Emissaires des morts

Adam-Troy Castro, Albin Michel Imaginaire, 2021, 720 p., 14€ epub sans DRM


Premier livre écrit par une intelligence artificielle !


Présentation de l'éditeur :


Quand elle avait huit ans, Andrea Cort a été témoin d’un génocide. Pis, après avoir vu ses parents massacrés, elle a rendu coup pour coup. En punition de ses crimes, elle est devenue la propriété perpétuelle du Corps diplomatique. Où, les années passant, elle a embrassé la carrière d’avocate, puis d’enquêtrice pour le bureau du procureur. Envoyée dans un habitat artificiel aussi inhospitalier qu’isolé, où deux meurtres viennent d’être commis, la jeune femme doit résoudre l’affaire sans créer d’incident diplomatique avec les intelligences artificielles propriétaires des lieux. Pour ses supérieurs, peu importe quel coupable sera désigné. Mais les leçons qu’Andrea a apprises enfant ont forgé l’adulte qu’elle est devenue : une femme pour le moins inflexible, qui ne vit que pour une chose, « combattre les monstres ».


Mon ressenti :

Pour se faire, l'intelligence artificielle a "lu" ou "vu" tout ce qui a été fait en polar et en SF et a recraché ce pavé indigeste. Les lecteurs français ne s'y sont pas trompés, car malgré les avis dithyrambiques de la blogosphère, cela ne se vend pas. Les français veulent du vrai, voire la sueur de l'écrivain sur les pages et son sang comme encre et pas une insipide paraphrase faite par ordinateur.



L'univers

A lire certains avis sur le net, on apprend que cet univers est exceptionnel et original. Une FOLLE ORIGINALITE pour peu que l'on ne connaisse pas la SF.
Pas besoin de savoir lire pour constater que c'est du remâché, toutes les séries ou films SF le montrent, l'humanité a essaimé et a découvert pleins d'aliens et cela provoque quelques remous.
Qui a lu Dan Simmons, Larry Niven, Arthur C. Clarke, Iain M. Banks (en fait la majorité de ce qui s'est fait avant la publication de ce livre) pourra se passer de somnifère, cette lecture étant un remède anti-médicamenteux très efficace.


Les enquêtes

Le pitch est binaire : un crime, une enquête et un coupable débusqué. Vu, re-vu et re-re-vu.
Le découpage reprend la série New York, police judiciaire et sa fameuse intro qui pourrait être ici :

Dans le système pénal de la Confédération, le Corps diplomatique est représenté par deux groupes distincts, mais d'égale importance : les diplomates, des fainéants plein de vices, et le procureur, qui poursuit les criminels. Voici leur histoire.

 

Le pire, c'est que nous n'avons même pas la bande sonore de la série, un comble !


En outre, la fin est connue d'avance : l'enquêtrice, par son intelligence phénoménale, va confondre le criminel alors qu'il avait commis le crime parfait !


Les personnages :

Le pire dans ce livre est la fameuse Andrea Cort, un cliché de la plus mauvaise littérature :

  • Une anti-héroïne misanthrope  : Aurait-elle un grand coeur rempli d'amour sous son apparence froide ? Oh la la, quel suspense, je meurs d'envie de le découvrir !
  • Un traumatisme durant son enfance : folle originalité ici, les parents de la pov'tiote se seraient ils séparés lorsqu'elle était ado ? ou alors seraient-ils morts dans d'affreuses circonstances ?
  • Injustement haït par le monde entier : seule contre tous, va t-elle s'en sortir ? les gens vont-ils enfin ouvrir les yeux sur ses grandes qualités ?
  • Belle, sportive, intelligente et mystérieuse : pourquoi ne pas y aller à fond dans les représentations !!!


En fait, à chaque fois que le livre se penchait sur ce personnage, j'avais ces paroles en tête :

J'ai besoin qu'on m'aime
Mais personne ne comprend
Ce que j'espère et que j'attends
Qui pourrait me dire qui je suis ?
Et j'ai bien peur
Toute ma vie d’être incompris
Car aujourd'hui : je me sens mal aimé

Je suis le mal aimé
Les gens me connaissent
Tel que je veux me montrer
Mais ont-ils cherché à savoir
D'où me viennent mes joies ?
Et pourquoi ce désespoir
Caché au fond de moi
Si les apparences
Sont quelquefois contre moi
Je ne suis pas ce que l'on croit
Contre l'aventure de chaque jour
J'échangerais demain la joie d'un seul amour
Mais je suis là comme avant mal aimé
Car je suis mal aimé


Ajouter à cela d'autres personnages non genrés, des thématiques à faire pleurer la ménagère (le racisme c'est moche; l'esclavage, c'est honteux;...) et vous avez un bouquin qui flirte de manière très aguicheuse aux sujets du moment.

Sous une apparence noire, cela pue la bienveillance à chaque ligne. Il faut rester positif, se monter résiliant, rebondir, bref, il suffit de traverser la route pour changer de vie. Une idéologie qui me débecte, l'individualisme libéral : si tu es dans la merde, c'est de ta faute !


Cerise sur le livre, la couverture n'indique nullement qu'il s'agit en fait de trois nouvelles et d'un roman. Vu le prix du bouquin, 27€ pour le tout, soit à peine 3-4 euros que le prix d'un roman classique, on se doute que l'éditeur veuille l'écouler le plus rapidement possible. Le prix d'un livre dépend de nombreux facteurs inhérents à la chaine du livre, ne nous laissons pas avoir par des prix aguicheurs qui précarisent les écrivains !!!

Alors à la lecture, Emissaires des morts est formidable, ça se lit tout seul mais ne vous faites pas avoir !
Je déconseille vivement sa lecture, préférez de la vraie littérature de l'imaginaire avec de vrais auteurs, comme Alain Damasio ou Bernard Werber !



Billet écrit sous l'influence des IA "Démons invisibles", mon vrai avis est disponible ici

10 commentaires:

  1. Comme de par hasard, Bernard Werber qui est publié chez... Albin Michel !

    (c'est une nouvelle technique, tu demandes un 2ème SP pour faire un 2ème billet à moindre effort et multiplier tes bénéfices de revente, c'est ça ?)

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    1. Même pas, nous devrions nous unir pour devenir millionnaire

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  2. LOL, mais pourquoi tant de haine? Pourquoi un deuxième billet?

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  3. Ya plus qu'à espérer que certains auront activé le radar à second degré XD

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    1. Tant pis pour ceux là. Et peut être auront-ils envie de lire ce roman, ce qui est le but

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  4. je comprends mal l'intérêt de cette "critique" ; quel lien avec celle publiée le 14 janvier ici même ?

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    1. C'est un joke : l'éditeur a vendu très peu d'exemplaires et s'interroge sur le fait de publier le tome 3. Comme les avis été tous excellents et que la mayonnaise ne prend pas, un avis très négatif peut inverser la tendance !

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  5. Hahalàlà ces IA qui tentent la désinformation xD

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