Chambre froide


David Koepp, Harper Collins, 2019, 14€ epub avec DRM


Un roman blockbuster, à lire en mangeant des pop-corn.

Présentation de l'éditeur :


1987. Des débris de la station spatiale Skylab tombés dans le désert australien ont libéré les spores d’un champignon génétiquement modifié hautement létal. Bilan : vingt-six morts, le corps atrocement mutilé. Les deux agents gouvernementaux et la microbiologiste dépêchés sur place arrivent trop tard pour sauver quiconque, mais ils parviennent à prélever un échantillon du fongus et à le confiner dans un complexe de stockage militaire au Kansas, dans un environnement qui devrait l’empêcher de se développer.
2019. Deux employés du complexe ¬– revendu depuis à une société privée – sont témoins d’une activité anormale au quatrième sous-sol. Ils ignorent tout de la présence en ces lieux de l’arme bactériologique la plus mortelle jamais conçue... et qui vient de se réveiller.


Mon ressenti :

Deux agents fédéraux en charge des menaces chimiques sont envoyés sur le terrain et découvrent un champignon. Mortel. Quelques années plus tard....
Le chapitre deux a failli me faire poser le livre, avec sa dragouille entre l'agent et une scientifique sous l'oeil de sa collègue jalouse. Et puis on se dit que ce scénariste de renom doit avoir quelques cartes cachées dans sa manche. (David Koepp est un scénariste reconnu de blockbusters : Jurassik Park, Spider-Man, Indiana Jones, La Guerre des mondes et Mission impossible... Chambre froide est son premier roman.)
Des personnages assez caricaturaux, ceux droits dans leur bottes, bien intégrés dans la société, et les autres à la lisière de la marginalité. Mais au fur et à mesure de lecture, ils prennent de l'épaisseur et se révêlent plus nuancés. Les délires de certains persos m'ont amené à quelques éclats de rire, les explications scientifiques hasardeuses participent au ton décalé de l'ensemble.
La force du roman est de passer du coq à l'âne ou plutôt dans le cas présent du chat à la biche et de nous donner les clés de compréhension après coup, de quoi maintenir notre intérêt

Le champignon virulent permet de craindre pour la peau des protagonistes et fait monter la tension. Auteur arrive à nous mettre dans la peau de cette mycose pensante. Tout cela reste tout de même bien gros, avec des ficelles qui ressemblent à des cordes mais excepté les raccourcis et la vitesse de propagation, la plausibilité scientifique reste légèrement de mise.
En outre, la critique sociale de l'ensemble, gabegie gouvernementale, exclusion d'une partie de la population donne un peu de profondeur au récit.

La fin est cependant trop précipitée, mais reste dans l'ensemble un thriller horrifique qui se lit sans mal, de quoi passer quelques heures de divertissement, si vous acceptez les romans calibrés pour plaire au plus grand nombre.
Si la trilogie arachnide d'Ezekiel Boone vous a plu, cette chambre froide devrait en faire autant.

6 commentaires:

  1. "un thriller horrifique qui se lit dans mal" ? Que signifie ce lapsus ?

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    1. C'est ce champignon qui s'est emparé de mes doigts pour me faire une coquille !

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    2. Tu confonds, ce sont les escargots qui ont des coquilles, pas les champignons ou les chiens.
      (Je passe, ta dernière comparaison ayant achevé de - ne pas - me convaincre.)

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  2. "Si la trilogie arachnide d'Ezekiel Boone vous a plu, cette chambre froide devrait en faire autant" --> Ah, je pensais justement à ces araignées-là en lisant ton billet. Mais tu as mieux vendu la menace arachnéenne, je ne pense pas que j'essairai de lire cette histoire de champignons. :)

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