Robert Charles Wilson, Folio SF (Lunes d'encre), 2009, 496 p., 9€ epub avec DRM
Elle se demanda s’il s’agissait de ce tremblement en présence de Dieu dont parlaient les textes religieux. Les Hypothétiques n’étaient pas des dieux – si elle comprenait bien la signification de ce mot simple mais d’une étrange élasticité –, mais ils étaient tout aussi puissants et tout aussi impénétrables. Elle ne pensait pas qu’ils avaient d’intentions conscientes, et même le mot « ils », grossièrement anthropomorphique, ne convenait pas. Mais quand « ils » se manifestaient, la réaction humaine habituelle consistait à se tapir et se cacher… la réaction instinctive du lapin face au renard ou du renard face au chasseur.
Entretien entre Robert Charles Wilson et son éditeur suite à la publication de Spin
Editeur : Putain, je viens de voir les chiffres de vente, c'est phénoménal
RCW : Tabernacle
Ed : Et tu viens de remporter le Hugo !
RCW : Tabernacle
Ed : Tu me sors une suite, il faut battre le fer tant qu'il est chaud
RCW : Tabernacle
Ed : J'attends ton manuscrit dans 1 mois
RCW : Tabernacle
Ed : Tu brodes, tu paraphrases, tu fais ce que tu veux, mais il faut y aller. Je te fais une offre du tonnerre, tu n'auras plus jamais à te soucier de savoir si tu assez d'argent pour t'acheter du sirop d’érable.
RCW : Tabernacle
Présentation de l'éditeur :
Menacée par un Soleil qui se transformera bientôt en nova, la Terre vit ses dernières années.
Pour la plupart, les hommes ont franchi l'arc des Hypothétiques et se sont installés sur le Nouveau Monde, Equatoria, notamment dans sa capitale, Port Magellan.
C'est à partir de cette agglomération tentaculaire, hétérogène telle l'humanité, que Lise Adams cherche son père, un scientifique qui a disparu depuis bien longtemps et avait peut-être découvert quelque chose sur l'énigme que représentent les Hypothétiques. Alors que Lise tient enfin une piste sérieuse, grâce à son ancien amant Turk Findley, d'étranges cendres se mettent à tomber sur le Nouveau Monde.
Et si celui-ci, tout comme la Terre, était condamné à brève échéance ?
Pour la plupart, les hommes ont franchi l'arc des Hypothétiques et se sont installés sur le Nouveau Monde, Equatoria, notamment dans sa capitale, Port Magellan.
C'est à partir de cette agglomération tentaculaire, hétérogène telle l'humanité, que Lise Adams cherche son père, un scientifique qui a disparu depuis bien longtemps et avait peut-être découvert quelque chose sur l'énigme que représentent les Hypothétiques. Alors que Lise tient enfin une piste sérieuse, grâce à son ancien amant Turk Findley, d'étranges cendres se mettent à tomber sur le Nouveau Monde.
Et si celui-ci, tout comme la Terre, était condamné à brève échéance ?
Mon ressenti :
Robert Charles Wilson nous avait laissé pantelant à la fin de Spin. Fin qui se suffisait à elle-même, laissant aux lecteurs le soin d'imaginer le reste. Las, l'auteur avait encore quelques pistes à explorer : Axis et Vortex. Pas besoin de lire Spin pour s'attaquer à ce roman, mais ce serait dommage de passer à côté du vertige.
Quelques années se sont passées depuis la fin de Spin, beaucoup d'habitants sont désormais passés dans le nouveau monde Equatoria. Nous suivons Lise Adams sur les pas de la disparition de son père qui vouait sa vie au mystère des Hypothétiques. Elle croisera sur sa route Turk Findley, un aviateur fuyant un passé qu'on devine assez sombre. Parallèlement, dans un désert d'Equatoria en compagnie d'une petite communauté, un jeune enfant, Isaac, semble doté de pouvoirs étranges.
Une étrange pluie de cendres va bousculer le quotidien de tous.
Si vous voulez lire Axis pour en connaitre plus sur les Hypothétiques, passez votre chemin. Nous sommes ici dans un triller efficace mais qui ne vous révélera rien sur ces aliens d'un genre nouveau. Pire, la fin pose plus de questions qu'elle ne donne de réponses.
Plus qu'une suite de Spin, j'avais l'impression d'être devant une réécriture de Darwinia : un continent inconnu, une chose enfouie au sein du désert. Et on remplace l'Indicible par des Hypothétiques.
Ça se lit sans déplaisir, mais tout est assez linéaire et il manque cruellement d'enjeux. Le seul est de savoir pourquoi ces cendres et cet appel du Rub Al-Kahli.
C'est cette pluie de cendres qui, au delà de l'angoisse oppressante dont elle baigne le lecteur, apporte une touche merveilleuse bienvenue, de même pour les événements spectaculaires de la fin dont je ne peux malheureusement pas vous parler sans vous dévoiler le mystère de ces cendres.
Pas mauvais, Robert Charles Wilson a assez de bagouts pour nous faire
oublier le manque de ressorts du roman. Mais au final reste un tout ça
pour ça.
Sa suite Vortex apportera de vrais réponses au mystère du Spin et
renouera avec le vertige, mais pour cela, il faudra impérativement lire
ce tome. Une longue introduction.
Quelques citations :
Nous sommes comme un patient qui sort d'un coma aussi long que la vie d'une étoile. Ce dont nous ne pouvons nous souvenir, nous devons le redécouvrir.
Le traitement des Quatrièmes guérissait peut-être beaucoup de choses, mais pas le ronflement.
Ah! je l'attaque bientôt! Ce sera difficile de rivaliser avec Spin!
RépondreSupprimerNe pars pas avec cette idée en tête. Dis toi plutôt que tu vas lire un bon thriller se déroulant dans l'univers des Hypothétiques, tu en apprécieras plus la saveur.
SupprimerAh! J'oubliais :
RépondreSupprimertabernacle!
C'est pas faux
SupprimerBon de toute façon faudrait déjà que je commence par lire Spin...
RépondreSupprimerDisons qu'Axis peut se lire de manière indépendante, mais cela serait dommage de ne pas goûter au spin.
SupprimerIl faudrait vraiment que je relise la trilogie parce que je ne me souviens plus trop...
RépondreSupprimerEn voilà une bonne résolution !
SupprimerLa trilogie de Spin avec la couverture noire est à emporter pour les vacances.
RépondreSupprimerUn peu grosse à mon avis, mais oui, toujours mettre cette trilogie dans ses valises
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