La submersion du Japon


Sakyo Komatsu, Editions Picquier, 2011 (1ère parution 1977), 256 p., 8.50€ papier


Et si l'impensable se produisait ?

Présentation de l'éditeur : 


Le premier grand cataclysme s’abattit sur la région d’Osaka à 5 heures 11, le 30 avril. A 8 heures 03, la chaîne de montagnes Togakure explosa. Les regards du monde entier étaient fixés sur « la mort du dragon ».
Des dizaines d’avions appartenant à des télévisions de toutes les nationalités volaient au-dessus de l’archipel du Japon qui crachait du feu et des flammes.


Mon ressenti :


Tremblement de terre, tsunamis, le Japon fait face à des catastrophes en série. Sur ces entrefaites, un scientifique a une prémonition : la submersion prochaine du Japon !

Un scientifique qui se base sur son instinct, des gens haut placés qui le croient sans problème. Ce ne sera malheureusement pas les seuls hiatus de ce roman.
Un style assez décousu, on saute d'une idée à l'autre, certaines scènes semblent parfois s'arrêter avant la fin : problème de traduction ? Ou bien est ce le fait du style rapport ? Quoiqu'il en soit, les deux premiers tiers sont assez pénibles à lire. Les personnages manquent cruellement d'épaisseur, des anecdotes dont on se demande ce qu'elles viennent faire dans le récit (ah les punaises)
Sans être un fin analyste, on décèle rapidement les tenants et aboutissants de cet événement qui nous est caché. Entre science plus qu'improbable qui ne démériterait pas dans les classiques (les mauvais) du merveilleux scientifique, et démêlés politiques, les catastrophes s’enchainent sans que l'on y attache la moindre importance.

Puis peu à peu, dans le dernier tiers, l'analyse se fait plus fine, plus politique. Comment gérer l'insurmontable ? Face au drame, certains tentent de tirer leurs épingles du jeu,l'économie must go on ! Le style se fait plus littéraire et je me demandais la cause de cette rupture.
Autre point intéressant, c'est la plongée dans une culture très différente de la notre, un état d'esprit autre comme le montre une des solutions envisagées face à l'inéluctable. Est ce cela qui rend parfois difficile la compréhension des événement ?
Dernier point de réflexion, l'actualité avec la crise des réfugiés actuelle et le sort réservé dans nos sociétés. L'auteur est tout de même un peu plus optimiste que ce que la réalité nous montre, même si il montre bien que cette bonté n'est qu'une apparence et que d'autres éléments moins humanistes sont en jeu.

La quatrième de couverture est très trompeuse, ne résume que quelques pages de la fin et contrairement à ce qu'elle laisse penser, ce n'est pas un roman catastrophe.
Reste le sentiment d'une bonne idée à la réalisation ratée. 

Ce roman a été adapté deux fois au cinéma et en manga.

C'est à lire pour Gepe (la cause de cette lecture), TmbM est beaucoup plus réservé.


Défi Cortex


10 commentaires:

  1. Je t'avais pourtant bien dit de sauter les 200 premières pages !

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    1. Je sais, mais j'ai pratiqué parfois la lecture en diagonale.

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  2. Je suis intriguée mais tes impressions sur la première partie ne font un peu peur... A voir peut-être en manga ou en film si je les trouve.

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    1. Le manga n'a vu que ces deux premiers volumes d'édités en France (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Submersion_du_Japon)
      Le roman se lit vite, c'est un de ces seuls atouts.

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  3. Jamais deux sans trois : je ne suis toujours pas convaincu, si ce n'est de ne pas le tenter. ^^'

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  4. Étonnant. Je l'éviterai, mais je suis ravie de découvrir son existence. ^^

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