Jeanne-A Debats
La méthode scientifique
Paolo Bacigalupi
Podcast
De retour des Utopiales : Paolo Bacigalupi et Jeanne-A Debats
France culture, La méthode scientifique, 2016, 1h, podcast
La méthode scientifique nous propose une table ronde avec le "lanceur d'alerte" Paolo Bacigalupi et l'écrivaine "politique et féministe" Jeanne-A Débats. Une émission toujours intéressante.
Présentation de l'émission :
La sécheresse dans l’Ouest Américain est arrivée à un point tel que des territoires, comme le Nevada, le Texas et l’Arizona se livrent une guerre quasi-ouverte pour contrôler l’accès à l’eau. C’est l’argument du nouveau roman de cli-fi, pour climate fiction, de l’auteur américain Paolo Bacigalupi, Water Knife, de retour des Utopiales, le festival de Science-Fiction de Nantes qui s’est conclu hier et dont nous allons parler avec sa directrice artistique, la romancière Jeanne-A. Debats.
Mon ressenti :
Pour les plus pressés, la rencontre débute à la 14mn30s, mais vous raterez le conseil prévention de Jeanne A Débats face à une menace zombie.
Paolo Bacigalupi nous parle de son dernier roman Water knife et de son inspiration lors de la canicule-sécheresse de 2011 au Texas avec le cercle vicieux : chaleur – climatisation – panne d’électricité
– prière au divin. Il nous parle aussi du pourquoi il écrit, une catharsis pour exorciser ses peurs.
A la question la SF a-t-elle un rôle de lanceur d’alerte, d’avoir une vocation politique, prédictive ?
« Il s’agit d’enquêter sur ces signaux faibles, tous
ces phénomènes qui ensemble vont définir notre vie à l’avenir ». Pour lui,
les livres environnementaux, féministes, communistes sont trop « péremptoires,
didactiques ». Les valeurs doivent être à l’arrière-plan « une toile
de fond politique » du questionnement,
le récit doit rester humaniste. Pour Jeanne-A. Débats « la science-fiction, c’est autant d’auteurs et de livres et
autant d’inspiration »
Alors, la Sf est elle pessimiste noire ? Qu’en est-il des romans dytopiques, apocalyptiques. Pour Débats, les dystopies actuelles américaines (hunger games et tout le toutim) prônent des valeurs individualistes et « louches », à l’inverse des romans de Bacigalupi qui s’attardent sur le collectif, sur les conséquences sur les hommes.
Au delà de la SF sérieuse, n’est pas oublié la SF à vocation divertissante, tel que les space opera.
On s’attarde sur les influences littéraires des deux romanciers avec la fameuse question « si il devait en avoir qu'un seul », mais bien sûr c’est un peu plus complexe que cela.
Pour Paolo Bacigalupi : William Gibson
Jeanne-A. Débats : Robert Merle
Pêle-mêle, il sera aussi question de : SF vs littérature général, SF et réalisme, SF et science
Alors, la Sf est elle pessimiste noire ? Qu’en est-il des romans dytopiques, apocalyptiques. Pour Débats, les dystopies actuelles américaines (hunger games et tout le toutim) prônent des valeurs individualistes et « louches », à l’inverse des romans de Bacigalupi qui s’attardent sur le collectif, sur les conséquences sur les hommes.
Au delà de la SF sérieuse, n’est pas oublié la SF à vocation divertissante, tel que les space opera.
On s’attarde sur les influences littéraires des deux romanciers avec la fameuse question « si il devait en avoir qu'un seul », mais bien sûr c’est un peu plus complexe que cela.
Pour Paolo Bacigalupi : William Gibson
Jeanne-A. Débats : Robert Merle
Pêle-mêle, il sera aussi question de : SF vs littérature général, SF et réalisme, SF et science
Le mot de la fin, Paolo Bacigalupi travaille sur un futur hypothétique triller autour du langage, des mots. Comment combattre ce qui est innommé ? Et Jeanne-A. Débats finalise son prochain roman du cycle d’urban fantasy et qui parlera notamment du genre.
Un intermède musicale bien récréatif allège l'ensemble
Après lecture du roman, je n'ai pas trouvé dans le roman ce qu'en dit Paolo Bacigalupi, ou du moins pas dans une forme que j'espérais.
Une émission hautement recommandable pour les lecteurs du roman ou de ceux qui ont l'intention de le lire.
Disponible ici jusque novembre 2017 : https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/de-retour-des-utopiales
J'ai l'impression que c'est un peu trop "politique" pour moi. Déjà qu'on en bouffe dès que la Tv ou la radio est allumée...
RépondreSupprimerEnsuite, on oublie les influences non-terrestres dans les modifications climatiques (nutation, précession de le Terre, nombre de jours de Soleil blanc, puissance des tempêtes solaires,...) et cela a tendance à me gonfler.
Si on oublie ces influences extérieures et naturelles, c'est parce qu'elles ne pèsent peut-être pas lourd face à l'influence de l'Homme sur l'environnement ?
SupprimerAprès tout, nous sommes entrés dans l'anthropocène !
J'ai bien aimé cette émission, et beaucoup aimé le roman "Water knife". ;)
Le côté politique est assez court et loin des querelles intestines ineptes.
SupprimerTu n'avais pas Water knife en attente ?
Tiens, la présentatrice météo est de sortie.
Comme 80% des gens regardent la météo sur les grandes chaînes ou les journaux locaux, l'influence non terrestre doit lui passer bien au-dessus de la tête.
Au fait, j'ai cru entendre qu'il y avait une place qui s'est libérée à TF1.
Au contraire l'influence est loin d'être anodine, l'axe de rotation de la Terre se redresse tous les ans de quelques secondes, ce qui a une action sur la rigueur des hivers dans l’hémisphère Nord. C'est un phénomène quantifié et prouvé depuis les années 1920. Cela date de Milankovitch.
SupprimerPour autant doit-on s'abstenir de réduire notre impact et de sauvegarder nos biotopes ? Si absolument, mais si on se trompe dans les causes, nous risquons de faire plus de mal que de bien. Le sujet nous concerne tous et mérite du sérieux, de la vulgarisation et de ne pas être l'objet de basses tractations politiques.
Oui, à TF1, je ne serais prise. Je ne suis pas assez consensuelle sur le sujet. J'ai l'audace de dire que l'homme tendance à péter plus haut que son cul, et qu'il faut se creuser davantage les méninges pour avoir une action cohérente. De toute façon, au lieu d'en faire un problème purement scientifique et biodiversité, et de réfléchir aux solutions avec la raison, cela a tourné politique et à la passion. C'est dommage.
Sorry
Et bien, tu m'apprends des choses. Je savais que les cycles du soleil avait une influence directe sur le climat sur terre, je n'avais qu'une partie de la problématique.
SupprimerJe suis entièrement avec toi, plein le cul de ses politicards.
Pas besoin d'être "sorry", c'est pas Le chien qui gueule qui va empêcher les gens de pousser une gueulante. Ça fait du bien parfois.
Ho, et de manière générale, "La méthode scientifique" est une excellente émission (qui n'oublie pas la SF, une fois toutes les deux semaines), je la podcaste très régulièrement. ;)
RépondreSupprimerJe n'écoute pour le moment que les émissions sur la SF. Mais si tu me dit que le reste vaut le coup, je surveillerai les sujets traités qui peuvent m'intéresser.
SupprimerJ'ai bien aimé l'émission comme toi, par contre le roman...