Legion

Brandon Sanderson, Le livre de poche, 2012, 96 p., 5€ epub avec DRM


Voyage dans le temps + maladie mentale + humour = une agréable distraction.

Présentation de l'éditeur :


« Mon nom est Légion, parce que nous sommes nombreux. » Ainsi parle le démon dans l’Évangile de Marc. Le héros de cette nouvelle, Stephen Leeds, surnommé Légion, est un être multiple : très intelligent, il peut apprendre n’importe quoi en très peu de temps, mais extériorise tous ses savoirs sous forme d’hallucinations, qui sont autant d’aspects de lui-même. Il vit reclus dans une grande maison, entouré de ces nombreuses entités hallucinatoires, toutes dotées de compétences hautement spécialisées. Il est riche, car il loue ses services à qui peut se les payer. Un jour, il est engagé pour enquêter sur la disparition d’un scientifique, inventeur d’un objet très particulier : un appareil photo capable de prendre des photos du passé…

 

Mon ressenti :

 

Sur une trame des plus classiques - un détective de génie, reclus dans un manoir gigantesque, un major d’homme au petits soins et une enquête à la lisière du surnaturelle - Brian Sanderson arrive à sortir des sentiers battus grâce à son personnage schizophrène de Stephen Leeds.
Las, ces hallucinations très nombreuses sont toutes dotées de caractères différents, avec leur susceptibilité. Pas facile la vie en communauté !

Toute l'originalité tient donc dans cette particularité qui permet à l'auteur de nous caricaturer avec humour tout ce petit monde. Il se paie même le droit de créer le personnage de Tobias, l'hallucination schizophrène.

L'enquête que devra résoudre Légion sera l'occasion de voyager et de permettre à l'auteur d'aborder de nombreux sujets tel que l'inclusion sociale des "anormaux", la normalité, la religion, le fanatisme. Petit plus, peu de livres parle de la particularité qu'un voyage dans le temps est aussi un voyage dans l'espace. Le pitch m'avait surtout attiré du fait de l'appareil photo prenant des photos du passé, le voyage dans le temps n'est ici que prétexte, les amateurs de cette thématique en seront pour leur frais, mais cela m'a permis de découvrir cette novella pleine de promesse.

Au final, on aurait aimé que cela dure plus longtemps, preuve de la réussite de ce texte.
Une suite existe, Légion : A fleur de peau, preuve s'il en est du gros potentiel de l'idée de départ.
Un texte que je vous aurais volontiers conseillé, ce que je ne ferais pas du fait d'un prix élevé et de DRM.

Ils l'ont lu et aimé : Lorhkan et les mauvais genres, Un papillon dans la lune















Quelques citations :


J.C. refuse de croire qu’il est une hallucination, ce qui est inhabituel. La plupart d’entre elles l’acceptent à un degré ou un autre. Mais pas J.C. Il est costaud sans être massif, avec un visage carré sans être distinctif, et il a les yeux d’un tueur. Enfin, c’est ce qu’il affirme. Peut-être qu’il les garde dans sa poche.


Salic sourit. Il croyait sincèrement que j’allais trahir Monica. Parfois, c’est très utile d’avoir une réputation de connard reclus et amoral.
En réalité, il n’y a que « reclus » qui soit exact dans cette description. Et peut-être aussi « connard », j’avoue. Quand on réunit ces deux traits de caractère, les gens supposent généralement qu’on ne possède pas de morale non plus.



 

4 commentaires:

  1. C'est un des rares écrits de Sanderson qui n'est pas dans mon tableau de chasse. Il me faudra rectifier cette lacune rapidement.

    J'aime beaucoup l'auteur, justement pour sa capacité à trouver des sentiers un peu inexplorés. Il y a toujours une touche d'originalité et un humour dans ces textes. Bref, c'est souvent rafraîchissant, agréable et sans prise de tête.

    J'avais été un peu déçue par Le tome 2 des archives de Roschar et pas tendre avec lui. Je vais rapidemnt Lire Légion.
    e
    Merci!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ma part, c'était mon baptême sandersonien.
      Mais ce que tu en dis me donne envie de poursuivre l'exploration de son oeuvre.

      Supprimer
  2. Un bon souvenir, c'est fun, ça va vite, c'est drôle et rythmé, bref, c'est cool.
    Le tome 2 est un ton en-dessous, il n'y a plus l'effet de surprise, mais le ton reste le même et c'est toujours aussi enlevé. Par contre, j'ai peur que ça finisse par tourner en rond, il va falloir que Sanderson se réinvente pour les volumes suivants...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est grâce à ton billet sur le tome 2 que j'ai découvert ce texte. J'avais noté ton léger bémol su la suite, mais je vais tout de même poursuivre. Et je te laisse défricher le volume 3 avant de me lancer.

      Supprimer

Fourni par Blogger.