Les dames blanches

Pierre Bordage, L'atalante, 2015, 448 p., 10€ epub sans DRM

Une étrange bulle blanche d’une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l’ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d’Élodie. D’autres bulles apparaissent, grossissent, et l’humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent.Seule l’ « absorption » de jeunes enfants semble ralentir leur expansion...La peur de disparaître poussera-t-elle l’humanité à promulguer la loi d’Isaac ? Mais peut-on élever un enfant en sachant qu’il vous sera arraché à ses trois ans ? Camille, qui a elle-même perdu un fils, et son ami Basile, d’origine malienne – ufologue de son état – vont essayer de percer le mystère des dames blanches afin d’éviter le retour à la barbarie.


Je n'avais lu qu'un livre de Pierre Bordage, Chroniques des ombres, qui m'avait laissé un goût mitigé.
La quatrième de couverture de son dernier livre m'avait attiré par son côté wilsonien, nous y reviendrons, bien m'en a pris.

Un matin, une étrange forme blanche apparait soudain dans le champ d'une maisonnette appartenant à Elodie et son fils de trois ans Léo. Ce dernier est irrésistiblement attiré par cette bulle, s'y précipite et s'y fait happer. Toutes les tentatives de l'en faire sortir échouent.
D'autres bulles apparaissent de part le monde, et des jeunes enfants s'y font capturés, engloutir.
L'armée est appelée en renfort sans résultats. Les dames blanches continuent de grandir, atteignant des centaines de mètres de circonférences. En outre, elles parasitent l'électricité et les communications, entrainant un retour en arrière de l'humanité
Qui sont-elles ? le produit de notre environnement déréglé ? La rencontre du troisième type ?
Nous suivons la destinée de quelques personnages ordinaires sur une cinquantaine d'années.

Le côté science fictif de ce roman n'est présent que pour interroger notre propre humanité. le côté « apocalypse » n'est qu'une conséquence de cet événement singulier et n'est pas le coeur de ce livre.
Le questionnement est : que font les hommes face à l'extraordinaire et à l'incompréhensible ?
J'avais lu que Pierre Bordage, bien qu'humaniste, ne croit pas en la bonté de l'homme. J'en ai la preuve ici. Même si certains de ses personnages sont « bons », la majorité l'emporte, prête au pire pour son propre salut.
J'avais lu aussi certaines critiques sur le traitement de ses personnages féminins. J'ai trouvé plutôt que la femme y a un meilleur rôle que l'homme, ici bien souvent alcoolique et/ou absent. Questions de point de vue…

Ce roman m'a fait énormément penser à Robert Charles Wilson, auteur que j'adore. En particulier Spin, ou encore plus Les chronolithes. La survenu d'un événement provoque un cataclysme chez l'humanité, que ferons nous ?
Son questionnement est identique l'homme simple face à l'inexpliqué.

Je vais de ce pas analyser la bibliographie de Pierre Bordage pour y trouver d'autres pépites.

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