à trois corps (Actes sud),
Un découpage à la hache : Voyage (J'ai lu), Hypérion (Pocket),
Un sommaire absent ou bâclé : Épées et démons (Bragelonne), Sorceleur (Milady)
Une traduction faite par un écolier : Le voyage d’Hawkwood (Points),

16 commentaires:

  1. Ah tiens, je n'avais jamais vu le coup du recueil déguisé (je n'y ai pas été confrontée personnellement, en tout cas).
    Pour ma part, ce que je trouve de plus en plus, ce sont les premiers tomes qui ne sont pas annoncés comme tel. Comme cela me met dans une colère noire rien que d'y penser, je compatis à ton (votre ?) problème.

    J'espère que la lecture n'en a pas été trop gâchée :/

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    1. Tutoyons nous, c'est plus convivial.

      Je ne suis jamais tombé sur des cycles cachés, j'espère y goûter bientôt pour avoir la totale !
      Je rajoute à la liste, tu peux me donner un titre ou deux, cela peut toujours servir ?

      Lecture gâchée au début (et le billet dans la foulée) mais Scalzi a su me faire oublier la couleuvre.

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    2. Euh... *réflexion*

      Le seul exemple personnel qui me revienne pour l'instant c'est du YA, donc pas trop dans la ligne de ton blog. Il s'agit d'"Effacée" de Teri Terry que j'avais emprunté pour tester ce genre si populaire. Il s'est trouvé être le premier tome d'une trilogie, ce que je n'ai compris qu'arrivée aux dernières pages du roman, car ce n'était mentionné nulle part (j'ai retourné le livre dans tous les sens après coup, pour être sûre)(du coup je n'ai jamais voulu lire la suite, na).

      Sinon, j'ai eu des échos de quelques romans de SFFF, notamment dernièrement Sénéchal de G. Da Rosa : https://lecultedapophis.wordpress.com/2017/02/03/senechal-gregory-da-rosa/ (roman qui a l'air chouette par ailleurs).

      Désolée, je n'alimente pas tellement ta liste, alors que j'avais l'air de sous-entendre que je croisais de ces scandales à chaque coin de librairie...

      N'empêche que ça me chiffonne pour L'Atalante, je croyais que c'était un des rares éditeurs auxquels on pouvait totalement faire confiance... Flûte.

      Au lieu de vouloir à tous prix allécher de nouveaux clients, les éditeurs pourraient aussi faire gaffe à garder une relation de confiance avec leurs lecteurs actuels. Je n'ai pas fait d'étude de commerce, mais à long terme ça me paraît un bon plan. Du coup j'comprends pas et ça m'énerve.

      (Du coup, je ne te remercie pas trop pour ton article qui me fait râler toute seule ^^)

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    3. Je viens de repenser à un truc : il y a aussi -chez Bragelonne/Milady, du moins- les sommaires absents dans les recueils de nouvelles :
      - une table des matières, mais pas le numéro des pages dans "Épées et démons" (F. Leiber, Bragelonne). (Bon, il n'y a que quatre textes, mais tout de même)
      - pas de sommaire du tout dans les deux premiers tomes du Sorceleur (A. Sapkowski, Milady)

      Perso ça m'embête un peu car j'aime bien regarder le nombre de pages de la nouvelle que je m'apprête à lire (je suis du genre à regarder quelle taille fait le chapitre que j'entame ; ou la position du marque-page dans le livre, pour me dire "ah, j'ai lu un tiers", etc).

      Et pour le principe, ça m'enquiquine, surtout quand il y a des pages blanches (ou pire, des pages avec de la pub pour d'autres romans de l'éditeur) à la fin : je me dis qu'ils auraient pu ajouter quelques lignes imprimées pour mettre un 'tit sommaire.

      Bref, j'arrête là, c'pas bon pour mes nerfs.

      Bonne soirée :)

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    4. Je voies que la liste est malheureusement longue, merci pour les titres. Je me suis amusé à mettre les éditeurs, pour le moment, c'est assez divers. Je pense que tous les éditeurs ont leur casserole.
      Ils doivent calculer le coût bénéfice de cacher certaines choses, tant pis pour les lecteurs qui l'auront à travers de la gorge.

      Je te comprends pour les sommaires, je suis pareil que toi, mais en numérique, c'est un peu plus facile, faut-il encore que le sommaire soit bien paramétré !

      Même pas désolé de te rappeler de mauvais souvenirs, je me sens moins seul désormais.

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  2. Je te suis 100% sur ton coup de gueule, surtout que ce "romans" étaient dans mes prévisions d'achat!!!!
    Maintenant, je me le demande.

    Et je te suis sur les traductions foireuses, je viens de publier ma critique et c'est un coup de gueule de mon côté!

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    1. Je compatis, malheureusement, à ton bonheur à ta douleur, je vais voir ton coup de gueule et rajoute à la liste

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  3. Le chien il critique et il gueule aussi.

    C'est vrai que c'est frustrant. Un peu de sincérité merde ! L'ère de la post vérité s’immisce partout :(

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    1. Je me répond à moi-même.

      Ce qui me gêne là dedans, ce sont aussi les auteurs, pris entre le marteau et l'enclume, c'est chaud.

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    2. Les auteurs doivent être autant considéré que les lecteurs.
      L'industrie du livre dans toute sa splendeur.

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  4. Je plussoie à tes différentes remarques, tu ajoutes les prix des fichiers numériques plus cher que le poche, les prix numériques simplement exorbitant (j'ai vu des 18€ et plus sur certains livres !!), les inutiles DRM...
    Et comme vous dites, le lecteur souvent pris pour une vache à lait et un auteur qui ne peux trop rien dire, être publié est déjà bien !!!

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    1. J'ai préféré ne pas parlé du prix des epubs et des DRM, j'avais déjà des palpitants avec cette mauvaise foi éditoriale, je ne voulais pas finir à l'hosto...

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  5. Pareil, je vais dans ton sens, j'ai l'impression que les éditeurs ont tendance à "filouter" de plus en plus, c'est agaçant...

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    1. Certains non pas encore compris qu'à l'aune du web 2.0, les infos circulent vite et que le retour du boomerang peut vite venir. Car nous aussi on peut filouter désormais.

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  6. Je ne prêche pas pour les éditeurs mais ils n’ont pas forcément une boule de cristal.Il y a tellement d’incertitudes dans l’édition et tellement de paramètres à considérer. Je ne pense pas que la principale préoccupation d’un éditeur soit de gruger les lecteurs.

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