Blitz, Tome 1 : Black-Out

Connie Willis, Bragelonne, 2012, 672 p., 6€ epub sans DRM


Oxford, futur proche. L’université est définitivement dépoussiérée : historien est devenu un métier à haut risque. Car désormais, pour étudier le passé, il faut le vivre. Littéralement.

Michael Davies se prépare pour Pearl Harbor, Merope Ward est aux prises avec une volée d’enfants évacués en 1940, Polly Churchill sera vendeuse en plein cœur du Blitz, et le jeune Colin Templer irait n’importe où, n’importe quand, pour Polly...

Ils sont aux premières loges. Une aubaine pour des historiens, sauf quand l’Histoire elle-même se met à dérailler. Et si, finalement, il était possible de changer le passé ?





Nous voici en 2060 en compagnie d'historiens de l'université d'Oxford. La différence avec notre époque : le métier d'historien n'est plus le stéréotype du chercheur dans des les archives et musées divers. historien se vit réellement. le voyage dans le temps a été inventé et on envoie dans le passé des chercheurs qui vivent l'époque étudiée.

Nous suivons Michael Davies qui se fera passer pour un journaliste durant l'évacuation de Dunkerque; Merope Ward, bonne en charge d'enfants évacués loin de Londres pour fuir les bombardements; et Polly Churchill chargée d'étudier la vie quotidienne durant le blitz londonien.
Nous sommes en 1940.

Tout amateur de science fiction connait les paradoxes du voyage temporel. Ici, pour éviter de modifier le passé, la "machine" refuse d'envoyer dans un lieu ou une époque une personne si il y a risque de divergence.
En cas de changement minime, le temps s'autorégule. Enfin, c'est ce qui devrait se passer... Je ne rentre pas plus loin dans l'histoire pour ne pas spoiler.

Connie Willis évacue rapidement le côté science fiction et donne peu d'explications sur sa machine à explorer le passé. Pour les personnes désirant comprendre ce côté, je conseille de lire son roman Sans parler du chien qui explore le même sujet avec certains des personnages.
Nous avons ici à faire à un livre d'histoire de la seconde guerre mondiale à Londres en 1940. Donc les futurs lecteurs doivent aimer cette discipline pour apprécier pleinement ce roman. Les amateurs de hard SF peuvent passer leur chemin.
Le côté humour british est bien présent.
Je regrette des longueurs et l'absence d'étude réel de l'époque par ces historiens. J'ai l'impression qu'ils oublient un peu vite pourquoi ils sont là.
Sinon, la construction du livre est bien faite, mélangeant les personnages, les époques, nous laissant quelques peu déphasé comme doit vent l'être les historiens envoyés dans le passé

Attention, Il s'agit du tome 1 du dyptique Blitz., le volume se terminant abruptement. Mieux vaut avoir le tome 2 All clear sous le coude. Ou acheter l'intégrale qui vient de sortir.
L'ensemble fait environ 1400 pages, à réserver au grand lecteur et fan de Connie Willis, sinon, il vaut mieux commencer par ses autres romans le Grand Livre et Sans parler du chien.

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