Elevation

Stephen King, Le livre de poche, 2019, 160 p., 7€ epub avec DRM



Aucun fardeau n'est trop lourd pour ce brave Scott Carey habitant dans cette bonne vieille ville conservatrice de Castle Rock.

Présentation de l'éditeur :


Dans la petite ville de Castle Rock, les rumeurs circulent vite. Trop vite.
C’est pourquoi Scott Carey ne veut confier son secret à nul autre que son ami le docteur Bob Ellis. Car avec ou sans vêtements, sa balance affiche la même chose, et chaque jour son poids diminue invariablement. Que se passera-t-il quand il ne pèsera plus rien ?
Scott doit également faire face à un autre problème : les chiens de ses nouvelles voisines ont décidé que sa pelouse était le lieu idéal pour faire leurs besoins. Entre le couple et Scott, la guerre est déclarée. Mais lorsqu’il comprend que le comportement des habitants de Castle Rock, y compris le sien, envers les deux femmes mariées met en péril le restaurant qu’elles ont ouvert en ville, il décide de mettre son « pouvoir » à contribution pour les aider.

Mon ressenti :


En moins de dix pages, le ton est donné, le décor planté, et les personnages crédibles : Stephen King est considéré comme le maitre de l'horreur, mais il est surtout un réel conteur.
Et il en faut du talent pour savoir accommodé l'histoire d'un mec qui maigrit sans régime et une embrouille autour de crottes de chien.

Un récit fantastique très réaliste, rempli d'une profonde humanité, une ode à la différence et une parabole sur le poids de la vie. Sans effets grandiloquents, Stephen King nous conte cette tranche de vie dans une Amérique conservatrice qui accepte les différences si ces dernières restent bien planquées deriière les portes fermées. Par contre, si vous avez l'outrecuidance de pavaner votre altérité de manière ostentatoire, gare à vos miches, d'autant si vous êtes une femme chef d'entreprise, lesbienne et venait d'arriver à Castle Rock.
Cerise sur le gâteau, Stephen King parvient à se sortir brillamment d'une morale qui aurait pu sombrer dans le pathos ou le sirupeux. Pas d'horreur ici, si ce n'est le celle du comportement humain.
La mésaventure de Scott Carey rappelle celle d'un homme qui rétrécit, clin d'oeil assumé, le roman étant dédié à Richard Matheson.



Critique réalisée dans le cadre d'un Service de presse

12 commentaires:

  1. Quoi ? Un King de 160 pages ? C'est sa version d'une micronouvelle ? =P

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  2. C'est marrant, le pitch me rappelle vaguement "La peau sur les os" du même King…

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    1. J'ai lu à droite à gauche cette similitude, mais il paraitrait que cela n'a rien à voir.

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  3. Oh déception, je croyais avoir une nouvelle critique de David Brin ! ;-)

    Je lis aussi du King mais en plus long avec L'outsider et je suis d'accord un excellent conteur...

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    1. Il ne s'agit pas de la même singularité, celle ci est beaucoup plus humaniste.
      Tu devrais essayer ce texte, c'est court et je pense que tu devrais apprécier.

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    2. Je note, je note mais ma vitesse de lecture étant proche de zéro... :-o

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    3. Tu n'as pas terminé Terminus ?

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  4. Ouuuh j'ai hâte de trouver le temps de me faire cette petite friandise !!!

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  5. sympa ta critique. J'ai bien aimé. DU coup, je suis assez tentée par ce KINg et cet homme rétrécit

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