Un pays de fantômes
Margaret Killjoy, Argyll éditions, 2022, 208 p., 10€ epub sans DRM
Une louable intention...
Pitch de l'éditeur :
Poussé par une industrie florissante et une politique expansionniste, l’empire borolien se tourne cette fois vers les Cerracs, un territoire montagneux composé d’une poignée de villes et de villages ; une simple formalité.
Journaliste en disgrâce, Dimos Horacki signe désormais des papiers ronflants dans une gazette de la capitale. Mais voilà que son employeur l’envoie au front écrire un article élogieux sur un général en vue de l’armée impériale.
Sur place, Dimos découvre la réalité de l’expansion coloniale, et surtout, il met un visage sur leurs mystérieux ennemis, les anarchistes de Hron, qui défendent non pas leurs possessions, mais leur mode de vie et leur indépendance. Et tandis que la guerre fait rage autour de lui, que ses pas le portent de ferme en village jusqu’à la cité-refuge de Hronople, le reporteur voit peu à peu ses convictions voler en éclat.
Mon ressenti :
En me promenant sur les étagères de ma médiathèque numérique, je tombe
sur ce roman qui me faisait de l'oeil depuis une critique dans la revue
Bifrost. Très heureux de voir que la petite maison d'édition Argyll fait
désormais partie de mon offre numérique, je télécharge et lis illico. Un
jeune journaliste mis au placard est envoyé sur le front d'un pays
imaginaire. Il va découvrir une société étrange où chacun fait ce qu'il
veut, tout en respectant l'autre. Des anarchistes ?
Il y a des livres
qui ne supportent pas la comparaison, Un pays de fantômes en fait
malheureusement les frais. Je venais tout juste de finir Les dépossédés
d'Ursula, un Monument sur le mode de société anarchiste, le moment me
semblait donc idéal de poursuivre l'aventure. Le désenchantement arrive
cependant assez vite : que c'est candide ! Alors qu'Ursula te montre,
Margaret dit, d'où de nombreux passages didactiques sur les anars.
Heureusement, Margareth nuance son propos mais cela reste assez
univoque. Les personnages m'ont semblé bien peu caractérisé, j'ai eu beaucoup de mal à savoir qui était qui au fil du récit.
Ajoutez à cela une trame linéaire et classique, le
journaliste qui avait trop bien fait son travail se retrouve au placard,
et devient d'une naïveté confondante face à l'altérité. Il retourne
donc sa veste bien trop rapidement à mon goût, sans faire le travail
d'investigation nécessaire. Ça se lit sans mal, la fin évite le
happy end, mais rien n'y fait, cela me semble bien fade. Conclusion : mieux vaux lire
cette histoire de fantômes et poursuivre avec Les dépossédés pour ne pas
subir de déconvenues.
Et me voilà bien triste de devoir dire du mal d'un roman mettant en avant une société anarchiste...
J’ai préféré ”Eutopia” de Camille Leboulanger.Chez le même éditeur d’ailleurs.
RépondreSupprimerAlain Musset m'a donné envie de le lire.
Supprimerhttps://www.cestplusquedelasf.com/podcasts/analyse-villes-science-fiction
Heureusement que tu n'as pas acheté ce livre, ça sauve un peu ton honneur libertaire.
RépondreSupprimer🤣
SupprimerAh oui je comprends c'est pas facile de passer après les Dépossédés surtout si c'est dans la même veine, tu ferais mieux d'aller lire quelque chose de diamétralement opposé 🤣
RépondreSupprimerUn roman libertarien ?
SupprimerAh, le grand problème des romans qui passent après les coups de coeur, surtout dans la même thématique.... Tant pis pour lui !
RépondreSupprimerPas de bol
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