Charlotte Bona
Entretien
Charlotte Bona : médecin le jour, autrice de SF la nuit
Un auteur lit il de manière différente ? Est-il condamné à écrire le livre qu'il veux lire ? Vaste sujet qui n'a nullement fait peur à Charlotte Bona.
Elle est lectrice, autrice et sa vie est un roman, la preuve, elle est docteur et elle a quatre filles !
Elle répond en toute franchise et avec humour à mes questions cons. Et une de ses bibliothèques va vous faire saliver.
Et si tu découvres qu'elle est ton médecin traitant, tu pourras tailler le bout de gras SF pendant qu'elle te diagnostique un cancer en phase 4.
Peux tu te présenter, nous dire comment la lecture est venue à toi ?
Je m’appelle Charlotte Bona, je suis médecin et j’écris des livres. Je vis en Bretagne avec mon mari et nos quatre filles.
Le livre et la bande dessinée ont été LA grande révélation de mon enfance. Mes premières lectures ? Les aventures de Tintin et de Blake et Mortimer pour la bande dessinée et la bibliothèque rose puis verte. Ensuite, je suis allée piocher dans la bibliothèque paternelle, pas toujours adaptée à mon âge, donc forcément très attirante.
Est ce que ta manière de lire est différente depuis que tu écris ? Et en quoi ?
Ma manière de lire est en effet très différente depuis que j’écris. L’apprentissage des techniques d’écriture et notamment de l’art du storytelling ont considérablement modifié mon regard sur les intrigues, les personnages. Disons – pour rester polie – que je vois les grosses ficelles de certains livres « grand public » et que je me réfugie dorénavant dans une littérature plus exigeante, plus originale.
Tu es aussi une béta lectrice, tu peux nous dire en quoi cela consiste et si cela influence tes lectures ?
La bêta-lecture est une lecture critique et argumentée d’une œuvre littéraire. En gros, cela consiste à rédiger une analyse synthétique qui portera aussi bien sur le fond que sur la forme, en s’attachant à expliquer les points qui posent problème et ceux qui sont réussis. Le but ? Aider l’auteur à améliorer son écrit.
Cela a effectivement influencé mes habitudes de lecture : je suis devenue beaucoup plus critique sur les romans, au point d’éprouver des difficultés sur des œuvres moyennes. Je me mets en mode « bêta-lecture », pointe inconsciemment les défauts et s’ils sont trop nombreux, je lis en diagonale ou plus rarement, j’abandonne.
Je suis donc condamnée à ne plus lire que de très bons romans (d’où mes recherches sur les blogs littéraires ;))
Lorsque j’ai fait mon appel à candidature sur Facebook, tu t’es porté volontaire, envie de pub pour ta trilogie ?
Mince, démasquée ! Mon super plan marketing tombe à l’eau !
Plus sérieusement, non, je ne cherche pas à faire de la pub pour mes écrits, je possède une page auteure pour cela sur FB et sur mon fil Insta. Je n’aime pas trop mélanger les genres. Quand je discute livres, je suis avant tout une lectrice, pas une autrice.
Pourquoi lis tu ? Il existe pleins d’activités moins barbantes et en plus, cela prend souvent moins de temps.
Si je ne lis pas, je dépéris, donc je n’ai pas le choix. Plus qu’un « loisir », la lecture fait réellement partie de moi.
Te faut-il ta dose quotidienne de lecture ? Quel est ton rythme de lecture ?
Oui, pour la dose quotidienne, sinon pas de survie possible (Oui, la lecture est une drogue dure). Lire est aussi vital pour moi que de respirer.
Mon rythme de lecture s’est considérablement modifié depuis que j’écris et que je suis publiée. Auparavant, je lisais en moyenne 100 à 150 livres par an. Je suis actuellement à une grosse cinquantaine de livres par an.
Es tu une lectrice d’un seul genre ou préfères tu piocher selon tes envies ?
Je ne me restreins à aucun genre avec néanmoins une prédilection pour la science-fiction. Je lis aussi bien des fictions en blanche et en polar que des essais, des biographies, des mooks comme la revue America.
J’adore lire également des bandes dessinées et des comics.
Faut-il lire de la science-fiction pour en écrire ?
Oui, indispensable ! Pour écrire un genre, il faut l’aimer et donc le lire.
Corollaire, pour écrire, il faut aimer lire.
Fais tu attention à l’éditeur, à la collection ?
Oui. J’ai mes éditeurs « chouchous », notamment en littérature de l’imaginaire (L’Atalante ; la collection Lunes d’Encre chez Denoël) et en policier (La collection Métailié Noir chez Métailié et la collection Actes noirs chez Actes Sud).
Lectrice de SFFF, t’as t-on déjà jeté l'opprobre par rapport à tes goûts littéraires ? Le regard sur ces littératures te dérange t-il ou assumes tu le fait d’en lire et d’en écrire ?
Oui, bien sûr que j’ai déjà eu droit à des regards de commisération ou des commentaires ironiques lorsque je cite mon genre préféré. J’assume parfaitement d’en lire ou d’en écrire. Pourtant, ces avis péremptoires m’interrogent : que faut-il faire pour convaincre le grand public de la qualité des littératures de l’imaginaire ?
J’ai néanmoins beaucoup d’espoir avec les nouvelles générations, plus ouvertes d’esprit.
Que penses tu de l’effervescence des blogs (et autre supports) littéraires ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous percevoir auteur et/ou chroniqueur littéraire et à oser franchir le pas, notamment grâce à la facilité des outils informatiques. Tout ce qui rapproche de la lecture et de l’écriture me paraît une bonne chose.
Après, c’est au lecteur de faire ses choix sur le sérieux du chroniqueur ;)
Que recherches tu dans un livre ? une bonne histoire, un style, le fait d’être bousculé dans tes convictions, pour creuser un sujet, une réflexion…
Je veux être bousculée dans mes convictions, mes croyances. Je veux découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux modes de vie, je veux souffrir avec le personnage ! Et tout cela en sécurité, au fond de mon canapé ou de mon lit. N’est-ce pas formidable de pouvoir vivre des émotions aussi fortes dans un tel confort ?
Et dans tes écrits, transmets tu la même chose ?
Oui. Que ce soit dans mes nouvelles ou mes romans, cela a toujours été l’objectif principal, au-delà de vouloir écrire une bonne histoire. J’espère sincèrement réussir à bousculer le lecteur en lui présentant des personnes ambiguës, des choix impossibles à faire, des situations sombres.
Spin, Mysterium, Le vaisseau des voyageurs, Charlotte Bona a très bon goût ! |
La représentation des femmes, des minorités est un sujet de plus en plus prégnant. Fais tu attention à ces aspects lors du choix de tes lectures ? Lors de l’écriture de tes textes ?
Absolument pas concernant le choix de mes lectures. Je lis de tout et sur tous les sujets depuis très longtemps. J’irais même jusqu’à avouer que je me contrefiche de savoir si l’auteur d’un roman est noir, blanc, hétéro ou homosexuel. Son genre n’impacte pas non plus.
Dans Havensele, mes personnages sont de toutes les ethnies et/ou appartiennent à des minorités, car ils sont le reflet de l’humanité. J’ai néanmoins pris un grand plaisir à ce que deux des membres de l’instance dirigeante soient Maghrébin pour l’un et noir africain pour l’autre afin de casser ce côté « white Power ».
Dans mes nouvelles, l’ethnie des personnages principaux n’est pas spécifiquement mentionnée, car sans intérêt ni conséquence pour l’histoire.
Doit on séparer l’auteur de son oeuvre ?
Oui ! (Et là, je me protège des tomates trop mûres que je ne manquerais pas de recevoir !)
Je pense que cela vient de mes études. Je me souviens de chirurgiens, véritables maestros du bistouri, sauvant des vies même dans des situations désespérées et franchement odieux avec le personnel ou les étudiants. Donc, très jeune, j’ai compris que rien n’était noir ou blanc, et qu’il fallait séparer l’homme de ses actes dans les cas où l’œuvre était belle et l’auteur beaucoup moins.
Que fais tu de tes livres une fois lu ?
La très grande majorité transite sur la PAL de mon conjoint avec un commentaire enthousiaste, avant de terminer dans une de mes bibliothèques. Ceux qui m’ont le plus marquée sont relus régulièrement, les autres époussetés avec amour.
La moyenne d’un roman grand format tourne autour de 20 euros. Trouves tu ce prix correct, inconvenant ?
C’est un prix correct, si on considère le prix de l’objet papier.
Il n’est pas assez élevé, si on considère qu’un auteur touche entre 6 et 10 % en général du prix de vente. Il est trop élevé si on se place du côté du lecteur (et encore plus du gros lecteur). Mais dans ce cas, le prix du livre numérique est souvent plus accessible et la France offre un réseau important de médiathèques pour lire sans casser son budget.
Sur ce prix, tu touches environ entre 1€ et 2€ (ne parlons même pas du numérique). Je trouve cette blague très drôle, et toi ?
Ce qui est encore plus drôle, c’est de calculer mon revenu horaire. Pour l’instant, avec les deux premiers tomes de la trilogie, je suis environ à quarante centimes de l’heure de travail.
Les auteurs sont les équivalents des paysans. Sans eux, pas de produit, mais dans les deux cas, ils sont ceux qui perçoivent le moins de leur labeur.
La très grande majorité des autrices et auteurs en imaginaire – où les tirages sont plus faibles que dans les autres genres – exercent un métier à côté de l’écriture ou vivent de manière très précaire.
"Espace restauration de la librairie Dialogues à Brest, où j'ai écris une grande partie de la trilogie sur ma pause de midi." |
Autrice de trois nouvelles, et d’autant de romans avec la trilogie Havensele, les premiers écrits sont souvent ceux d’une plume qui demande à s’améliorer pour le dire poliment. Autant que j’attende quelques années avant de te lire non ?
J’aime beaucoup ta politesse ! Oui, bien sûr, plus on écrit, plus on s’améliore. Écrire, c’est 95 % de travail, souvent acharné, et 5 % de talent.
Quant à lire la trilogie Havensele, je te le déconseille. Elle comporte des histoires d’amour, non centrales certes, mais je sais que ce n’est pas ta tasse de thé !
Moi j’aime les one shot : un roman, un début, un milieu et une fin. Et je pense qu’un jeune auteur devrait d’abord se lancer dans un roman plutôt que de voir grand. Pourquoi une trilogie ? Tu as du mal à synthétiser ta pensée ?
Au contraire, fort heureusement, je possède un bon esprit de synthèse, car sinon la trilogie Havensele serait devenue une… quadrilogie. Et, tout comme un one-shot, c’est une histoire avec un début, un milieu et une fin. Comme l’écrit Lavandier, il faut toujours que le lecteur obtienne son paiement.
Pourquoi ce format ? Parce qu’Havensele est un roman choral, avec quatre à cinq points de vue différents en focalisation interne. C’est très intéressant pour générer du conflit et de l’ironie dramatique, mais cela prend un peu de place… surtout quand on s’amuse avec les intrigues principales et secondaires pour essayer d’emmener le lecteur sur de fausses pistes. Sans oublier la caractérisation et l’évolution des personnages, plutôt sur le mode show que tell, ce qui prend aussi pas mal de place. Et j’adore écrire des scènes d’action où je fais souffrir mes personnages. (En espérant que ce ne soit pas le lecteur qui souffre !)
Je me rappelle de la première fois où j’ai vu la couverture de ton roman Cité blanche, voici ma réaction : couverture hideuse + allemande + cité blanche + élu = idéologie raciste de retour ? (merci les préjugés)
Pour la couverture hideuse, comment dire… je te laisserai en discuter avec mon éditeur et l’illustrateur. Pour le reste, ta première impression se révèle la bonne. La thématique de l’eugénisme et du peuple élu est très présente dans toute la trilogie. Est-ce un bien, un mal lorsqu’il est question de survie ? Je ne tranche pas, c’est au lecteur de se faire sa propre opinion.
Et pour l’instant, un seul d’entre eux a deviné la véritable signification des couleurs dans les titres, en rapport avec l’eugénisme.
Pour débuter un roman, j’imagine qu’il faut une idée, mais comment la complète tu ? Lis tu des essais, des romans sur les thématiques que tu souhaites aborder ?
L’idée initiale était d’inventer un système politique nouveau, de lui donner un contexte et ensuite de le pervertir (plus amusant). Et j’avais très envie d’écrire du pré-apocalyptique, parce que je me lassais du post-apo, omniprésent en 2012.
L’idée d’une troisième guerre mondiale, nucléaire, un peu abandonnée depuis la fin de la guerre froide, s’est imposée, tout comme le personnage de Cité. Celui d’une entité extra-terrestre, convaincue de notre disparition imminente et chargée d’une mission : préserver une parcelle de l’humanité dans une arche de Noé secrète.
Je possédais déjà une bonne connaissance générale sur les thématiques abordées dans le livre. Par contre, j’ai dû sérieusement me documenter sur la climatologie, la géopolitique de l’Asie centrale, les nombreux pays étrangers où interviennent mes personnages, les armes nucléaires, les armes russes, etc.
Un tiers du temps d’écriture de la trilogie a été consacré à la documentation pure.
As tu déjà participé à des salons littéraires en tant que lectrice puis autrice ? Si oui, quel est ton avis dessus ? Si non, pourquoi ?
Le mouvement #PayeTonAuteur a t-il eu des conséquences bénéfiques pour toi ?
Je participe depuis plusieurs années à des salons littéraires en tant que lectrice et à chaque fois, c’est comme si j’étais une enfant entrant dans un magasin de bonbons. Une véritable gourmandise. C’est merveilleux pour moi de discuter avec les auteurs de leurs œuvres.
Mes premières dédicaces se sont déroulées l’année dernière aux Imaginales (Épinal) et aux ImaJ’nères (Angers) et je suis devenue vite addicte des échanges avec les lecteurs. Pour moi, cela fait vraiment partie du métier d’écrivain. 2020 restera – entre autres – une immense frustration de ce côté-ci.
Concernant le mouvement #PayeTonAuteur, il n’a pas eu d’impact sur moi, car pour être invité et rémunéré sur les salons, il faut être connu et/ou édité par une grande maison d’édition, ce qui n’est pas mon cas.
Partages tu tes lectures ? A travers un club de lecture ou autres ?
Peux tu nous dire ce que cela t’apporte ?
Je partage constamment mes lectures, que ce soit avec mes proches, mes collègues ou sur les réseaux sociaux (Instagram) et les forums de type Babelio. J’appartiens également à un club de lecteurs de SFFF de ma ville qui se réunit environ tous les trois mois.
Cela m’apporte une plus grande diversité de lecture, car on me conseille ainsi des auteurs vers lesquels je ne serais pas allée spontanément. Et sinon, j’adore parler des livres qui m’ont plu, les recommander, savoir que mes amis pourront passer un agréable moment en leur compagnie.
Et ce n'est qu'une de ses bibliothèques. Fait étrange : les bouquins ne sont pas mis en double rangée, et il reste de la place ! |
Ton entourage te lit-il ? Et que pense t il de tes talents d’écrivain, enfin pas les faux jetons, les autres ?
Mon entourage me lit, ce qui me surprend, car à part mon mari, aucun ne lit de la science-fiction.
Il y a eu bien sûr un mouvement de curiosité et aussi la volonté et la gentillesse de m’encourager.
Quant à leur opinion, je pense qu’elle est assez positive : un de mes amis a avoué à mon conjoint avoir lu le tome 1 « parce que c’était Charlotte » et avoir lu les tomes 2 et 3 « parce que c’était bon ».
Quant à mon mari, mon premier bêta-lecteur, lorsqu’il me dit qu’une scène est réussie, je le crois, tant il est généralement très critique sur mes écrits.
Tu as des avis assez élogieux sur Babelio, des services de presse que tu as donné ? Des amis, de la famille ?
J’ai très peu de services presse, car mon éditeur n’y croit pas. Il a seulement accepté de participer l’année dernière à une masse critique mauvais genre et il y a eu trois retours, deux positifs et un mitigé. Des auteurs ou autrices rencontrés en salons ou sur les réseaux sociaux m’ont lu aussi.
Des amis ou des connaissances ont plutôt rédigé des avis sur Amazon, plus accessible pour eux qu’un forum comme Babelio.
Des lecteurs m’envoient régulièrement des retours très sympathiques. Je les encourage à poster leurs avis sur Amazon et certains ont la gentillesse de le faire, ce qui augmente la visibilité de mes romans.
Si un jour je lis ta trilogie et que j’en fais un retour assassin, comment penses tu réagir ? As tu déjà subi ce genre de retour ?
J’aurai une petite larme, j’irai geindre auprès de mes bêta-lectrices et mon mari m’offrira une bière… Non, je plaisante (enfin, pas pour la bière).
Je n’ai aucun problème avec les retours négatifs s’ils sont argumentés, ayant bien conscience qu’il s’agit de mes premiers écrits et donc qu’ils comportent forcément des défauts.
Dans mes souvenirs, je n’ai eu qu’un retour très négatif, avec une lectrice qui avait trouvé l’intrigue trop complexe et s’était offusquée d’un langage trop « vert » dans certains passages.
Quels sont les livres qui t’ont le plus marqué et pourquoi ? Te souviens tu de l'éditeur et de la collection.
En premier, je citerais l’œuvre de Marcel Pagnol, pour la simplicité de sa langue et l’humanité profonde de ses écrits, avec une nette préférence pour Marius, Fanny et César.
Ensuite, il y a bien sûr René Barjavel et Robert Merle qui m’ont initiée à l’anticipation avec Ravage et Malevil.
Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell et la trilogie Kristin Lavransdatter de Sigrid Undset pour la combativité incroyable de leur personnage féminin principal.
Plus récemment, Pierre Lemaitre a été une révélation. Aussi bien pour son prix Goncourt Au revoir là-haut que sa trilogie policière Verhoeven. Il a tout bon sur tous les plans : la qualité de l’intrigue, sa faculté à surprendre le lecteur, à l’amener sur de fausses pistes, à dénoncer les hypocrisies, les faux-semblants. Sa plume est magnifique et sa grande force réside en la construction de personnages principaux et secondaires d’une intensité incroyable.
Mais je pourrais aussi te citer la trilogie écossaise de Peter May, la trilogie berlinoise de Philip Kerr (oui, j’aime les trilogies !), la Saga Malaussène de Daniel Pennac, Dune de Franck Herbert, la romance de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, Si c’est un homme de Primo Levi, la Stratégie Ender d’Orson Scott Card, le cycle de l’élévation de David Brin et… Ah ! La liste est bien trop longue !
Il s’agit en majorité de livres lus il y a plus de trente ans, donc je ne me souviens ni de l’éditeur ni de la collection. Et par la suite, j’ai beaucoup lu en poche, avec une prédilection pour la collection Pocket.
J’ai lu que tu aimais beaucoup Pierre Bordage, as tu lu toute sa bibliographie ? Sa plume t’a t-elle aidé dans ton métier d’écrivaine ?
Même si je le suis depuis plus de trente ans, je suis loin d’avoir tout lu de cet auteur prolixe. J’ai découvert par exemple récemment le tome 1 de la Faternité du Panca.
Et en effet, sa plume m’a influencée et continue de m’influencer. L’écriture de Bordage est simple, ne cherche pas l’effet à tout prix. Et surtout, j’aime la profonde humanité qui se dégage de ses écrits.
Je te laisse clore cet entretien sur les sujets qui te tiennent à cœur
Je vais donc prêcher pour ma paroisse ! Blogueurs et lecteurs, osez les petits éditeurs. Il leur est difficile de faire connaître leurs œuvres par les voies classiques : pas de diffuseur, pas de budget promo, pas de service presse, mais cela ne les empêche pas de publier des histoires qui méritent d’être lues. Je vous conseille d’aller faire un tour chez mon éditeur, Rroyzz éditions, mais aussi chez Noir d’Absinthe, le collectif Hydralune, les éditions du 38, Géphyre éditions. (Et non, je n’ai pas d’actions chez eux, mais j’y ai lu de chouettes romans !)
Site internet : https://charlotte-bona.com
Facebook : https://www.facebook.com/CharlotteBonaAuteure/
Une autre interview : https://www.humanafterhal.com/havensele-charlotte-bona/
Source |
Solutions au teasing sur Facebook :
Vendredi : Charlotte Bona est médecin et a 4 filles
Samedi : elle est beta-lectrice
Dimanche : son prénom
Très jolie interview qui permet de mieux connaître Charlotte Bona en matière de lectures et d'écriture.
RépondreSupprimerContent que tu y as trouvé ton bonheur.
SupprimerLecture très intéressante. Merci le chien.
RépondreSupprimerJe mets le T1 en wishlist. Ca pourrait me tenter, malgré la couv vraiment dégueux...
Il t'en prie.
SupprimerCharlotte Bona réussit un exploit, celui de nous faire intéresser à sa trilogie malgré le repoussoir esthétique !
Très intéressant, une fois de plus. Nous prépares-tu d'autres entretiens?
RépondreSupprimerOui, encore deux sur des auteurs/lecteurs, et puis une autre série vers octobre avec d'autres acteurs du livre.
SupprimerGénial!
SupprimerEncore un billet bien sympa. Merci.
RépondreSupprimerSympa seulement, même pas d'excellent, de magnifique.
SupprimerDéçu je suis.
C'est toujours aussi bien mené comme interview, en même temps je découvre cette auteure lumineuse,je suis plutôt d'accord avec ses goûts littéraires, et en plus c'est bien la première fois que je vois la trilogie de Pagnol sur un blog SF.
RépondreSupprimerElle a des goûts éclectiques, la SF, c'est bien, mais il faut parfois s'aérer l'esprit.
SupprimerEt merci
Une bibliothèque avec de la place, quelle est cette sorcellerie ?
RépondreSupprimerIntéressant une nouvelle fois. Ça fait quand même beaucoup de casquettes pour une seule personne, est-ce que Charlotte aurait trouvé un retourneur de temps ou un Tardis ?
Elle doit être médecin vaudoue, c'est la seule explication possible !
SupprimerOu comme tu le suggères, elle a un Tardis, et comme chacun sait, c'est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur.