Le prestige

Christopher Priest, Folio SF, 2006, 512 p., 10€ papier

Alfred Borden et Rupert Angier, deux prestidigitateurs hors du commun, s'affrontent dans un duel sans merci.

Trois générations plus tard, au cours d'une enquête sur une secte, le journaliste Andrew Wesley fait la connaissance de Kate Angier. Elle lui révèle qu'il s'appelle en fait Andrew Borden, et qu'une guerre oppose leurs deux familles depuis la fin du XIXe siècle. Quand Andrew découvre le rôle exact joué par le scientifique Tesla dans toute cette affaire, sa vie en est bouleversée à jamais...

 

 

 

Le prestige est la partie finale d'un tour de prestidigitation, là où la magie se produit.
Ce roman est son analyse.

Un journaliste, adopté dans son jeune âge, découvre lors d'une enquête ses origines familiales, où trois générations avant se déroulaient l'affrontement entre deux grands magiciens.
Difficile d'en dire plus s'en en dévoiler les ressorts de l'intrigue.

Nous sommes ici face à un grand roman. Dès la fin de sa lecture, nous n'avons qu'une envie : y replonger afin de savoir où nous avons été floué. Ceci est la troisième fois que je le lis, j'ai hâte d'en être à la quatrième…
L'intrigue est un numéro de prestidigitation en lui-même. Il est difficile de savoir où est la tromperie, la réalité, les faux fuyants.
Christopher Priest joue de ses thématiques favorites : la magie, la gémellité, la perception de la réalité et l'écriture.
La fin du XXème siècle y est recréé fidèlement, idem pour le monde de la magie. le travail de recherche historique et thématique a dû être impressionnant.

Ce livre a été adapté au cinéma par Christopher Nolan. L'intrigue y est différente.
Pour les personnes ayant aimé le film, n'hésitez pas à lire ce roman.
Pour les personnes ayant lu et vu le prestige, je vous conseille fortement la lecture du recueil de nouvelles L'été de l'infini qui comprend un essai, "Magie, histoire d'un film", de l'auteur autour de l'adaptation filmique de son roman.

Le prestige est un roman prestigieux, à déguster sans modérations.

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