Les producteurs. Le cycle Les falsificateurs 3

Antoine Bello, Folio, 2015, 528 p., 16€ epub avec DRM


Troisième et dernier tome autour du Consortium de Falsification du Réel, Antoine Bello m'a laissé sur ma fin, je n'ai pas retrouvé l'excellence de son roman Les falsificateurs.

La faute à mon intérêt moindre, voir inexistant sur les élections américaines. En effet, une partie est dédiée à l'échec du couple de candidats McCain et Sarah Palin aux élections de 2008 ayant amené Obama au pouvoir.
Nous retrouvons aussi l'attraction/répulsion entre Sliv et Lena, « amour » adolescente qui n'apporte rien à l'intrigue. La manière dont Antoine Bello la conclut laisse à penser que c'était une commande de son producteur, pardon, je voulais dire éditeur.

Plus réussi pour moi, la création de la tribu Maya et surtout de sa mise en scène via les différents médias. Nous sommes derrière les coulisses, côté producteur. le personnage de Nick Flynn, beau gosse sûr de lui, y est pour beaucoup.
Un autre personnage est une belle trouvaille : Ignacio Vargas, un ancien du CFR, devenu conseiller cynique pour Hollywood. C'est un fin connaisseur du marketing et des sciences cognitives, lui permettant de monter des « coups » fabuleux.

Ce roman peut se lire au premier degré.
Mais il y a derrière la mise en abime de l'écrivain, de celui qui raconte des histoires. C'est aussi une critique des médias, en particulier de la télévision et de sa course au scoop, et du web 2.0 et de ses rumeurs.

Antoine Bello résume la problématique de sa trilogie dans le prologue : Peut-on mentir au nom de l'intérêt collectif ? Nos bonnes intentions nous exonèrent-elles de toute responsabilité ? Vouloir se mettre à la place de l'autre, c'est déjà être à sa place.
Si vous avez envie de réponses intelligentes, vous savez ce qu'il vous reste à faire…

Une édition électronique à 16€ vérolé par des DRM, merci aux éditions Gallimard de me faire découvrir le fond de ma médiathèque.


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