La panse

Léo Henry, Folio SF, 2017, 304 p., 8€ epub avec DRM


Dissection du système digestif de La Défense.

 

Présentation de l'éditeur :


Bastien Régnault part à la recherche de Diane, sa sœur jumelle, dont la famille n'a plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Des indices convergents le mènent très vite à la Défense. Le quartier d’affaires, chargé d'histoire, va, petit à petit, se dévoiler à lui, lui révélant un monde inconnu et souterrain, où, semble-t-il, officie une mystérieuse et très ancienne société secrète : la Panse.

 

Mon avis :

Bastien est artiste à ses heures, du moins entre le bistrot et les fêtes entre amis. Il n'est pas très famille, mais sa soeur jumelle semble avoir disparu. Ses premières recherches vont vite l'intriguer et le mener vers La Défense. Il y trouvera un travail de technicien de surface. Mais il va surtout se confronter à ce qui se cache sous la surface de ce quartier d'affaires.

Roman fantastique d'ambiance, cette dernière est très bien rendue par le choix de la saison hivernale collant parfaitement à l'ambiance col blanc de la dalle. Deux mondes coexistent mais ne se parlent pas, ceux qui portent les costumes, et ceux qui vivent dans les interstices, classe laborieuse, SDF et autres marginaux.

Cependant, j'ai eu l'impression que l'auteur ne faisait qu'aborder les thématiques du roman : histoire d'un quartier, classe sociale, travail, drogue, société secrète et légendes urbaines, on reste un peu sur sa fin une fois la dernière page tournée. En outre, le personnage principale se laissant porter par la vie et les événements, difficile d'accrocher à son vécu.

Ce livre se lit très rapidement, et même si l'action y est absente, les enjeux assez minces, l'atmosphère générale le rend très addictif. On se perd dans les méandres des sous sols des buildings, on apprend l'histoire de ce quartier, avant l'édification de ces géants de verre et d'acier, on fait la connaissance d'une faune hétéroclite. Un divertissement intelligent, et c'est déjà pas mal.

La quatrième de couverture parle de "Thriller d’infiltration lovecraftien", je vous laisse lire l'avis d'un grand ancien. Et si vous aimez les nanars, TbMb vous dira pourquoi lire ce roman vous fera du bien, tandis qu'Artemus Dada l'a lu avidement. Xapur est un peu plus mitigé, mais a apprécié l'écriture.



Récapitulatif

17 commentaires:

  1. Trop fantastique pour moi, je vais passer mon tour sur ce coup là...

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    1. Si tu n'aimes pas le genre, c'est ce qui a de mieux à faire.

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  2. J'ai bien aimé ce texte pour ma part, que j'ai lu avidement (sic) [https://artemusdada.blogspot.com/2017/03/la-panse-folio-sf-leo-henry.html].

    Dans lequel j'y ai vu une expression de l'hantologie.
    Terme inventé par Jacques Derrida (contraction du verbe "hanter" et de "ontologie"), et depuis, repris par une fange d'écrivains notamment, qui construisent leurs propres œuvres à partir de traces venues du passé.

    Oui je sais ça ressemble furieusement à la psychogéographie ; mais la critique étant répétitive, de nouveaux concepts sont toujours les bienvenus pour parler de ce qu'on aime.

    [-_ô]

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    1. J'apprends toujours de nouveau concept avec toi, mais je pense que tu as bien vu, cela colle parfaitement. Il m'a juste manqué un peu de profondeur pour me laisser sur une note agréable.

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  3. Allant assez souvent à la Défense, le sujet et ses bas-fonds m'ont bien plu. De la fantasy urbaine de bonne facture.

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    1. Tu oses encore aller à La Défense après cette lecture ?

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  4. Léo Henry est capable de faire du très, très bon, souvent exigent. Là, ça sent le travail alimentaire. C'est efficace mais dans le registre du pur divertissement.

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    1. Je n'ai lu de l'auteur que quelques nouvelles, avec un sentiment très mitigé. Cela fait des années que je veux lire son Cycle Yirminadingrad, mais je ne franchis jamais le pas.

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  5. Je n'étais pas complètement fermé à la lecture, et puis j'ai lu "lovecraftien". Hop, suivant.

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    1. Pour ma part, je n'ai pas vu le parallèle avec Lovecraft, mais je l'ai lu il y a très longtemps.
      J'ai parfois l'impression que dès que cela parle d'entités anciennes, on parle de lovecraftien... Plus vendeur sûrement. (cela dépend pour qui)

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  6. Enfin de le lire juste pour visiter les bas fonds de la Défense, ça me changera de l'aperçu que j'en ai tous les matins en allant au boulot.

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    1. Mais oseras tu après lecture repasser dans ce quartier ?

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    2. J'ai pas le choix, ça règle la question xD

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  7. Pas de personnage attachant, pas trop d'enjeu, pas trop d'action. Uniquement un roman d'ambiance.

    Tu me mets dans une situation délicate : j'adore les "romans d'ambiance", quand c'est bien fait... mais là, le doute demeure !

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  8. j'aime bien les romans d'ambiance aussi. Je vraai pour lui faire une petite place. :-)

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