Fight Club



Fiction de David Fincher, 1999, 2h20

Fight Club se contente de délayer une mélasse sub-nietzschéenne épicée de violence gratuite
François Gorin, Télérama

Voilà un avis qui donne fortement envie de voir le film, et de savoir ce qu'est précisément la philosophie sub-nietzschéenne !

Présentation :


Le narrateur, sans identité précise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux-repas pour une personne comme beaucoup d'autres personnes seules qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C'est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l'échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d'anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l'amour de son prochain.


Les Musclés

Mon ressenti :

Pour le challenge "madeleine de Proust", il fallait faire un billet sur un truc "qui vous rappelle soit votre enfance soit des supers souvenirs plus tardifs."
On va pas se mentir, même si à l'époque la parentalité positive n'existait pas encore, mes parents ne m'ont pas biberonné à Fight Club. Je l'ai visionné adulte et il m'avait filé un grand coup de tatane dans la gueule. Vu, revu, et re-re-vu à l'époque, qu'en est-il quelques décennies plus tard ?

Il n'existe malheureusement plus le plaisir du twist final, mais cela permet de comprendre mieux comment le réalisateur a réussi à nous berner et reste deux-trois choses qui elles n'ont pas changé :

L'humour déjà, qui baigne l'ensemble. Noir forcément, mais qui me convient fortement. L'entrée en matière donne le ton de suite, où le narrateur participe avidement à tous les groupes de paroles possibles et imaginables pour se repaitre du malheur des autres et ressentir un soupçon de vie.

Le travail, c'est la santé...


Une vision nihiliste de la société, du capitalisme, de la consommation, de la norme sociale...
Si tu a adoré Vie™ de Jean Baret, aucun doute que Fight Club te procurera les mêmes frissons.
20 ans plus tard, la société n'a guère changé, il faut toujours remplir sa vie d'objets divers et à la mode pour parader.

La musique final, Where is my mind des Pixies qui vient clore en beauté l'ensemble. 



Et le plaisir de voir des têtes plus très jeunes aujourd'hui : Edward Norton, Brad Pitt et Helena Bonham Carter.

Attention, cependant, cela reste un film très violent, mais drôle et jouissif !


Plus d'infos

21 commentaires:

  1. Il m'a aussi foutu une claque ce film. Je l'ai vu une dizaine de fois. J'ai eu la chance de le voir au cinéma l'an dernier et c'était cool ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'imagine qu'au ciné, ça doit bien claquer. Et je trouve qu'il a bien vieilli pour un film assez ancré dans la modernité.

      Supprimer
  2. Un de mes films préférés.
    Vu à sa sortie (aouch) et revu, rerevu, rerere.....
    Une BO terrible aussi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est grâce à ce film que j'ai découvert les Pixies.
      Il m'a marqué de bien des manières

      Supprimer
    2. Yeah le final sur where is my mind....
      Oui ca claquait au ciné 😉
      #generationmarla 😉

      Supprimer
    3. Moi j'ai découvert les Pixies dans les années 80 par ce que mon meilleur pote d'alors (qui l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui…) adorait ce groupe. Pour ma par je préfère un bon vieux rock garage du genre "The cynics" ou "The morlocks" pour ceux qui connaissent.

      Supprimer
    4. Connais pas. Pour ma part, c'était plus l'époque des Ludwig et Bérus

      Supprimer
  3. Un de mes films cultes à moi aussi. Beau billet ! (Il y a encore des gens qui prennent les critiques de prout-prout-rama au sérieux ? En 2020 ?).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci
      Avec Télérama, c'est tout ou rien. mais en général, pour les films de genre, ils sont très souvent à côté...

      Supprimer
  4. Le roman était déjà pas mal du tout, mais le film est effectivement un sacré bon long-métrage. Vu et revu également.

    Chuck Palahniuk a depuis développé cet univers au travers d'une nouvelle (non traduite) [https://artemusdada.blogspot.com/2017/01/expedition-chuck-palahniuk.html] et de deux mini-séries de BD.
    L'une a paru en France, disponible notamment en poche chez Folio. Dans un très chouette format.

    De ce développement ultérieur, il ressort que Tyler Durden est un mème, dans l'acception que lui a donné Richard Dawkins (et ses épigones méméticiens).

    Belle madeleine, en effet !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors là, merci pour toutes ces infos que je connaissais pas.
      (J'adore le truc sur le même)
      Je vais voir si je peux dégotter les BD

      Supprimer
  5. Trop jeune pour avoir vu le film au cinéma en 1999 mais mon tout premier DVD acheté...
    Par contre j'ai toujours trouvé la fin bof bof. Sentiment qui s'est renforcé à la lecture du livre, la fin est bien différente de celle du film et pour le coup elle est carrément classe.
    Et je pense que chez Télérama ils pensent que Nietzsche est nihiliste...classique

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les critiques cinéphiles, tout un programme !
      La toute fin est un peu différente de ce qui se dégage du film. J'avais aimé jeune, beaucoup moins maintenant.
      Je n'ai plus souvenir de la fin du roman par contre.

      Supprimer
    2. Le roman est aussi vraiment très bon. j'en avais causé là : http://sfemoi.canalblog.com/archives/2018/12/02/36910751.html

      Supprimer
    3. Tu m'as donné envie de m'y replonger !

      Supprimer
  6. Ah oui c'est un très bon film, même si je n'en suis pas véritablement friande. Je l'ai vu sur grand écran l'année dernière et c'était très plaisant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère que tu ne t'es pas fait éclabousser par l'un des composants du savon ! Sur grand écran, il faut se méfier !

      Supprimer
  7. La théorie du chaos dans toute sa splendeur !

    RépondreSupprimer
  8. Je n'aime ni le nihilisme ni la violence. Mais ce film est génial et j'ai pris la même baffe que (à peu près) tout le monde. Faudrait que je le revois à l'occasion tiens, surtout s'il a bien vieilli.
    Tu as lu le livre ? Je me suis toujours dit qu'un jour je le tenterai, mais je ne me suis jamais lancé...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Lu le roman à l'époque, mais il ne m'en reste aucun souvenir, les images du film ont été plus marquantes.
      Je suis étonné que tu ais apprécié, connaissant un peu ton aversion pour ce type de truc, mais tant mieux.

      Supprimer

Fourni par Blogger.