Forum L'Année vue par les sciences à la Sorbonne - Système solaire : la ruée vers l’eau

France culture, La méthode scientifique, 2017, 1h, podcast

 

De l'eau, la vie, des planètes, des extras terrestres. Si Dieu a façonné l'homme à son image, qu'en est-il pour les martiens ?

Présentation de l'émission : 

Comment interpréter l’abondance de l’eau dans l’univers ?
On a longtemps pensé l’espace comme un désert aride, et la vie comme un petit miracle terrestre, un accident si ce n’est unique, en tout cas rarissime à l’échelle du cosmos, tellement rare qu’il a même été pendant longtemps plus aisé de la penser comme une manifestation divine.
Or l’avancée de nos connaissance tant en astrophysique, en physique fondamentale et en chimie a commencé à tordre le cou à ce modèle en montrant, tout d’abord, que l’eau, cette molécule toute simple, était finalement assez abondante dans le vide interstellaire. Et puis, petit à petit, non seulement qu’elle n’était pas seulement abondante sous sa forme solide, la glace, mais qu’elle pourrait bien être abondante également sous sa forme liquide et à des endroits pourtant très éloignés du soleil.
Ainsi l’espace, de désert aride, s’est transformé en sorte de piscine géante et avec, à la clé, l’horizon d’un changement de paradigme important : et si la vie, loin d’être rarissime, était en fait une chose courante, banale, et qui peut apparaître dans des conditions bien plus exotiques que celles que nous connaissons ici-bas, sur notre bonne vieille Terre et, soyons fou, s’il y avait d’autres formes de vie dans notre propre système solaire ?
C’est pour répondre à ces questions essentielles, pour envisager la perspective de la fin de l’anthropocentrisme cosmologique que nous avons le plaisir de recevoir Caroline Freissinet, chercheuse CNRS en astrochimie dans l’équipe Instrumentation, Modélisation en Planétologie, Exobiologie et Comètes (IMPEC) du LATMOS (laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales) à Guyancourt, Francis Rocard, astrophysicien, responsable des programmes d’exploration du système solaire au CNES, et Aurélien Barrau, professeur à l’université Joseph Fournier, chercheur au laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS, membre de l’Institut Universitaire de France. Et j’ai le plaisir de co-animer cette table ronde avec mon camarade Denis Sergent, chef de la rubrique scientifique du journal La Croix





Mon ressenti :


Déjà, petite précision avant de commencer : ce que je sais de la science se résume à peu de choses : la Terre est ronde et tourne autour de ma personne. Mais cette émission n'est pas réservée aux scientifiques de haut vol et pose certaines questions qui peuvent intéresser pas mal de monde. Tout cela est très vulgarisé, j'ai, presque, tout compris.

Titre un peu trompeur, car au delà de la question de l'eau, c'est de la vie qui sera question. Le postulat de départ : Eau = Vie. L'eau est présente à l'intérieur des planètes, sous forme gazeuse dans l'espace et même dans le soleil. Comme quoi, nos auteurs SF du siècle dernier avec leur mer intérieure étaient de grands visionnaires. Si l'eau est présente en grande quantité dans l'univers, la possibilité de vie extraterrestre devient possible. Et même si la vie est rare, l'existence possible de millions de milliards de milliards de planètes dans l’univers rend possible l'existence de la vie. Et c'est ce que recherche le robot Curiosity sur Mars, ces traces de briques de vie. Donc, on ne cherche pas encore les petits hommes verts, mais leurs molécules. Ce qui nous emmène au concept de zone d'habitabilité et des missions d'exploration spatiale.

C'est quoi la vie ?
Mais si on recherche la vie, on peut s’interroger sur sa définition ? L'évolution a pu prendre un autre chemin différent de celle que nous connaissons. Ce qui nous amène à une interrogation que j'avais depuis de nombreuses années. Lorsque j'entendais les scientifiques parlaient d'extra terrestre, ils parlaient toujours de la vie tel que nous la connaissons, avec force anthropocentrisme. Et j'ai eu ma réponse : si on cherche la vie de cette manière, c'est qu'il est plus probable de trouver la vie basée sur l'eau et le carbone, et, surtout, les machines que nous envoyons pour détecter la vie sont conçues pour reconnaitre les molécules connues, il est impossible de construire des outils détectant l'inconnue.
L'occasion de parler de panspermie et de bio-signature agnostique.

Et Dieu dans tout ça ?
Si la vie sur Terre ressemble à la vie sur Mars, la question de l'homme à l'image de Dieu se pose. Et
Grands dieux martiens de Tassili-n-Ajjer
d'ouvrir le débat, sur l'intégrisme scientifique où le mot de dieu est tabou ou l'intégrisme religieux où le matérialisme est un non sens. Ce qui nous amène à un petit débat sur le créationnisme et sa possible réfutation rationnelle. Et surtout ne pas "opposer un bon fascisme (pensée matérialiste) à un mauvais fascisme" (obscurantisme religieux). Le doute comme idéologie.

L'angoisse astrophysique.
Le voyage interstellaire. La lumière mettant 100 000 ans à traverser notre galaxie, si on envioie une sonde sur proxima du centaure (l'étoile la pls proche de nous) située à 4 année lumiére, il lui faudra 40000 ans pour y arriver.
L'univers est immense, si la vie n'est pas trouvable dans notre système solaire, la trouver ailleurs est impossible actuellement. Ou de compter su la relativité du temps.

Une émission très intéressante, accessible, posant des questions fondamentales sur notre condition humaine. J'y ai appris que l'eau est partout, redécouvert l'immensité de l'univers, et enfin que les astrophysiciens ne sont plus obtus quand à la possibilité de vie extraterrestre



Disponible gratuitement jusqu'au 28.02.2018
https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/systeme-solaire-la-ruee-vers-leau

Aurélien Barrau

Caroline Freissinet

Francis Rocard


2 commentaires:

  1. J'adore cette émission, que je podcast très régulièrement. C'est une mine d'or pour ceux qui s'intéressent à la science.

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    1. C'est grâce à un de tes commentaires que je me suis attardé sur quelques sujets de cette émission. C'est très didactique, les invités sont souvent de bons vulgarisateurs, le présentateur est intelligent. Et ça relie science et société.

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