3/5
Alastair Reynolds
Pocket
La pluie du siècle
Alastair Reynolds, Pocket, 2008, 864 p., épuisé
On reconnait parfois les bons écrivains à leur mélange audacieux
des genres à priori sans rapport. Ici, l’auteur se permet le luxe de construire
son thriller entre uchronie, voyage dans le temps, hard sf et space opera. Belle
prouesse parfaitement réussie.
Alastair Reynolds nous parle des dérives de la science,
notamment de la mauvaise utilisation de la nanotechnologie. Il confronte
plusieurs points de vue, une science éthique, voir conservatrice, versus une
science progressive, voir excessive dans ses développements. Il nous parle
aussi de la montée des extrémismes qui peuvent en découler. Mais pas de
manichéisme ici, l’auteur prônant un message de tolérance et de compréhension
de l’Autre, si différent soit-il.
L’histoire est construite autour de deux fils narratifs au
premier abord sans rapports qui finissent par se rejoindre grâce au savoir
faire de l’auteur.
Le récit prend son temps, parfois trop, pour nous en faire comprendre
les tenants, mais cela nous permet de nous imprégner dans ce monde. Un peu trop
de péripéties et rebondissements à mon goût lorsque certaines révélations vont
aboutir. Cela tire un peu en longueur à force.
Petit défaut, mais qui m’agace au plus haut point, l’apparition
d’une histoire d’amour impossible. Je pensais la SF à l’abri de cette fâcheuse
mode qui envahie les films, séries et livres plus grand public, tel n’est pas
le cas au vue de mes dernières lectures…
Un peu plus gênant, ce roman ne conclue pas différentes
pistes du récit, nous laissant dans l’expectative d’une improbable suite. Mais
la fin est assez ouverte pour laisser libre cours à notre imagination.
Malgré ces mises en garde, la pluie du siècle est un bon
thriller qui se lit vite, il est aussi le roman le plus abordable de l’œuvre d’Alastair
Reynolds.
La quatrième de couverture :Verity Auger, une archéologue qui a beaucoup à se faire pardonner, accepte de participer à une mission ultradangereuse. Débarquée à Phobos, un satellite de Mars, elle emprunte un tunnel secret qui débouche... sur une station de métro, à Paris, en 1959. La Terre semble en effet avoir été préservée dans un bloc d'ambre, comme un gigantesque insecte. S'agit-il là d'une fenêtre vers le passé ou d'une simulation?La mission de Verity consiste à récupérer, avant qu'ils ne tombent dans des mains ennemies, les documents laissés derrière lui par un agent assassiné. Elle ignore encore que l'agent en question avaitfait des découvertes susceptibles de modifier considérablement le présent de la jeune femme, mais aussi le passé de la Terre..
An 2300. A la suite d'une catastrophe technologique, la vie sur Terre est devenue impossible. Seuls ont survécu les êtres humains qui avaient émigré dans un réseau d'habitats en orbite.
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