L'autoroute de l'aube. Le faisceau chromatique : tome 3

Roland C. Wagner, Fleuve noir, 1990, 192 p., épuisé

  

Le rêveur des terres agglutinées avait fait l’impasse sur certains fils narratifs que nous retrouvons ici. Mais la séparation en 2 volumes a eu pour conséquence, je pense, d’avoir une structure un peu bancal, nous retrouvons nos protagonistes bien avant la conclusion du tome 2.

Nos comparses se sont retrouvés séparés durant leur fuite face aux livides. Les archétypes, devant cette menace, tentent d’en tirer certains avantages, pas toujours au profit des humains tentant de rejoindre leur monde d’origine dans cette multitudes d’univers parallèles.

La divergence des mondes parallèles est un concept relativement narré dans les romans de science-fiction, l’auteur tente ici d’apporter un éclairage nouveau en théorisant sur la convergence des mondes.

Nous retrouvons ici le meilleur de Roland C. Wagner : de l’humour, de l’inventivité, la construction de mondes bariolés, des personnages barrées, et plein de références à la culture populaire.
Son militantisme contre nos modes de vie transparait ici pleinement, il y ajoute une critique de nos représentations, des apparences.
Son univers continue de s’étioler. La plupart des éléments de sa psychosphère sont présents, avec en prime l’apparition d’un certain Yeux rouges.
Un auteur capable de faire un divertissement intelligent en mélangeant des jumeaux, un chien jaune, un vampire, le juif errant et d’autres…

Un grand plaisir de lecture, bien que la fin et son explication sur le faisceau chromatique m’a laissé un peu perplexe. Et quid de Vince ?
Reste à lire Chroniques du désespoir qui a aussi pour sujet le faisceau chromatique.


"Maggie fit la grimace. Elle était belle, songea le Pilote. Et nullement stupide, comme il l’avait cru au début, avant d’effleurer son esprit pour en découvrir la richesse.
Elric et ses amis la jugeaient vulgaire, selon les critères de leur monde à eux, mais rien ne prouvait que ces derniers s’appliquaient à la Terre natale de la jeune femme rousse ; de toute façon, la vulgarité était une question d’éducation, pas d’intelligence."



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