Un sombre après-midi sans fin


Daniel H. Wilson, Coliopod, 2018, 30mn, podcast


Le monde n'est que changement, les gens arrivent et repartent


Mais pourquoi un physicien interrompt-il son repas et se met à courir ?
1. Sa femme ne sait pas cuisiner ?
2. Une gastro-entérite ?
3. Une facétieuse singularité ?

Présentation de l'éditeur :

La nouvelle mélange hard-science et sentiment humain basique : l’amour d’un père pour sa fille.
Alors accrochez vous, attachez vos enfants et préparez vous pour la fin du monde
« Un sombre après-midi sans fin » a été traduite par Cécile Duquenne et est lue par le comédien suisse Cédric Simon.


Mon ressenti :

Intellect vs Affect

Le narrateur est un physicien, il a une petite fille, une femme. Rien que de très banal. Mais son quotidien va être chamboulé par quelques événements dont cette chienne de vie a le secret.

Voilà une nouvelle qui m'a assez chamboulé. Rare sont les textes qui parviennent à projeter le lecteur dans la peau d'un personnage, Daniel H. Wilson y parvient en un minimum de mots. Pari loin d'être gagné au départ, de par son narrateur ayant "la capacité émotionnelle d'un robot", dixit sa femme. Et pourtant, par petites touches, Wilson nous fait naitre un personnage caractérisé dont on pourrait croire connaitre sa vie. Je vivais l’événement en me demandant comment j'aurais réagi à sa place.

Je ne vais pas vous parler de l'histoire, vous laissant découvrir ce qui fait courir les physiciens.
La nouvelle marie astrophysique, humour et émotion. L'auteur parvient en se focalisant sur son personnage à nous parler de l'immensité et à nous faire vivre cet événement singulier qui va bouleversé la Vie. Voir son rêve le plus cher se réaliser n'est pas sans conséquences.Cela aurait pu devenir une nouvelle larmoyante (sauf peut être à la toute fin avec quelques grands mots), il n'en est rien. Et même si le crépuscule est bien présent, ce n'est pas ce qui reste à la fin, notamment grâce aux légères touches d'humour qui parsèment le récit.

Bref, voilà la SF que j'aime, celle qui exploite les grandes thématiques de notre genre en se centrant sur l'humain, le macrocosme vu par le microcosme.
La lecture par le comédien Cédric Simon, est pour une bonne part dans la réussite de ce podcast.
Je verrai bien ce texte adapté en moyen ou court métrage.

Quand à la réponse à la devinette, qu'un seul moyen pour connaitre la réponse : à télécharger sans modération sur le site de Coliopod

L'expérience Coliopod prend fin deux ans après sa naissance, le nerf de la guerre faisant défaut. Cédric Jeanneret m'a fait découvrir des auteurs et des textes que je n'aurais sûrement jamais connu, un grand merci.


Quelques citations :


[à propos de sa fille de 10 mois !!!]
J'avais alors donné à la nounou une feuille où javais inscrit une série de faits sur l'état de la matière, afin que Marie puisse les mémoriser. J'avais volontairement écarté le plasma de quarks et de gluons, ainsi que le condensat de Bose-Einstein et la matière dégénérée, histoire de garder le plus marrant pour la fin.

Le fils de Perez, qui a 5 ans, n'a pas su me dire combien de kilomètres il y avait du sol à la troposphère. Et il dit vouloir devenir astronaute, bon courage !




6 commentaires:

  1. Avoue que tu avais lu trop rapidement et cru que c'était une nouvelle de Robert Charles Wilson. Tu ne nous tromperas pas.
    Je la garde dans un coin si jamais j'ai envie de retenter de l'audio, mais ce n'est vraiment pas mon truc... =/

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    1. Je suis de trop prêt la carrière de Wilson pour me laisser tromper.
      cette nouvelle ne dure que 30mn, facile de la caser durant un trajet

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  2. Je n'arrive pas à lire en audio... mais peut être que je vais essayer celle là. J'aime bien RCW. Tu devrais le lire, c'est un auteur qui a toute les chances de te satisfaire. ;-)

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    1. Il faudrait que je tente cet auteur. Ici nous sommes sur du Daniel, mais il y a un peu de Robert dans son approche humain d'un évènement planétaire.

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  3. Je confirme tu es atteint d'une sévère pathologie en relation avec la fin....
    Je me la note, j'aurai bien une demi-heure pour la caser.

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    1. Et il y a la forêt sombre qui arrive, et c'est noir, très noir !

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