L'Impasse-temps / Dominique Douay

Source : Instagram Emmanuel Quentin

 

Ces derniers temps, j'ai du mal à trouver les lectures qui me font baver d'allégresse, mon Robert est en panne d'écriture, bref, ma vie est de la merde.
Cependant, en me promenant sur le net, je me rappelle qu'un de mes auteurs chouchous tenait un blog en son temps et je décide de suivre une de ses recommandations : L'impasse temps. Les pages se sont tournées rapidement et je demande donc au tenancier de ce blog, mon Robert français, de me prescrire quelques livres. Il s'appelle Emmanuel Quentin, un écrivain talentueux, donc méconnu de son vivant. Mon idée est simple : comme j'aime ce qu'écrit Emmanuel Quentin, les livres qu'il aime pourraient me plaire.

Étant altruiste par nature, je me dis que c'est trop bête de ne penser qu'à moi, je vous partage donc sa liste, puisses tu y trouver comme moi quelques envies de découvertes. Petite précision, je lui ai demandé des romans qu'il a aimés, peu importe le genre. Un des critères était aussi que le narrateur soit un anti-héros, détestable parfois.(En passant, c'est bien beau de faire des recommandations personnalisées, mais il ne faudrait pas oublier d'écrire aussi, cela commence à faire longtemps que l'on n’a rien eu a se mettre sous la dent...).

Avant de découvrir sa liste (oui, c'est une liste, il parait que cela fait de bonnes statistiques !), si tu ne connais pas l'auteur, tu peux lire une interview que j'avais fait de lui il y a un peu plus d'un an. Et lis ces bouquins, c'est entre le très bon et l'excellent.

L'Impasse-temps / Dominique Douay

"Moi je vous le dis, ce bouquin c'est une perle. Rare et parfois bien grinçante, la perle, 'tention. Il va sans dire que vous faites ce que voulez, mais en ce qui me concerne, je me suis déjà procuré Car les temps changent, du même auteur"

Paru initialement en 1980 dans la fameuse collection Présences du futur, Les moutons électriques l'ont réédité en 2014 et toujours dispo en epub ou en poche. Une histoire dont tout le monde un jour rêvé : arrêter le temps. Liez à la maxime : de grands pouvoirs imposent de grandes responsabilités, et sachant que le protagoniste est du genre refoulé, vous avez une idée de la tournure que vont prendre les évènements. 

Lu et apprécié, le narrateur est une enflure de première, un type hautement détestable, mon avis complet d'ici quelque temps...

L'avis de Monsieur Quentin

Le pitch : C’est peut-être le fantasme ultime, c’est en tout cas le plus puissant des pouvoirs : parce qu’un jour il a trouvé ce qui ressemblait à un briquet, Serge Grivat un homme timoré, vaincu d’avance, tout le contraire d’un battant, voit l’impossible arriver : désormais, il peut quitter le cours du temps. Virtuellement invisible, il peut donner libre cours à tous ses penchants, tous ses désirs : dîner gratuitement à la Tour d’Argent, soulever les jupes des belles passantes immobilisées, vider le contenu du portefeuille des messieurs... Mais quel est le revers de ce pouvoir, quelle malédiction se trouve à l’œuvre ?

Adieu / Jacques Expert

"Celui que je te conseille vraiment de cet auteur c'est "Adieu". Machiavélique et savoureux à souhait."

Et pour celles et ceux qui savent qu'Emmanuel travaille à la médiathèque Alpha d’Angoulême et adorent Jacques Expert : "J'essaie de le faire venir à la médiathèque." "Je vais même en faire venir plein d'auteurs. J'ai une petite surprise pour le mois de novembre."

Polar ici, que j'ai déjà lu (chronique à venir). Je serai un peu moins dithyrambique qu'Emmanuel, mais je l'ai lu d'une traite. L'auteur s'intéresse plus à la psyché du narrateur qu'à l'enquête, que j'ai trouvé un peu linéaire. Mais la descente aux enfers est bien retranscrite, le personnage semble réel.

Le pitch : 2001, Châtenay-Malabry. Une mère, son fils et sa fille sont retrouvés assassinés à leur domicile. Une famille apparemment sans histoires. Le père est porté disparu. Est-il lui aussi victime ou bien coupable? Les recherches s'organisent, sous la direction du commissaire Langelier. Un mois plus tard jour pour jour, c'est au tour d'une seconde famille, tout aussi ordinaire, d'être abattue dans des circonstances identiques. Là aussi le père est introuvable.
Presse, politiques, police, les avis sont unanimes, un tueur en série est à l'oeuvre. Seul Langelier s'entête à concentrer tous ses efforts sur la piste des pères, qu'il soupçonne d'être à l'origine des massacres. Devant son obstination et son manque de résultats, son supérieur et ami, le commissaire Ferracci, est obligé de lui retirer l'affaire. Commence alors entre les deux hommes un combat larvé, chacun s'efforçant de démontrer sa propre vérité, un combat qui tourne bientôt à l'obsession et qui ne prendra fin que dix ans plus tard avec la révélation d'une incroyable réalité.

Bonus recommandations :
"Mon préféré c'est "Adieu". Sinon "Hortense", c'est.... très prenant aussi et la chute est... brrrrrr
Deux gouttes d'eau, bof bof, sans surprise.
Et je viens d'écouter le carnet des rancunes, c'était très sympa, même si on voit venir la fin. Mais le côté psy est pas mal je trouve."

Abraham et fils / Martin Winckler

"Sinon, dernièrement j'ai relu Abraham et fils de Winckler et ça m'a tiré la larmichette. Mais chut, faut pas le dire non plus. Moi aussi j'ai une réputation à tenir 🤪"

Je n'ai pas encore suivi cette recommandation, et au vue de la larmichette évoquée, je ne suis pas sûr d'avoir envie de le découvrir. La quatrième de couverture ne me donne pas plus envie que cela. J'attends donc vos avis sur ce roman.

Le pitch : Un jour du printemps 1963, une Dauphine jaune se gare devant le monument aux morts, sur la grand-place de Tilliers, petite ville de la Beauce. Elle transporte Abraham Farkas, médecin rapatrié d'Algérie, proche de la cinquantaine et son fils Franz, âgé de neuf ans et demi. Abraham n’a qu’une seule préoccupation : son fils. Franz, lui, en a deux : son père et les livres. Leur vie a été brisée un an plus tôt par un « accident » qui a laissé Franz amnésique et dont Abraham ne lui parle jamais. Ils s’installent rue des Crocus, dans la grande maison où Abraham va se remettre à travailler. Ils vont devoir apprendre a vivre avec le reste du monde...

8 crimes parfaits / Peter Swanson

"Sinon 8 crimes parfaits de Peter Swanson, c'était l'fun !"

Lu et adoré, ce roman m'a donné envie de relire les Agatha Christie que j'avais dévorées durant mon adolescence. C'est bourré de références aux polars, plein d'idées de lectures donc. Ça se lit tout seul, et c'est vrai que c'est fun. Une enquête autour de la possibilité du crime parfait venant d'une liste que le narrateur avait fait sur son blog et qui semble se dérouler dans la réalité. Juste une légère déception sur la fin, j'attendais plus de twist à la Scoobidoo...

Le pitch : Libraire spécialisé en roman policier, Malcolm Kershaw reçoit la visite surprise du FBI. L’agent Gwen Mulvey enquête sur deux affaires étranges : une série de meurtres qui rappelle un roman d’Agatha Christie, et un "accident" qui fait écho à un livre de James Cain. Elle espère donc que l’avis d’un expert du genre lui permettra d’interpréter correctement les (rares) indices à sa disposition. Et ce n’est pas tout : Malcolm, quinze ans plus tôt, a publié sur son blog une liste intitulée ”Huit crimes parfaits”, où figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu’un tueur s’en inspire aujourd’hui ? Très vite, l’angoissante certitude s’impose : le tueur rôde déjà à proximité. Malcolm commence à le voir partout, et sent un véritable nœud coulant se resserrer autour de son cou.

Mauvais Karma / Jason Starr

Pas trop d'info ici, juste cette info "Un livre à découvrir" "En fait j'adore les anti héros et j'adore Jason Starr. C'est génial" avec le lien vers Babelio. Bref, le mystère débute déjà dans cette recommandation, quelle suspense !!! Quand je te dis qu'Emmanuel Quentin est le roi du page turner... Le pitch est intrigant, il rejoindra ma liseuse.

Le pitch :  Richie Segal est dans une mauvaise passe. A 34 ans, sa carrière pourtant prometteuse de commercial semble sur la pente descendante : ses résultats sont en baisse et la pression à son travail est sur le point de le faire craquer. Richie a surtout de plus en plus de mal à supporter le regard de ses amis new-yorkais, naviguant tous dans un milieu social aisé. Il recommence à boire et fait des crises de jalousie à sa compagne Paula ; le plus humiliant est que sa carrière à elle est en pleine expansion.
C'est alors que Richie croise par hasard, dans le quartier des affaires de Manhattan, un homme qu'il pense reconnaître ; comme dans un flash, un souvenir refoulé lui revient lorsqu'il était enfant, ce jeune garçon l'avait violé. Richie va commencer à traquer cet homme, à le harceler et à tenter de lui faire avouer la vérité. Cette obsession le conduit progressivement à laisser se dégrader autour de lui tout ce qui faisait son existence, pour se venger de cette humiliation originelle. Jusqu'à commettre l'irrévocable...

Bonus recommandations : "Frères de Brooklyn vaut aussi son pesant de cacahuètes !" Comment m'allécher plus est difficile, j'adore l'apéro et les cacahuètes !

La Rivière rouge / John Hart

"Un autre bouquin contre les pannes de lecture".
Pour moi, cela signifie page turner, donc direct dans la liseuse aussi. Jamais entendu parler de l'auteur, ce sera l'occasion de tester. Le résumé me donne envie, même s'il est un peu habituel, mais il faut toujours se méfier des résumés des éditeurs.

Le pitch : En exil à New York pendant cinq longues années, Adam Chase a essayé de panser ses plaies et de pardonner à sa famille qui le soupçonnait d’être coupable dans une sombre histoire de meurtre. Mais lorsque son meilleur ami l’appelle à l’aide, il n’hésite pas à rentrer chez lui, en Caroline du Nord, dans ses terres rouges. Quelques heures à peine après son arrivée, il est agressé, battu, et quand on découvre un cadavre, la petite ville se retourne contre lui. Rien n’a changé pour Adam : il est de nouveau le premier suspect.

 

 

 

 "Et sinon mes chouchous en blanche" :

Testament à l'anglaise / Jonathan Coe

"sur insta j'ai une photo où je crâne d'être à ses côtés au resto"
Emmanuel est mon chouchou, Jonathan est le chouchou d’Emmanuel, Jonathan est le chouchou du Maki = les chouchous de mes amis sont mes chouchous.
Même si j'y vais un peu à reculons, les histoires de riches, je m'en fous un peu, je sais que si c'est bien croqué, cela peut être délicieux.

Le pitch : Tabitha Winshaw a 81 ans et elle est folle.
Démence sénile ? Pas du tout. Elle a perdu l'esprit un soir de l'hiver 1942 quand son frère préféré, Godfrey, a été abattu par la DCA allemande au-dessus de Berlin. Le chagrin alors ? Ce n'est pas cela non plus.
Elle est persuadée que la mort de Godfrey a été commanditée par son frère aîné, Lawrence, qu'elle déteste.
Une folle dans la famille, l'aristocratie britannique en a vu d'autres. Mais voilà que Tabitha se mêle de commander à Michael Owen, un jeune homme dépressif, une histoire de la dynastie des Winshaw qui occupe tous les postes-clés dans l'Angleterre des années quatre-vingt.
Il y a du jeu de massacre dans l'air d'autant que Tabitha n'est peut-être pas aussi folle qu'il y paraît.

Et bien entendu la photo pour l'aider à crâner encore plus :

Source

 

Brooklyn follies / Paul Auster

"J'ai pas de photo avec lui, mais dis toi que ça me ferait le même effet que toi si tu posais à côté de Robert"
Là, Emmanuel met la barre très haute, utilisant même l'échelle Robert pour la comparaison. Seul hic, j’avais déjà tenté l'auteur dans ma jeunesse, cela était passé sans mal, mais ce n'était pas trop pour moi. Les années aidant, mon regard sur cet auteur a sûrement évolué. De toute façon pas le choix, Emmanuel a comparé avec Robert, donc je le mets dans ma liseuse.

Le pitch : Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le der-nier versant de son existence avec sérénité.
Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d'une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires, mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés.
Un matin de printemps, le 23 mai de l'an 2000, ce livre intitulé Le Livre de la folie humaine prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le coeur de son oncle. Et c'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies, mais aussi et surtout, le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence...

 

Moon palace / Paul Auster

Le pitch : "Rien ne saurait étonner un Américain." Telle est l’épigraphe empruntée à Jules Verne par laquelle Paul Auster invite le lecteur à suivre les tribulations de son héros. Marco Stanley Fogg raconte ici les circonstances étranges qui ont marqué le commencement de sa vie, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu’à ce que, sept ans plus tard, il découvre l’identité de son père… à temps pour assister à son enterrement.
Et ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances dans les paysages mythiques de l’Amérique rêvée constituent le matériau d’un formidable roman d’aventures en même temps qu’elles apparaissent comme les étapes d’un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la déréliction.

Pour conclure, comme Emmanuel a été très sympa de me concocter cette liste, voici la photo pour lui mettre du baume au coeur.

Photo réalisée sans IA, mais avec Photoshop...

oklyn vaut aussi son pesant de cacahuètes !