Film
François Truffaut
Vidéo
Fahrenheit 451 - film 1966
Fiction de François Truffaut, 1966, 1h50mn
Avant ses 400 coups dans Rencontre du troisième type, François Truffaut s'essayait au film de SF avec Fahrenheit 451. Un film daté malgré le technicolor !
Synopsis :
Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d'être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et de réduire ces objets en cendres. Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l'amour des livres.
Mon ressenti :
Après avoir lu le roman éponyme, il me restait à visionner le film qui en a été tiré 15 ans plus tard sous la houlette de François Truffaut. Assez fidèle au roman, il manque cependant ce qui m'a fait aimer le livre : le côté visionnaire de Bradbury. Truffaut a préféré se focaliser sur les autodafés de livres, laissant dans l'ombre une partie de la réflexion.
La trame générale est conservée, bien que des changements apparaissent ici où là : la petite fille fantasque qui met le feu au poudre de Montag est transposé en une adulte; le Limier électronique est aux abonnés absents, toutefois remplacé par des pompiers volants à la fin du film !!!; l'éducation des enfants n'est pas abordés...
La trame générale est conservée, bien que des changements apparaissent ici où là : la petite fille fantasque qui met le feu au poudre de Montag est transposé en une adulte; le Limier électronique est aux abonnés absents, toutefois remplacé par des pompiers volants à la fin du film !!!; l'éducation des enfants n'est pas abordés...
Les effets spéciaux n'ont pas été particulièrement soignés, les ficelles sont grosses. Et visibles !
Alors que les mots de Bradbury mettent l'imagination du lecteur en marche, la mise en scène du film lui donne un côté daté. Les nanards nous font sourire par leur manque de budget et un scénario souvent risible, tel n'est pas le cas ici, malheureusement.
Cependant, le décor architectural est parfois réussi, avec cette froide modernité en osmose avec cette société où le lien social est aux abonnés absents. Décor qui m'a parfois fait penser aux films de Tati.
Plus dommageable, Truffaut reste sur l'idée centrale de l'interdiction des livres, oubliant aussi la mise au ban de tout objet culturel.
Cependant, d'autres éléments sont bien rendus : Déshumanisation du lien entre individus, solitude, isolement, les personnages évoluent sans âme, seul les deux protagonistes apparaissent vivants
La toute fin du film, la plus réussi, permet d'oublier certaines maladresses, bien que la démonstration soit encore trop appuyé.
Au final, j'ai trouvé ce film assez démonstratif, didactique, conceptuel, voir expérimental.
Une nouvelle adaptation en a été faite en 2018 par Ramin Bahran, l'avenir nous dira s'il a fait mieux que Truffaut...
Alors que les mots de Bradbury mettent l'imagination du lecteur en marche, la mise en scène du film lui donne un côté daté. Les nanards nous font sourire par leur manque de budget et un scénario souvent risible, tel n'est pas le cas ici, malheureusement.
Cependant, le décor architectural est parfois réussi, avec cette froide modernité en osmose avec cette société où le lien social est aux abonnés absents. Décor qui m'a parfois fait penser aux films de Tati.
Plus dommageable, Truffaut reste sur l'idée centrale de l'interdiction des livres, oubliant aussi la mise au ban de tout objet culturel.
Cependant, d'autres éléments sont bien rendus : Déshumanisation du lien entre individus, solitude, isolement, les personnages évoluent sans âme, seul les deux protagonistes apparaissent vivants
La toute fin du film, la plus réussi, permet d'oublier certaines maladresses, bien que la démonstration soit encore trop appuyé.
Au final, j'ai trouvé ce film assez démonstratif, didactique, conceptuel, voir expérimental.
Une nouvelle adaptation en a été faite en 2018 par Ramin Bahran, l'avenir nous dira s'il a fait mieux que Truffaut...
Mon avis | Le film 2018 - A venir |
Oh punaise, je ne savais pas qu'ils en refaisaient une adaptation. J'ai peur. Très peur.
RépondreSupprimerLa peur n'évite pas le danger...
SupprimerJe dois le regarder d'ici peu, l'avenir nous le dira.
Par contre, il est d'abord sorti en téléfilm en 2007, puis en film (version différente ?)
Vu y'a longtemps, il m'a pas beaucoup marqué donc effectivement ça devait pas être fantastique. Je me rappelle juste de la scène vers la fin où ils se présentent tous sous le nom du livre qu'ils ont mémorisé, y'en avait un qui s'appelait "Chroniques martiennes", j'avais trouvé ça rigolo (enfin si je me plante pas complètement de film xD)
RépondreSupprimerOui, le final est des plus marquants, la grande réussite du film. La seule ?
SupprimerHum, les premiers retours sur la nouvelle version semblent mitigés ��. Curieux de voir l'adaptation de Truffaut à l'occasion
RépondreSupprimerJe n'ai pas eu de retour dessus via les médias, à part le barnum sur sa sortie cannoise.
SupprimerUne adaptation pas indispensable à mon sens, mais qui vaut pour sa scène finale.