Les temps parallèles

Robert Silverberg, Le livre de poche, 1969, 320 p., 7€ papier

 

2059, Jud Elliott est un jeune un peu paumé, ne sachant pas quoi faire de sa vie. Un de ses passe temps est l'histoire de la culture bizantine et de Constantinople. Par hasard, il fait la rencontre de Sam, qui lui fera découvrir le métier de guide temporel. Cette profession permet d'amener des touristes visités le passé, en particulier les grands événements. Nous suivons la formation de Jud ainsi que ses premiers pas comme guide.

La formation permet de faire comprendre aux apprentis les différents paradoxes découlant du voyage temporel. Et ces derniers sont nombreux : le paradoxe de l’assistance cumulative, le paradoxe de l’Accumulation Temporelle, l’ultime Paradoxe, le paradoxe du Déplacement Transitoire, la loi des Paradoxes Moindres, le paradoxe de la Discontinuité, le paradoxe de la Duplication et le paradoxe des paradoxes. Je n'entre pas dans le détail pour éviter de vous gâcher leurs découvertes.


Face à tous ces possibles problèmes, la Patrouille du temps veille. En deux mots :

- Je n’y crois pas. Le Service Temporel n’est entièrement constitué que de gentils gars de l’Indiana et du Texas. De gentils Blancs de toutes races, de toutes croyances et de toutes couleurs.
- Ça, c’est la Patrouille du Temps, dit Sam. Moi, je suis un Guide Temporel.
- Il y a une différence ?
- Il y a une différence.
- Pardonne mon ignorance.
- L’ignorance ne peut pas être pardonnée. Seulement guérie.
- Parle-moi du Service Temporel.
- Il y a deux divisions, dit Sam. La Patrouille Temporelle et les Guides Temporels. Ceux qui racontent des blagues racistes finissent à la Patrouille Temporelle. Ceux qui inventent les blagues racistes finissent aux Guides Temporels. Capisce ?
- Pas vraiment.- Mon vieux, si tu es si con, pourquoi n’es-tu pas Noir ?

Donc la Patrouille temporelle veille au grain et tente de faire respecter les règles. Mais qui dit règle, dit contournement dont les guides temporelles se sont faits une spécialité : l'un tente de retrouver ses aïeules afin de les faire tomber dans son lit, l'autre de se suicider en tuant ses ancêtres....
Ces parties sont jubilatoires, pleines d'humour et de références.

Ecrit en 1969, ce roman porte les marques de son époque : sexualité, libération des moeurs oblige; et drogue.
Par contre, j'ai beaucoup moins apprécié les voyages dans le passé byzantin. N'étant pas féru d'histoire et les récits étant assez succincts, je m'y suis ennuyé.
Mais ce livre devrait intéresser toute personne voulant en savoir plus sur les paradoxes temporels.

Ce roman est aussi édité en grand format dans le volume Time opera comprenant en outre le roman Les déserteurs temporels (ma critique ici) chez les éditions du Bélial au pris de 21€.
Pas de version électronique disponible.