Composite

Olivier Paquet, L'Atalante, 2022, 272 p., 10€ epub avec DRM


Au voleur, au voleur, on m'a volé mes souvenirs !

Pitch de l'éditeur :

Esther réhabilite des espaces naturels à l’aide des traces numériques que nous laissons tous sur la toile sans même y penser. Quand elle s’aperçoit qu’une vidéo archivée dans son téléphone, datant de son adolescence pendant le confinement du printemps 2020, a été modifiée, elle comprend rapidement que des forces qui la dépassent manipulent nos souvenirs.
Mais se met-on en chasse simplement pour récupérer un balcon fleuri sur une vidéo, alors même qu’une insurrection gronde et menace la démocratie ?



Ce que j'en pense :

En tant que lecteur premier degré, la première fois que j'ai entendu le pitch dans La Science CQFD, je me suis posé ces questions :
1. Des objets souvenirs ? Une tour Eiffel en plastique, une fève Mont Saint Michel, une boîte en forme de calisson. Super le pitch, très vendeur, un sujet rarement traité en SF en plus !
2. Des souvenirs modifiés ? Du cyberpunk donc. Pas très fan de ce genre et puis j'ai déjà lu/vu Total recall
3. J'ai mal entendu.

Et bien forcément, j'ai mal entendu. Esther réaménage les paysages désormais disparus en essayant de capter leur essence en parcourant les photos que les gens ont prises des lieux, en tentant de retranscrire la chaleur d'un lieu. Un jour, une notification lui montre une ancienne photo de sa jeunesse. Cependant elle ne semble pas coller au souvenir qu'elle en avait...

Nous savons tous que nous nous faisons des films sur notre passé, on enjolive, mais surtout notre cerveau s'amuse à en donner une image parfois complètement fausse. Lorsqu'il s'agit d'un souvenir marquant ou traumatisant, son usurpation peut-elle influencer la personnalité ? Vaste question qui ne semble pas trop intéresser l'auteur qui préfère s'appesantir sur l'enquête pour trouver qui a intérêt à modifier en masse les photos stockées en ligne.

En fait je n'ai trop rien à reprocher à ce roman, si ce n'est une intrigue linéaire et parfois tirée par les cheveux. Mais je n'ai pas accroché ni aux personnages ni à l'histoire. Alors que ce monde futur se veut réaliste, je n'ai pu m'y projeter et cela m'a semblé vide de sens. En outre, le réalisme de cette société future ressemble bien trop à la notre, du copier/coller d’événements récents, autant lire le journal...


4 commentaires:

  1. Même pas un petit porte-clés Tour Eiffel alors ? Mince. Si seulement quelqu'un pouvait modifier tes souvenirs pour que tu t'en rappelles comme d'une bonne lecture.

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    1. Oui, ce serait une super idée. Pour l'instant, pas encore...

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  2. Tu as loupé quelque chose, c'est un très bon bouquin qui parle de notre futur d'aujourd'hui.

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