La Guerre des mondes (film, 1953)


Film de Byron Haskin, 1953, 1h25


Plus fort que Tom Cruise, plus fort que Superman, plus fort que le Docteur, pour sauver le monde des vils martiens, Dieu est là. Et il faire la nique aux martiens. Amen.

Synopsis :


1954. La communauté de Linda Rosa, en Californie, est marquée par la chute d'une météorite, provoquant un début de feu de forêt dans les environs de la localité. Une fois l'incendie contenu, le corps céleste est retrouvé, mais il est radioactif et trop chaud pour être examiné. Le shérif laisse trois hommes garder le cratère. Ils seront confrontés à une intelligence d'origine extraterrestre qui n'est pas portée sur la discussion


Le Rayon ardent d'un tripode sans pode

Mon ressenti :


Première adaptation cinématographique du célèbre roman de H.G. Wells, en technicolor s'il vous plait et au scénario, la main bénit de Dieu.
Changement de lieu géographique, nous passons de l'Angleterre aux États-Unis, en Californie. Certaines mauvaises langues parleront de vision impérialiste, je parierais plus sur l'intelligence des martiens. Pourquoi allez débarquer chez la perfide et pluvieuse Albion, alors que le soleil californien vous tend les bras ? Changement d’époque aussi, autant affronter un réel adversaire, les braves soldats ricains solidement soutenus par leur technologie guerrière innovante, la victoire n'en sera que plus belle.

Trois crétins aux jours comptés...


Clayton Forrester est un scientifique parti pêcher (au propre comme au figuré) près de la bourgade de Linda Rosa. Il est beau, intelligent, sûr de lui et à son métier chevillé au corps : il ne part jamais s'en son compteur Geiger. Bien lui en a pris car une météorite tombe justement à ses pieds, de quoi montrer aux culs terreux du coin sa supériorité. La belle institutrice tentée par les sciences ne s'y trompe pas et tombe sous son charme. Clayton est aussi pilote d'avion à ses heures perdues, c'est son seul défaut : il arrive à fuir tout en se rapprochant de la zone de danger !!!

Un martien rouge !


Nous sommes dans les années 50, les films font souvent sourire, c'est très pittoresque, nous avons la figure du mâle viril, les crétins qui font n'importe quoi comme attaquer une météorite qui vient de tomber à la pelle, mais cela doit être le bon sens paysan. Quoiqu'il en soit, le début montre une assez bonne réalité scientifique, que ce soit dans l'explication de la vie sur les différentes planètes du système solaire ou sur la technologie martienne et leur bouclier électromagnétique. Bref, on se dit que cela part sur de bonnes bases. Les fameux tripodes ont perdu leurs podes, trop cher en effets spéciaux. On considérera donc qu'ils marchent grâce à des jambes invisibles, portés par un flux magnétique. Mais le téléspectateur n'est pas dupe, il les voit lui les fils qui soutiennent les tripodes. Mais passons, podes ou pas, ils ont un Rayon ardent qui consument tout sur son passage, semant mort et désolation.
L'armée s'en mêle donc, et se prend une raclée, c'est la déroute bien rendue par la foule fuyante et ne reculant devant aucun moyen pour sauver sa peau, même si pour se faire, il faut prendre celle de son voisin.

Dieu m'a donné la Foi (pour ma part, j'ai eu les foies !)


Tout cela à l'air très bien, mais la fin arrive et Dieu aussi, avec de gros sabots. La scène finale, sponsorisée par le Vatican, est affligeante. La science, l'armée même ne peuvent rien contre l'envahisseur, la foule bêlante des moutons a besoin d'un berger pour la guider. Seule notre Seigneur peut nous sauver. Alléluia. Le réalisateur était un fervent catholique, ça se voit très très légèrement.
La trame du roman de Wells est respecté, pas son esprit, il y en a un qui a dû se retourner dans sa tombe...

Mon avis
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6 commentaires:

  1. Bouh ! Hérétique ! Au bucher !
    ...

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    1. Et si on mettait au bûcher les prosélytes plutôt, cela ferait un joli feu de joie !

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  2. Argh! Tu m’excuseras mais je vais fuir ce film parce que la fin...

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  3. Ha! Mince. Ça fait un mois que je me dis "il faut que j'aille lire ce que dit le Chien sur la Guerre des mondes en film" et voilà. Je ne connaissais pas ce film mais voyant la date j'espérais quelque chose de vieilli mais de charmant. Certains films des années cinquante passent encore très bien...
    Je ne vais donc pas faire d'efforts pour le voir. (Et comme je n'arrive même pas à voir les films que je *veux* voir, je ne le verrai sûrement jamais si je ne fais pas un effort considérable en ce sens. ^^) Merci d'avoir testé pour nous.

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    1. C'est vraiment dommage cette fin, car le film se tenait assez bien.

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