Celle qui a tous les dons



M.R. Carey, L'Atalante, 2014, 448 p., 10€ epub sans DRM

Un champignon, des zombies, une apocalypse et quelques misérables humains tentant de sauver leur peau.
Un bon moment de lecture sans verser dans le gore ni l'action à outrance. Et un final original...

Présentation de l'éditeur :


Tous les dons ne sont pas une bénédiction.
Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu’on l’emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu’elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.
Melanie est une petite fille très particulière…

Mon ressenti :


Retour à la bonne éducation, avec une pédagogie innovante pour un enseignement des plus studieux : les gosses sont attachés à des fauteuils roulants, bien espacé les uns des autres. En cas de non respect du règlement, les pions en tenue camouflage sont présents pour rappeler les bases des règles de vie communes. Et gare aux petits rebelles, les gars des sciences ne sont pas contre quelques cobayes pour leur cours d'anatomie appliquée.
Un rêve, une utopie pour nombre d'enseignants !
Sauf qu'il n'y a plus réellement d'enseignants, et les petits morveux ont un drôle d'appétit, le cannibalisme n'étant pas un de leur tabou. En effet, le monde (ou une partie) est en proie aux zombies, mais ces enfants ont tout de mêmes quelques neuronnes qui fonctionnent encore. Seraient-ils le chainon manquant entre le zombie et l'humain ? Et peut être la possibilité d'un vaccin ?

Dans cet école idéal, les événements vont comme de bien entendu tourné vinaigre, et Mlle Justineau, l'enseignante empathique, la petite zombie intelligente Mélanie, l'affreux militaire Parks et l'ignoble scientifique Caldwell vont se retrouver sur les routes et tenter de sauver leur peau face à ses Affams affamés.
Malgré des personnages archétypaux et caricaturaux, une intrigue assez linéaire, une parabole religieuse assez prégnante, l'auteur parvient à faire monter la mayonnaise, la tension est présente, même si le rythme n'est pas échevelé. La fin et son happy end ironique, prend le lecteur à rebours. A noter, une  fin beaucoup plus visuelle que le film.
On se croirait parfois dans un film SF des années 50 : le militaire borné mais ayant un bon fond, le scientifique savant fou, prêt à tout pour poursuivre ses recherches. Et La Chose, effrayante de par son étrangeté, mais plus humaine que certains...

Mike Carey nous donne son interprétation du mythe de Pandore, autrement dit celle qui a tous les dons et nous offre un roman divertissant, renouvelant, à la marge, le zombie.
Les studios de cinéma en ont fait un film honorable, et l'auteur nous en a donné un préquel :


Mon avis Le film

Citation :

L’une des choses qui lui plaisent chez Justineau, c’est son sérieux. Il a carrément la haine contre les gens frivoles, inconséquents, qui dansent à la surface du monde sans regarder en dessous.

6 commentaires:

  1. Un roman qui m'intrigue surtout qu'il vient de sortir en format poche... Ta chronique attise encore ma curiosité, je pense que je vais me laisser tenter ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laisse toi tenter, petit prix et maxi plaisir de lecture.
      Et en prime, si tu aimes, tu pourras prolonger le moment par un film et un deuxième roman qui s'imbrique parfaitement avec les événements de ce livre.

      Supprimer
  2. Faudra peut-être que je me penche dessus, ceci dit c'est pas trop ma came les zombies. Du même auteur par contre j'aime beaucoup son comic The Unwritten par contre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime pas trop les zombies non plus, ils sont trop cons et méchants. Ici il s'agit plus du zombi 2.0, moins carnivore et plus intelligent.
      Je pense qu'il pourrait te plaire. Et je vais jeter un oeil au comic, même si les comics et moi...

      Supprimer
  3. Mouais, même si tu le vends plutôt bien, je ne suis toujours pas convaincu. Comme Vert, c'est pas trop ma came le zombie, même un peu différent. ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut savoir écouter ses envies : si on sent que c'est pas pour soi, on zappe sur le prochain

      Supprimer

Fourni par Blogger.