Replay

Ken Grimwood, Points, 1988, 432 p., 8€ papier


Un homme de 43 ans, le narrateur, meurt d'une crise cardiaque le 18 octobre 1988.
Il reprend conscience à l'âge de 18 ans dans son propre corps adolescent et avec ses souvenirs intacts.
Et cela recommence sans fin. Il rencontrera Pamela, victime du même style de replay.

J'ai lu ce livre après avoir lu les critiques qui parlait de Replay du roman Les quinze premières vies d'Harry August de Catherine Webb, livre que j'avais apprécié.

Amateur de science fiction et en particulier du voyage dans le temps, ce livre a donc rejoint ma bibliothèque.
Mal m'en a pris. Ici, pas de science fiction : pas d'explications données sur les raisons de cette boucle temporel, mais un roman sur la crise de la quarantaine et la recherche de l'âme soeur.
Que fait le narrateur lors de ses premiers replay ? La recherche de la fortune, les femmes, le sexe (sans toutefois heurter la sensibilité) et une fois tenté brièvement de changer le monde !


Le style de l'écriture est très simple, beaucoup de dialogues, des descriptions pour nous faire revivre les années 70-80 qui arrivent brutalement, comme si l'auteur recrachai simplement ces recherches documentaires. Comme il revient à l'âge de 18 ans, sa chambre d'étudiant est une « thurne » et cela résume l'état jeune du narrateur. Pas d'autre changement de langage, de style. Et ce terme qui revient régulièrement dans le livre…

Une citation résumant la fin des années 80 selon l'auteur :
« des épidémies atroces, une révolution dans les attitudes sexuelles suivie de sa réaction, triomphe et tragédie dans l'espace ; les rues de la ville hantées par des punks au regard vide, bardés de cuir et de chaînes, leurs cheveux en épis roses ; des rayons de la mort en orbite autour d'une planète polluée, en train d'étouffer... Bon Dieu, se dit Jeff avec un frisson, de ce point de vue, son monde avait tout l'air d'un cauchemar de science-fiction. À bien des égards, la réalité à laquelle il s'était habitué ressemblait plus à des films comme Blade Runner qu'à la naïveté ensoleillée du printemps 1963. »
Je ne sais pas si certains se rappellent cette époque, mais nous étions loin de cette description.

Après un tiers du livre, je me suis décidé à lire en diagonale, me disant que toutes ces critiques positives devaient avoir un fondement. Mais non.
En outre, la morale du livre est plus que douteuse.
Fans de « romantisme », vous pouvez y trouver votre compte, les autres fuyaient.



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