Jennifer a disparu

Laurent Genefort, Walrus, 2016, 110 p., 4€ epub sans DRM


Dans un futur proche, la Terre a (enfin) été envahie par les aliens. La cohabitation se fait au jour le jour et se révèle étonnamment bien moins compliquée que certains l'avaient auguré. Cette invasion a néanmoins occasionné quelques dommages collatéraux, comme la mise au chômage forcée des écrivains de science-fiction. L'un d'eux, devenu détective privé, a pour seule clientèle des extraterrestres. Mais les missions se font rares et les bons résultats encore plus. Il voit déjà venir le jour où il devra se résoudre à donner des cours pour manger. À moins que cette nouvelle affaire ne le propulse enfin sur le devant de la scène. Car ce qu'on lui propose, ce n'est ni plus ni moins que d'enquêter sur la disparition d'un des deux ultimes représentants d'une espèce quasi-disparue.

Au lieu d'un pamphlet indigeste sur la bêtise humaine, Laurent Genefort préfère nous pondre une novella déjantée avec en toile de fond tout ce qu'il n'aime pas (le racisme, les sectes et groupuscules divers et variés, la violence, la sécurité…) et aussi tout ce qu'il aime (les différences, l'amitié, la solidarité, la liberté,…).


Beaucoup d'éléments m'ont fait penser à Roland C. Wagner et à sa série Les Futurs mystères de Paris : un improbable détective, des collaborateurs mous du genou, l'humour, la critique sociale, l'inventivité, le tout bourré de références à découvrir.

La 4ème de couverture cite « Entre road-movie de la loose et clins d'oeil à la culture pop, Laurent Genefort mène tambour battant — et avec beaucoup d'humour — cette novella pulp totalement déjantée. ». Pour une fois, un éditeur ne verse pas dans la publicité mensongère, c'est totallement vrai.

Ce n'est pas le texte du siècle certes, mais vous passerez un agréable moment. A 4€ la version numérique sans DRM (merci Walrus), vous auriez tort de vous en priver.


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