Les déserteurs temporels

Robert Silverberg, Le livre de poche, 1967, 218 p., 7€ papier

 

C'était mieux avant ?

Vingt-cinquième siècle, le monde est pollué, surpeuplé, le taux de chômage atteint des sommets. Selon leur utilité, les hommes sont divisés dans différentes classes. Dans les premières, vous avez le droit à l'eau, l'oxygène. A l'autre extrémité, le rationnement sera votre raison de vivre. Pour fuir cet enfer, un quidam aurait inventé la possibilité de vous envoyer dans un autre siècle plus accueillant, les déserteurs temporels se recrutent en masse...


Nous suivons les aventures de Quellen, bureaucrate de Septième Classe au Secrétariat Criminel, chargé de résoudre l'affaire et d'interrompre les désertions.

En parallèle à cette histoire, une deuxième trame vient s'y greffer, celle de la soeur de Quellen et de son mari Hélène et Norman Pomrath, chômeur de Quatorzième Classe.


Là où il est question de voyage temporel, le passage obligé est de parler de son corollaire : les fameux paradoxes temporels. Robert Silverberg prend ici le parti de n'en parler qu'à la marge, le véritable sujet étant une étude sur le comportement des individus dans une société totalitaire. Il glisse régulièrement dans le récit des idées reçues, poncifs et représentations de la population pour mieux les déjouer.


Alors, c'était mieux avant ? Ce questionnement réac découlant de l'intrigue m'a fait un peu peur, mais l'auteur l'a laissé de côté pour mon plus grand bonheur. Une intrigue un peu bancal, trop rapide par endroit, mais cela se lit de manière agréable comme un bon petit thriller et pose la question de l'individu face au totalitarisme. Moins léger qu'il n'y parait.


Ce roman est aussi édité en grand format dans le volume Time opera comprenant en outre le roman Les temps parallèles (ma critique ici) chez les éditions du Bélial au pris de 21€.
Pas de version électronique disponible.

2 commentaires:

  1. Donc finalement c'est plus une dystopie qu'un roman de voyage dans le temps ?

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  2. Dystopie, anticipation sociale. Oui, sans aucun doute possible. Le voyage dans le temps n'est que le prétexte au récit. Prétexte tres bien trouvé par ailleurs.

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