L'Exoconférence : Réglons la question de la vie extraterrestre

Alexandre Astier, Universal, 2016, dvd à partir de 12€

"Le silence éternel des espaces infinis m'effraie…"
Alexandre Astier (Kaamelott pour ceux qui habitaient sur une autre planète ces dix dernières années) délaisse la mythologie arthurienne pour celle des petits hommes verts, en restant fidèle à sa verve humoristique parfois grinçante.



Résumé (wikipédia) :

 

Un astrophysicien (Alexandre Astier) donne une conférence au cours de laquelle il retrace les grandes étapes de la formation de l'univers depuis le Big Bang avant de se pencher sur la question de la vie extraterrestre.

Mon ressenti :

 

Dans ce one man show, Alexandre Astier se glisse dans la peau d'un astrophysicien pour nous retracer les grands concepts scientifiques de l'univers. Il est assisté dans son spectacle par Swan, une intelligence artificielle facétieuse et susceptible. Le tout est égayé par différentes saynètes, drôles ou navrantes selon les cas et votre humour, où il incarne différentes personnalités du monde scientifique. Un fil rouge autour de l'absurdité de la plaque de la sonde Pioneer égraine le spectacle.


Du Big Bang, il passe en revue les thématiques des différentes cosmogonies, du nom des planètes avant de s'attarder sur la possibilité d'une vie extraterrestre. Le paradoxe de Fermi est convoqué, ainsi que celui plus ardu des jumeaux Langevin sur la relativité du temps.
Qui dit espace et alien, dit voyage dans l'espace. Est-il possible d'atteindre la vitesse de la lumière ? L'affaire Roswell est mise en perspective avec la technologie : comment des extraterrestres voyageant dans un vaisseau dans l'espace intersidéral ont-ils pu rater leur créneau sur terre alors qu'ils ont du affronter bien plus de danger durant leur périple ? Complot, pas complot ? Et de dérouler et de régler leur compte à certaines histoires de kidnapping, de surveillance de notre planète par des aliens et autres canulars.

Alexandre Astier n'oublie pas au détour de certaines phrases d'égratigner certains scientifiques : Ptolémée et les races, Fermi et le nucléaire. A tout seigneur, tout honneur, la religion n'est pas oubliée.


C'est drôle et enlevé. Je ne savais pas comment il allait s'y prendre pour parler des sciences de l'univers avec humour, le résultat est plutôt réussi, même si j'ai moins apprécié les scènes autour de Swan. Swan qui est en passant un hommage à Henrietta Swan Leavitt, "une astronome américaine ayant découvert la relation entre la luminosité des étoiles variables et leur période de variation."
Les thématiques chères à la science-fiction sont mises en avant, vulgarisées, épluchées et décortiquées. J'y ai même appris certaines choses, dont le pourquoi du nom de "soucoupe volante".

Quand à savoir ce que pense Alexandre Astier de l'existence d'une vie extraterrestre, je vous laisse visionner.

Petit bonus, une interview de l'humoriste touche à tout par Roland Lehoucq, grand vulgarisateur lui aussi, lors des Utopiales de Nantes en 2014


10 commentaires:

  1. Je n'ai pas été emballé par la mise en scène... c'est à la fois drôle et pertinent mais ça manque de rythme. Agréable sans plus.

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    1. Je suis d'accord avec toi, ce n'est pas LE spectacle du siècle, certaines saynètes sont limite potaches.
      Mais bon, réussir à attirer les foules avec un sujet pareil, chapeau bas.
      Et pour une fois que l'on parle de science au grand public et indirectement de science-fiction sans faire passer les amateurs pour des imbéciles...

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  2. tu me donnes très envie de le voir. Je vais me le trouver! Merci beaucoup.

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  3. Vu deux fois (la toute première représentation à Nantes + 1 représentation à Lille). Ce n'est pas parfait, oui, mais c'est toujours érudit et drôle. Jamais vulgaire, jamais ras des pâquerette (j'aime beaucoup l'idée qu'on puisse écrire un spectacle complet en pariant sur l'intelligence du public) . J'avoue aussi que je savoure encore plus la framboise depuis...

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    1. On en redemande, ça change de Patrick Sébastien.
      Tu as pu goûter au formiate d’éthyle de la petite barquette au moins ?

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  4. Pas pu y accéder, non.
    Mais j'opte toujours pour une tartelette de voie lactée (en lieu et place de mon habituelle tartelette au chocolat) à la boulangerie du coin pour la pause sandwich.

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    1. Attention tout de même de ne pas trop en abuser au p'tit-déj, le formiate d'éthyle étant aussi responsable de l'odeur du rhum.

      J'aime ton terme de tartelette de voie lactée. Si j'étais pâtissier, je te piquerai l'idée.

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