Blade runner

 

Fiction de Ridley Scott, 1982, 1h57



Daté, ennuyeux, métaphoireux, risible et longuet.

Synopsis :

Dans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d'esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés "hors la loi". Quatre d'entre eux parviennent cependant à s'échapper et à s'introduire dans Los Angeles. Un agent d'une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d'exécution, mais de retrait...

Mon ressenti :


Adapté du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick, le film a supplanté le livre dans bien des têtes. A tel point que le titre du film est devenu celui du roman. Notons toutefois qu'à sa sortie française en 1976, le roman s'intitulait Robot blues.
Denis Villeneuve en a fait une suite, Blade Runner 2049. Avant de le visionner, je voulais me rappeler du premier vu il y a pas mal d'années. Attention, Blade Runner 2049 fait suite au montage du film sortie en 1982. J'ai pour ma part regardé la version director's cut de 1992. Pour plus de détails sur les versions différentes de ce film, voir la fiche Wikipedia dédiée.



Alors, 36 ans après sa sortie cinéma, Blade Runner a t-il été victime de l'obsolescence programmée ?
Les films SF vieillissent souvent mal, la technologie les a souvent rattrapé, parfois dépassé. Ce film ne déroge pas à la règle. Les ordinateurs sont en lignes de code, mais ont cependant une assistance vocale qui commence à peine à immerger de nos jours.
Nous avons aussi le droit à la vision des années 2000 de l'époque, des voitures volantes dont les portières s'ouvrent par le haut, obligeant les passagers à se tordre le dos pour pénétrer ou sortir du véhicule. Le progrès technologique n'est pas le progrès ergonomique ! L'écran de conduite rappelle les premiers jeux vidéos. Pour l'immersion dans le futur, on repassera.
Côté météo, l'anticipation est juste, il pleut tout le temps, sauf durant une scène qui fera les choux gras des mauvaises langues lors de l'envol d'une colombe dans un ciel bleu alors que les protagonistes prennent une sacrée douche.

Blade Runner, c'est un film assez contemplatif, lent. Les effets spéciaux ont coûté un bras, il a fallu faire des économies sur l'embauche de dialoguistes et d'achat de projecteurs de lumière. C'est sombre, l'image prime et elle est généreusement saturée de métaphores religieuses et psychanalytiques. Si vous loupez quelques secondes du film, vous risquez de ne plus comprendre l'histoire. Le symbolisme entraine des interprétations libres et variées, ne facilitant pas une compréhension claire.



C'est parfois risible, comme lors du "combat" entre Rick Deckard et Roy Batty. Ou le temps passé a explosé le visage d'un humain alors qu'ils sont censés être des machines à tuer ou des forçats, donc musclé. Nous avons le droit à une jolie panoplie de costumes, de maquillages et de poses des comédiens dont ne renierait pas de nombreux nanars.

Sur la réflexion sur l'humanité, l'empathie des androïdes qui revient souvent lors de discussions sur ce film, j'ai dû m'endormir durant quelques instants. Mon avis est que la majorité de ce que l'on entend sur ce film est surtout le fait d'interprétations parfois tiré par les cheveux. A l'époque, ce film a bousculé les codes et en est devenu un film de référence

Conclusion, je me suis ennuyé ferme, luttant pour ne pas appuyer sur la touche Stop de ma télécommande. Dommage car si le film aurait été plus dynamique, il aurait fait une bonne comédie ! Et maintenant, l'envie de regarder la suite s'est terriblement émoussée...



Blade Runner 2049, le Réplicant court toujours


La méthode scientifique est revenu sur l'univers Blade runner, une émission instructive de par son analyse critique du roman et des deux films.
A écouter jusqu'au 06 octobre 2018
Pourquoi l'oeuvre de Philip K. Dick inspire-t-elle autant les réalisateurs ? Pourquoi Blade Runner a-t-il réussi à traverser les décennies ?
Nous avions laissé Rick Deckard, le Blade Runner incarné par Harrison Ford, partant sur les routes vers l’inconnu, avec la Réplicante Rachel ou sur le pas de sa porte avec un origami en forme de Licorne, en fonction de la version que vous avez vue du chef d’œuvre de Ridley Scott, sorti en 1982 et très librement adapté du roman de Philipe K. Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Si Blade Runner est certainement l’un des films les plus importants de l’histoire de la science-fiction au cinéma, sa suite, Blade Runner 2049, réalisée par Denis Villeneuve est-elle à la hauteur des attentes ?
Blade Runner 2049, le Réplicant court toujours : c’est le problème qui va occuper La Méthode scientifique dans l’heure qui vient.
Et pour évoquer tant la place du roman de Dick dans sa bibliographie et son imaginaire, que l’influence de l’adaptation de Ridley Scott sur le cinéma de science-fiction, nous avons le plaisir d’accueillir Hélène Collon, traductrice de la somme, que dis-je la Bible de Philip K.Dick, l’Exégèse, publiée en 2 tomes aux Nouveaux Millénaires, ainsi que Ariel Kyrou, journaliste, écrivain, et co-réalisateur avec Yann Coquart du documentaire « Les mondes de Philip K.DICK » qui sera rediffusé dimanche soir sur Arte, juste après le Blade Runner de Scott.

7 commentaires:

  1. C'est un film que j'ai vu il y a des années, et j'ai toujours appréhendé de le revoir. Je vais suivre mon intuition largement confirmée par ton ressenti et en rester là.
    Pour 2049, je verrai plus tard, plus tard,...
    Merci

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    1. Certaines choses devraient rester au fond du placard.

      Pour 2049, je vais tenter et soyons fou, je (re)lirai le roman.

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  2. C'est sûr que c'est pas le film "culte" le plus facile d'accès qui soit. Je l'aime bien pour son univers (et comme je l'ai étudié en cours j'avais quelques clés de lecture en plus), après c'est sûr que c'est très lent. 2049 est un peu plus accessible je trouve (même si faut avoir vu celui-là avant)

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    1. J'ai toujours du mal avec les films, ou oeuvres, dont il faut avoir des clés pour comprendre. J'ai parfois l'impression qu'on en dit plus que ce qu'a voulu dire l'auteur...
      Pour 2049, je pars négativement, la route devrait bien se passer.

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  3. En effet, c'est très lent et son successeur pousse vraiment aussi sur la corde, il faut le savoir. Visuellement très beau par contre! (je trouve au contraire qu'il a bien vieilli à ce niveau là)

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    1. Au moins la suite respecte la lenteur du premier !

      Il est vrai que Blade Runner est beau visuellement, j'ai oublié d'en parler. Par contre, j'ai trouvé la représentation de la firme et de la ville un peu trop distinct : on passe parfois d'une ville architecturalement futuriste à du rétrofuturisme

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  4. La 1ère fois que j'ai voulu regarder ce film, je me suis endormie, la 2e j'ai compris pourquoi ^^
    Mais comme je dois être un brin toquée, je suis quand même curieuse de voir le nouveau ^^

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