La pluie du siècle

Alastair Reynolds, Pocket, 2008, 864 p., épuisé

 

On reconnait parfois les bons écrivains à leur mélange audacieux des genres à priori sans rapport. Ici, l’auteur se permet le luxe de construire son thriller entre uchronie, voyage dans le temps, hard sf et space opera. Belle prouesse parfaitement réussie.

Alastair Reynolds nous parle des dérives de la science, notamment de la mauvaise utilisation de la nanotechnologie. Il confronte plusieurs points de vue, une science éthique, voir conservatrice, versus une science progressive, voir excessive dans ses développements. Il nous parle aussi de la montée des extrémismes qui peuvent en découler. Mais pas de manichéisme ici, l’auteur prônant un message de tolérance et de compréhension de l’Autre, si différent soit-il.

L’histoire est construite autour de deux fils narratifs au premier abord sans rapports qui finissent par se rejoindre grâce au savoir faire de l’auteur.


Le récit prend son temps, parfois trop, pour nous en faire comprendre les tenants, mais cela nous permet de nous imprégner dans ce monde. Un peu trop de péripéties et rebondissements à mon goût lorsque certaines révélations vont aboutir. Cela tire un peu en longueur à force.

Petit défaut, mais qui m’agace au plus haut point, l’apparition d’une histoire d’amour impossible. Je pensais la SF à l’abri de cette fâcheuse mode qui envahie les films, séries et livres plus grand public, tel n’est pas le cas au vue de mes dernières lectures…

Un peu plus gênant, ce roman ne conclue pas différentes pistes du récit, nous laissant dans l’expectative d’une improbable suite. Mais la fin est assez ouverte pour laisser libre cours à notre imagination.

Malgré ces mises en garde, la pluie du siècle est un bon thriller qui se lit vite, il est aussi le roman le plus abordable de l’œuvre d’Alastair Reynolds.



La quatrième de couverture :
An 2300. A la suite d'une catastrophe technologique, la vie sur Terre est devenue impossible. Seuls ont survécu les êtres humains qui avaient émigré dans un réseau d'habitats en orbite.
Verity Auger, une archéologue qui a beaucoup à se faire pardonner, accepte de participer à une mission ultradangereuse. Débarquée à Phobos, un satellite de Mars, elle emprunte un tunnel secret qui débouche... sur une station de métro, à Paris, en 1959. La Terre semble en effet avoir été préservée dans un bloc d'ambre, comme un gigantesque insecte. S'agit-il là d'une fenêtre vers le passé ou d'une simulation?La mission de Verity consiste à récupérer, avant qu'ils ne tombent dans des mains ennemies, les documents laissés derrière lui par un agent assassiné. Elle ignore encore que l'agent en question avaitfait des découvertes susceptibles de modifier considérablement le présent de la jeune femme, mais aussi le passé de la Terre..

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