2019
Adrian Tchaikovsky
Denoël
DRM
Lunes d'encre
Roman
Chiens de guerre
Adrian Tchaikovsky, Denoël Lunes d'encre, 2019, 320 p., 14€ Epub avec DRM
Lorsque ton chien s'oublie sur ton roman de SF militaire, est-ce dû au fait que c'est un vilain chien,
ou sait-il que les militaires, c'est le Mal ?
Présentation de l'éditeur :
Je m’appelle Rex. Je suis un bon chien.
Rex est un bon chien. C’est un biomorphe, un animal génétiquement modifié, armé de fusils-mitrailleurs de très gros calibre et doté d’une voix synthétique créée pour instiller la peur. Avec Dragon, Miel et Abeilles, son escouade d’assaut multiforme, il intervient sur des zones de combat où les humains ne peuvent se risquer.
Rex est un bon chien. Il obéit aux ordres du Maître, qui lui désigne les ennemis. Et des ennemis, il y en a beaucoup. Mais qui sont-ils réellement? Se pourrait-il que le Maître outrepasse ses droits? Et si le Maître n’était plus là?
Rex est un bon chien. Mais c’est surtout une arme de guerre hautement mortelle. Que se passerait-il s’il venait à se libérer de sa laisse ?
Rex est un bon chien. C’est un biomorphe, un animal génétiquement modifié, armé de fusils-mitrailleurs de très gros calibre et doté d’une voix synthétique créée pour instiller la peur. Avec Dragon, Miel et Abeilles, son escouade d’assaut multiforme, il intervient sur des zones de combat où les humains ne peuvent se risquer.
Rex est un bon chien. Il obéit aux ordres du Maître, qui lui désigne les ennemis. Et des ennemis, il y en a beaucoup. Mais qui sont-ils réellement? Se pourrait-il que le Maître outrepasse ses droits? Et si le Maître n’était plus là?
Rex est un bon chien. Mais c’est surtout une arme de guerre hautement mortelle. Que se passerait-il s’il venait à se libérer de sa laisse ?
Mon ressenti :
Vilain chien, bon chien ?
Est ce son instinct, son éducation ?
On s'en fout, cela reste de la faute du chien, et pas de son maître.
Est ce son instinct, son éducation ?
On s'en fout, cela reste de la faute du chien, et pas de son maître.
Rex est un bon chien, joueur comme il se doit. Quand son maître lance la balle, il va la chercher. En fait non, c'est lui la balle. Et son jeu favori, c'est jouer à la guerre, la sale guerre.
Comme tout bon chien, il est dans une meute. Mais Rex est un chien cyborg entouré d'animaux ayant subi le même sort. Des bêtes effroyables et effrayantes mis entre les mains des puissants pour pacifier des régions soumises à turbulences. Force décuplée, armement dernier cri et intelligence développée, et qui n'ont rien à faire des lois d'Asimov. Mais lorsque la machine s'enraye, et que l'éclat de conscience s'éveille....
Plus longtemps nous attendrons sans aboyer, plus ils s’approcheront de nos cages pour nous insulter et nous provoquer. Ils recommenceront sans arrêt. Et si nous tentons une seule fois de les mordre, ils diront que nous sommes des animaux.
Comment aborder de manière "plaisante" des sujets complexes ? Voilà un très bon exemple.
Sur la thématique de la singularité, ce roman aborde les sujets de l'éveil de la conscience, du libre arbitre et in fine, de la cohabitation entre espèce. Le tout de manière ludique, en s’amusant à la guéguerre. Au delà de l'aspect militaire, l'auteur n'hésite pas à aller au-delà du terrain pour nous entrainer dans les conséquences de cet éveil.
Que ce soit dans le pourquoi remplacer par des animaux les militaires, la délégation du sale boulot à des officines pas très nettes, cela reste crédible. Juste une extrapolation de notre présent. Et si les animaux étaient plus humains que les Hommes ?
Il est bien plus facile d’accuser un vilain chien que de confesser un crime. Dès le début, c’était un avantage proposé par le projet de développement des biomorphes militaires. On a donné à Rex un aspect effrayant afin de rendre sa culpabilité plus vraisemblable.
Ceux qui aiment le Bing Bang boum auront leur quota, ceux qui préfèrent la réflexion seront conquis et ceux qui aiment les deux seront joie. Le point fort du roman est de nous mettre dans la tête de cette meute enragée, avec différents points de vue.
Même si quelques facilités parsèment ça et là le récit, l'ensemble est de haute tenue.
Enfant soldat, esclavage, racisme, de nombreuses lectures peuvent en être faite, le tout avec fluidité et en véritable page turner. Une réussite.
Les avis des blogmorphes :
Je m'appelle Aelinel, je suis une bonne chienne
Je m'appelle Apophis, je suis un bon chien
Je m'appelle Artemus Dada, je suis un vilain chien
Je m'appele Elhyandra, je suis une bonne chienne
Je m'appelle FeydRautha, je suis un bon chien
Je m'appelle Ombre Bones, je suis une vilaine chienne
(merci pour le lien)
RépondreSupprimerLa couverture de l'édition russe est assez extraordinaire... dans son genre très particulier :D
On dirait un Jurrassic park
SupprimerLes nouveaux Jumanji, pas Jurrassic !
SupprimerCa ne me tente pas du toutou... :-)
RépondreSupprimerEt pourtant, je pense qu'il pourrait te plaire.
SupprimerLes vilains chiens c'est parce qu'ils ont pas aimé le livre ? XD
RépondreSupprimerOui. Et j'ai appelé le véto pour pratiquer leur euthanasie. 🤪
SupprimerJe crois que je préfère le chien letton, il a une bonne tête. Mais bon, par pure fainéantise, j'opterai quand même pour l'édition française quand je me déciderai à découvrir l'auteur.
RépondreSupprimerLetton + tchèque est asse représentatif de l’allure du clebs, on a tout de suite envie de lui faire des papouilles.
SupprimerUn billet et une vidéo providentiels !
RépondreSupprimerJe suis Providence.
SupprimerUn jour, peut-être, je le lirai aussi. Je crois n'avoir lu que des avis élogieux. Merci pour les couvertures, héhé.
RépondreSupprimerRemercie les illustrateurs, ils sont fabuleux.
SupprimerL'édition lettone a l'air très belle également. Contente que tu aies aimé aussi !
RépondreSupprimerLa lettone rend bien l'aspect du chien, pas très commode sur les bords.
SupprimerUne très belle découverte.
Il ne m'attire pas franchement celui-là mais on verra bien quand j'aurais lu Dans la toile du temps déjà...
RépondreSupprimerMêmes thématiques sous-jacente, mais approche fondamentalement différente. On peut aimer l'un sans apprécier l'autre et vice versa. Ou aimer les deux, ou les détester...
SupprimerLol, la façon dont tu nous présentes c'est très raccord avec le texte ^^
RépondreSupprimerBien résumé, tout le monde y trouvera son compte quelque soit son profil de lecteur
Je vais postuler pour faire les quatrième de couverture chez Actes Sud
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