Zoulag : le syndrome finlandais

 

Stéphane Desienne, 2015, Walrus, 86 p., 5€ epub sans DRM


Bonne idée, mauvaise réalisation. Et bien trop cher.

Présentation de l'éditeur :


Mona Nuss est habituée à visiter le Zoulag Nord : tous les hivers, elle et ses collègues scientifiques s’y rendent pour réaliser des prélèvements sur les zombies qui y sont enfermés. Le froid qui règne sur le camp d’isolement à cette époque congèle les morts-vivants, leur permettant de travailler sans crainte d’être attaqués.
Mais les choses sont différentes cette fois : à l’invitation d’Horace Trent, aventurier et star planétaire, la jeune femme devra s’y rendre en plein été. Une équipe de la BBC Reboot a obtenu de Bruxelles l’autorisation de tourner un documentaire à l’intérieur du Zoulag et Trent veut placer sa baignoire – une cage de verre – au milieu de la horde. Son but : observer le comportement carnassier des zombies, mais surtout rapporter des images-chocs qui feront le tour de la Terre et enchanteront les annonceurs.
Mais on ne plaisante pas avec la mort. Surtout quand elle a faim et qu’elle marche au grand jour.

Mon ressenti :


Dans World War Z, une épidémie de zombies décime l'humanité, mais cette dernière étant aussi tenace qu'une teigne, elle réussi à sauver sa peau. Mais que faire de tous ces morts-vivants ? Zoulag pourrait bien être une des réponses.
Des millions de zombies à éliminer, que faire ? Et bien suivons l'exemple historique allemand : on les parque dans des camps de concentration pour que nos braves scientifiques puissent faire mumuse.
Mais après un repos bien mérité suite à cette apocalypse zombiesque, l'opinion publique se demande si tout cela est bien raisonnable et si nos scientifiques ne jouerait pas un peu trop avec le feu.
Sur ce, les médias pas bégueules, se disent qu'il y a moyen de faire une sacré audience et un paquet de fric avec ce sujet : Pourquoi ne pas envoyer Mimie Mathy en terre inconnue chez les zombies ? 
Que dire de plus ? Mimie Mathy n'était pas très chaude et on décide d'envoyer une grosse scientifique avec un sous Mike Horn. 

Sur un pitch pareil, je m'attends à un côté déconne, mais à la lecture, ce dernier n'est pas très présent, en ressort plus une critique de la télé réalité. Et c'est là que le bât blesse. Trop court pour une critique nuancée et complète, on reste dans le superficiel. Alors la scientifique est grosse (la faute de la mère comme d'habitude), pour nous montrer la superficialité des médias !
Et comme la déconne n'est pas très présente, moi je m'attends à un truc plus carré. Et je gamberge car il y a quelques hiatus : que l'aventurier vedette se fasse plein de frics en faisant de l'extrême ne me pose pas de problème, mais pourquoi envoyer une scientifique de renom à ses côtés ! Faut être un peu débile non ? L'explication viendra en temps et en heure, mais moi j'ai l'impression que tout cela est bien bancal.
En outre, la mise en place est beaucoup trop longue, nous arrivons en terre inconnue dans les dix dernières pages. Une page de pub et hop la chute.
Et le livre est court, très court. Walrus parle de novella mais j'ai l'impression d'avoir lu une nouvelle. A 5 euros ! Moins d'une heure de lecture.
Pour un euro de plus et 320 pages supplémentaires, je vous conseille d'aller vraiment dans la déconne et de lire Le Club des punks contre l'Apocalypse zombie de Karim Berrouka.

Une suite existe, Zoulag : la filière sibérienne, avec 14 pages supplémentaires et un euro de plus ! Sans moi.


Lu après une critique du site Albedo qui relevait le fun et le peps de la nouvelle, ce qu'on ne peut lui enlever.
Un papillon dans la lune vous conseille fortement de prononcer tout haut le nom de l'héroïne : Mona Nuss

6 commentaires:

  1. Je ne peux qu'être d'accord avec toi sur le format pas assez adapté pour une critique plus nuancée. Ce format est délicat.
    Personnellement, j'ai quand même ri avec les petit jeux de mots parsemé ici et là (comme Mona Nuss). C'est con, mais cela m'a plu! LOL
    L'autre est exactement du même acabit.

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    1. Je m'attendais à un format novella. La nouvelle est donc trop courte pour tirer partie du sujet.
      Rien de rédhibitoire, à part le prix !

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  2. Dommage, c'est vrai qu'avec un pitch pareil on s'attend à une bonne rigolade.

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    1. Il se peut aussi que cela ne soit pas mon style d'humour.
      Quoiqu'il en soit, à ce prix, je déconseille fortement.

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  3. J'ai bien aimé les deux livres de l'auteur que j'ai lu mais le pitch de celui-ci ne m’intéresse pas du tout donc je passe... ;-)

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