Bifrost n.96. William Gibson : auteur matriciel

 

Bifrost, Le Bélial, 2019, 192 p., 6€ epub sans DRM

Dernière livraison en date de la revue Bifrost : n'ayant pas d'atomes crochus avec Gibson, je me suis perdu dans la matrice



Olivier Girard n'est pas content : les éditeurs poche ne font plus leur boulot, celui de préserver le fond patrimonial SF, ce que je remarque aussi régulièrement en lisant des textes plus ou moins ancien.
Sa conclusion ouverte "À considérer la disponibilité des catalogues des éditeurs de poche historiques, on peine à se dire que ça pourrait être pire — sauf à considérer le pire comme toujours certain, à l’instar de ce bon vieux Edward Murphy… Il y a du pain sur la planche. Un boulot essentiel. Un travail  d’éditeur.", je me pose cette question : est ce que Le Bélial a pour projet d'investir dans le poche ?

Les nouvelles


Fidèle à soi, de Claude Ecken
Je vous mets souvent un petit résumé des nouvelles que je lis, chose que je serais bien en peine de faire ici : Lu deux fois et je n'ai toujours rien compris. Comme quoi, la hard SF française existe.

L'Express des étoiles, de Michael Swanwick
Le texte de Michael Swanwick est dans la même veine, il m'a laissé indifférent et je n'ai plus aucun souvenir de quoi ça parle. Seul chose que j'ai retenu est que Le Bélial devrait sortir un recueil du bonhomme.

Rêves impossibles, de Tim Pratt
Enfin un texte qui m'a plu : Un magasin vidéoclub d'une réalité parallèle apparaît durant quelques heures et disparaît. Dans l'autre réalité, des petites modifications filmiques apparaissent, de quoi faire pendre la langue aux fans de ciné. J'ai l'impression d'avoir déjà lu ou vu un truc de ce genre, mais impossible de retrouver la référence planquée dans ma caboche. Cela biffurque par la suite sur une histoire d'amour qui n'était pas à mon sesn indispensable.

Neuromancien [extrait], de William Gibson
Un extrait de neuromancien' dans sa nouvelle traduction a paraître dans un an.
Pas le livre que j'ai envie de lire mais sait on jamais : et bien non cela m'a paru très décousu et n'est clairement pas dans le style que j'aime


Ballades sur l'arc


Objectif Runes :
Pas mal de romans chroniqués, et même si tu es fauché, tu peux lire certains avis de livres que tu ne pourras pas lire : ici et ici
 J'y ai noté pour ma part Les Bras de Morphée de Yann Bécu où il sera question d'une étrange épidémie de sommeil, Gunpowder Moon de David Pedreidra, un thriller sur la lune (que j'ai lu depuis et qui se lit vite et s'oublie aussi vite) avec une magnifique coquille qui offre un nouveau sous genre à la SF : la hard SD. C'est vrai que la HD est beaucoup mieux !
Il y a aussi ceux que j'avais déjà repéré et dont les avis confirment mes envies de les lire : Les sept morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turto, La fracture de Nina Allan, Replis d'Emmanel Quentin, Acadie de Dave Hutchinson ou Aurora de Kim Stanley Robinson.
Le Trop semblable à l’éclair d'Ada Palmer attendra la sortie de sa suite, malgré les avis en demi-teinte qui fleurissent à droite et à gauche.
D'un point de vue général, j'ai l'impression que les avis deviennent de plus en plus long par rapport à jadis.

Le coin des revues
Thomas Day devient diplomate et a tourné son stylo sept fois avant de donner son avis sur les revues. Mais sous le politiquement correct se glisse quelques pics bien sentis, pour mon plus grand bonheur. Par contre, pas sûr que les revues apprécient le changement.

Paroles de bibliographe : Alain Sprauel, par Erwann Perchoc
Certains aiment ranger, classer, chercher. Alain Sprauel est de ceux là. Il emmagasine des tas de bouquins, s'amusent à les ranger, à les classer différemment et nous dit tout sur sa passion de bibliographe. Et le week end, pour s'aérer, il va chez des amis qui ont la même manie.
J'aurai apprécié plus de photos pour mieux voir le labyrinthe que doit être son intérieur.


Au travers du Prisme : William Gibson

Le dossier est surtout composé de traduction d'articles, avec en point d'orgue l'interview par Larry McCaffery datant de 1988, l'auteur étant du genre taiseux. Un dossier que j'ai surtout survolé du fait d'une édition numérique calamiteuse et du peu d’interêt que je porte à l'auteur. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé l'entretien, ainsi que l'interview de Marion Mazauric, la cheffe des éditions du Diable Vauvert qui détient le fond Gibson : 2020 sera à marquer d'une pierre blanche pour les amateurs de l'auteur.
Ceci dit, le dossier est complet et devrait satisfaire les gibson-maniac.
Concernant l'édition numérique, pas eu de mise à jour depuis, mais les problèmes principaux viennent surtout des deux premiers articles et leurs nombreuses citations. On se perd dans la mise en forme entre le gras, l'italique, les tirets et autres bugs. Bref, on s'en prend plein les mirettes...


Scientifiction
Roland Lehoucq, partant d'un comic, The Atom, nous parle de la matière dégénérée dans la science-fiction. Un article un peu hard à mon goût, de la vrai hard HD ! Je retiens tout de même le conseil judicieux du prof, sait-on jamais, cela pourra peut-être m'éviter des mésaventures futures :
Je ne recommande pas d’extraire un morceau d’une naine blanche car celui-ci vous explosera à la figure ! 

On finit par le Paroles de normes. Il n'y a pas que les clopes, l'alcool, l'électricité, les assurances qui augmentent leur tarif, le Bifrost s'y colle aussi : 5 euros à l'année, soit un UHL à lire en moins par an ! Et l'arroseur arrosé... Ceci dit, cela faisait 14 ans sans augmentation, on va pas mettre son gilet jaune dans ces conditions. Toutes les infos ici

Dernier numéro de l'année, nous avons le droit à l'ouverture des votes pour le prix des lecteurs de Bifrost 2019, réservé aux seuls abonnés, dont moi. Et comme les nouvelles de l'année ont peu éveillé mon intérêt, le choix est vite limité. Ce sera « Le Triangle de Lavrentiev », de Michael Rheyss (in Bifrost 94) et « Les Hommes-Fourmis du Tibet », de Stephen Baxter (in Bifrost 95)

12 commentaires:

  1. j'en profite pour mettre en garde les gens qui ont la chance de ne pas avoir encore vu "Johnny Mnemonic" (film de 95 adapté d'une nouvelle de Gibson. J'adore Keanu Reeves mais là je peux pas tout cautionner. Le film commence pas mal mais part complètement en cacahuète ... bref, voilà, y fallait que ça sorte, je pouvais pas garder ça pour moi

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    1. Tu as bien fait d'extérioriser.
      Je ne me rappelle pas l'avoir vu, ou j'ai la chance d'avoir fait une amnésie ponctuelle.

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  2. Avertisseur de coquilles branché : je ne connais pas cette Ni Allan. Serait-elle chevalier ? ^^

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  3. Assez déçu par les nouvelles cette fois...

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    1. Je viens de voir cela...
      Le prochain dossier sera consacré à Sabrina Calvo avec aussi du Ken Liu et du Daryl Gregory, cela devrait mieux passer

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  4. Merci beaucoup de partager cette citation du Professeur Lehoucq, elle est d'intérêt public.
    Par contre, puis-je te demander de changer ton choix du Prix des lecteurs ? J'ai déjà lu "Les Hommes-Fourmis du Tibet", du coup ça ne m'arrangerait pas qu'elle gagne et soit ensuite proposée gratuitement... =P

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    1. Ne t'inquiètes pass Baroona, si je me souviens bien, aucun de mes lauréats n'a gagné une seule fois !

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  5. Moi je retiens"La fracture" de Nina Allan. Sous le sapin,les pages..

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    1. Sous le sapin, c'est surtout " Les hormones régulatrices de croissance les engrais et les pesticides" : https://www.arte.tv/fr/videos/084702-022-A/xenius-sapins-la-magie-de-noel-mais-a-quel-prix/

      Mais oui pour La fracture, si il est sous le sapin écolo en plastique chinois.

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  6. Ouais,ok pour le sapin écolo alors et je rajoute "Replis" d'E.Quentin ,avec une couverture trop top de chez MÜ.

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