La Station

Jakub Szamalek, Métaillé, 2025, 380 p. 13€ epub sans DRM



Immersion validée selon les protocoles en vigueur. Paramètres de conclusion en cours d’évaluation. La station-livre reste pleinement opérationnelle et recommandée pour de futures missions de lecture.


Pitch de l'éditeur :  

Après des décennies d’une trêve fragile, le conflit latent entre les États-Unis et la Russie a repris de plus belle, sans qu’une issue soit en vue. Mais cette fois-ci, le théâtre de cette rivalité sera la Station spatiale internationale, avec pour toile de fond le décor spectaculaire de l’espace.
La commandante Lucy Poplaski, à la tête de l’équipage international, est chargée de déterminer la source d’une fuite d’ammoniac qui met toute la station en danger. Cependant, son enquête bouleverse la fragile confiance entre les équipages russes et occidentaux, et révèle de profondes fissures au sein même de l’équipe américaine.

 

Mon ressenti :

Au vu de mon âge, de mon physique, de mes sens qui ne sont plus tout à fait calibrés pour l’aventure, et d’une bonne pelletée d’autres paramètres, devenir astronaute pour moi, c’est NON. Aller sur l’ISS en touriste milliardaire ? Encore plus NON — même pas la peine de rêver. Alors il ne me restait qu’une solution si je voulais trainer mes guêtres sur la station : prendre le problème à bras-le-corps et acheter la station. En livre, hein ! Faut savoir rester raisonnable.

Ne pouvant pas aller dans l’ISS, je ne saurai jamais si ce roman est scientifiquement irréprochable, mais il sonne juste, très réaliste. L'odeur de sueur surannée qui imprègne les modules a traversé mes narines, je me suis cogné partout au point d’en avoir des bleus imaginaires, j’ai grogné contre la bouffe lyophilisée et son petit goût de polystyrène. Bref : j’y étais.

Et cerise sur l’orbite, j’étais en même temps à Houston, dans la peau du directeur de vol… tout en étant aussi le mari de Lucy, l’astronaute que l’on suit. Un vrai point de vue en apesanteur. Niveau réalisme, tension et immersion, tout y est.

Sauf un truc : l’auteur adore les cliffhangers… Trop. Et parfois, rarement, il pousse même le bouchon en ne reparlant pas de l’événement de suite. Exemple : confinement dans l’ISS après une éruption solaire, un énorme bang retentit, les astronautes paniquent… À Houston, personne n’en parle. Retour dans la station : toujours rien. Et il faut vingt pages pour qu’on nous dise enfin ce qu’il s’est passé. Entre-temps, on a l’impression que l’incident a été aspiré par le vide spatial. De quoi plomber l’immersion.

À force d’accumuler les cliffhangers, je m’attendais à une fin en feu d’artifice. Manque de bol, il y avait du vent le jour de ma lecture : le feu d’artifice a été annulé.
Reste un blockbuster d’action spatiale plutôt bien fait, avec les excès propres au genre, mais aussi un souci du détail et du réalisme suffisamment solides pour qu’on accepte de monter à bord… et d’y rester jusqu’au bout.

Lu à cause de l'avis dithyrambique du  Maki : "Ce roman riche et complet""huis clos spatial haletant", "thriller psychologique éreintant", "un essai scientifique sur l'ISS documenté", "réflexion intelligente sur les enjeux géopolitiques"

Aucun commentaire

Fourni par Blogger.