Projet Dernière Chance


Andy Weir, 2021, Bragelonne, 480 p., 13€ epub sans DRM




Quand c'est trope, c'est Tropico nous dit Romain Lucazeau.
Mais que faire si tu n'aimes pas cette boisson ?
Tu lis du Coca-Cola, c'est-à-dire du Andy Weir !

 

Résumé de l'éditeur : 

Ryland Grace est le seul survivant d'une expédition spatiale de la dernière chance. S'il échoue, c'est le sort de l'humanité et la Terre tout entière qui sera en péril.
Mais pour l'instant, il ignore tout de cela. Il ne se souvient même pas de son propre nom, et encore moins des objectifs de sa mission. Il sait seulement qu'il est resté en sommeil très, très longtemps. Et il vient de se réveiller pour découvrir qu'il se trouve à des millions de kilomètres de chez lui, avec deux cadavres pour toute compagnie.
Ryland se rend compte peu à peu qu'il doit faire face à une tâche impossible. Filant à travers l'espace, il lui faut trouver la clé d'un mystère scientifique insondable... et combattre un fléau qui laisse présager l'extinction de notre espèce.
Alors que chaque minute compte et que des années-lumière le séparent de l'être humain le plus proche, il est seul pour relever cet incroyable défi...
Mais l'est-il vraiment ?

 

Mon ressenti :

Deux manières d'exploiter les tropes de la science-fiction, c'est-à-dire ses lieux communs. Soit faire de la Littérature prétentieuse à la française, soit de la Big commerciale littérature. Mais à la différence du communisme et du libéralisme, pas besoin de choisir ton camp, tu peux très bien lire l'un et l'apprécier et faire de même avec l'autre.

Après l'excellent Seul sur Mars, après le calamiteux Artémis, voici Projet Dernière Chance. Et oui, on part dès le titre dans les poncifs - américains (le titre américain est Projet Ave Maria). Ce que les premières pages vont renforcer avec un amnésique qui se réveille dans un lieu improbable. (Oui, tu as le droit de lever les yeux au ciel, mais ne nous voilons pas la face, ce mécanisme fonctionne diablement efficacement.). Où est-il ? Pourquoi ? Des questions qui trouveront pour bonne partie une réponse rapide.

Le début commence comme Seul sur Mars pour rapidement adopter un autre ton. Seul lien récurent : comment s'en sortir grâce à tes neurones. Car sans elles, point de salut, tu crèves.
Voilà un roman addictif au possible (quelques petites longueurs au pire). Comment va faire ce pauvre hère pour se sortir du merdier ? Andy Weir n'a pas son pareil pour nous emmener avec lui en usant d'un des gros trope de la science-fiction (chut, je ne peux rien vous en dire). Le tout avec l'humour du désespoir et des idées à l'inverse du sens commun (Ah ce moyen pour lutter contre le déchauffement (oui oui, dé) climatique).

Une fois passée la dernière page, tu en as eu pour ton argent, reste à savoir si il te restera en mémoire. Pas sûr, car 3 semaines après sa lecture, les réflexions qui me restent fondent à vue d'oeil.
Mais quelle aventure bordel !

Lianne y a trouvé la définition du page-turner; un vrai plaisir de lecture pour Gromovar; FeydRautha condense les avis : un page-turner haletant qu’on ne lâche qu’à sa toute fin


12 commentaires:

  1. C'est totalement du Weir, ça c'est sur !
    Pas forcement le roman à lire tout les jours, ni celui dont on se souviendra dans 5 ans, mais par contre niveau plaisir de lecture au jour J, on est dans le top !

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  2. Caricatural, ennuyeux, répétitif... pas grand chose pour lui si ce n'est une ode à la Science !

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  3. Grâce et Rocky mettent-ils plus de temps à se comprendre et à s'allier scientifiquement que les humains et les Jovsiennes ? Il va falloir que je lise ça. Je suis titillé de curiosité. (je sais tu ne parles pas de Rocky, mais Gromovar si...).
    Bon, j'ajoute ça à ma PAL (j'avais lu Seul sur Mars).

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    1. Bonne décision.
      Quand à ton questionnement, les relations m'ont semblé plus réalistes.

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  4. Mais le plaisir immédiat, c'est important aussi.
    "Seul sur Mars" t'est plus resté en tête ou c'est équivalent ?

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    1. Difficile à dire, il y a eu le film qui a bien lesté les images dans la tête. Mais je pense que Seul sur Mars est un poil au dessus.

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  5. Génial! Je le lirai s'il croise mon chemin.

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  6. Divertissant donc. Mais l'élément principal, les patates, est-il avec nous dans ce roman ?

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    1. Non, mais il y est question de nourriture. Et aussi de soudure, qui était le sujet de son second roman !

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