L'Homme des jeux

Iain M. Banks, Robert Laffont, 1988, 480 p., 10€ epub avec DRM


"Chamlis, fit-il. Je ne suis qu’un être humain."
"Voilà, mon ami, qui n’a jamais été une excuse. "

L'homme a conquis les étoiles et a fondé La Culture, société intergalactique égalitariste et libertaire. Les drones, vaisseaux sont tous dotés d'une intelligence artificielle. Et ils sont égaux face à l'humanité. L'homme est désormais augmenté, la vieillesse n'est plus qu'un vague souvenir. Chacun vaque à ses occupations-loisirs selon ses désirs. Changer d'identité (de genre dirait-on de nos jours) est aussi simple que de choisir une nouvelle tenue. Gurgeh,lui, est un adepte du jeu. Un des meilleurs. Sauf que vivre sans fin provoque lassitude et ennuie. Quel chalenge pourrait lui rendre sa passion ?

C'est ma première incursion dans le célèbre cycle de La Culture. N'étant pas un grand fan de space opera, je n'y avais jamais prêté attention, lorsque Apophis me fit remarquer que La Culture était une société anarchiste. Et me voilà avec ce tome entre les mains. Alors, on sort le drapeau noir ?


Pas si simple. Ian M. Banks construit un monde cohérent, plein d'envergure. En quelques pages, sans lourdeur, il nous brosse le portrait de cette société anarchiste à travers Gurgeh, ses amis, les drones. Idem pour la description de l'empire d'Azad.
Cependant, nous ne connaissons cette société que par une image à un jour J. Quid de sa création, de son organisation ? Qui produit, si même les robots sont égaux ? Voilà ce qui m'a manqué dans ce tome. Peut être ces explications sont présentes dans les autres tomes, je ne saurais dire.
L'auteur nous dépeint cette société idéale sans oublier son côté obscur et expansionniste via Contact et Circonstances Spéciales.
Le jeu Azad manque d'explications sur ses règles, bien que cela ne gène en rien à la compréhension.
Plus dommageable, les changements dans l'état d'esprit de Gurgeh m'ont semblé trop soudain, sans véritable progression psychologique. Idem pour les événements finaux.

Au final, je n'ai pas trouvé grand plaisir à lire ce roman qui m'a paru longuet. Le space opera n'est vraiment pas ma tasse de thé ! Mais je comprend que ce livre (ainsi que les autres de la série La Culture) ait trouvé son public.


Livre paru initialement en 1992 en France, un prix de 10€ vérolé par des DRM pour la version électronique, alors que la version poche en coûte deux euros de moins et comporte une préface de Gérard Klein ! Il faudrait ajouter un bandeau sur cette édition : Piratez le, on se fout de votre gueule !


3 commentaires:

  1. Je suis passée à travers ta critique initialement. Je ne suis pas totalement surprise que tu sois un peu déçu. Un peu quand même car la structure de La Culture est originale et appelle à la réflexion.
    Nos attenets n'étaient pas similaires, et j'espèreque je tomberai sur un roman du cycle qui répondra à tes attentes.
    Pourtant, je trouve qu'un des drônes à particulièrement du chien!!! ;-)

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    1. Pas lu pour les bonnes raisons, ce qui explique ma relative déception. L'univers est cohérent et je ne demande qu'à changer d'avis au fur et à mesure de ta découverte du cycle.

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    2. Et oui, les drones ont du mordant. Je ne pense pas avoir lu ailleurs un traitement identique sur les IA, sauf chez RC Wagner Souvent elles sont hautaines et sérieuses, cela change.

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