Le dernier de son espèce


Andreas Eschbach, L'Atalante, 2006, 10€ epub sans DRM





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La vieillesse est un naufrage, même et surtout pour les sur-hommes.

Présentation de l'éditeur :



Dans un petit village de pêcheurs sur la côte occidentale irlandaise, un homme s'est retiré qui porte un lourd secret. On lui avait promis l'avenir d'un surhomme : l'invalidité le guette aujourd'hui. Il se voyait devenir un héros : il est obligé de se cacher du monde. Il n'espère plus désormais que de vivre dans le calme et l'oubli le reste de son existence. Or voici qu'un inconnu le recherche, que le passé brusquement lui surgit à la figure et que l'avenir s'obscurcit. Car le secret de Duane Fitzgerald c'est lui-même. Il est le dernier de son espèce. Révélé par l'étrange et poignant Des milliards de tapis de cheveux, Andreas Eschbach s'est affirmé comme un maître du suspense avec Jésus vidéo. Tout au long de ce stupéfiant nouveau frileur de science-fiction, il nous invite à une quête de l'humanité à travers l'aventure d'un homme solitaire qu'on en a exclu.



Mon ressenti :



Vos parents vous ont sûrement dit que trop regarder la télé était mauvais pour la santé ? Et bien,  il faut les écouter. Duane Fitzgerald en sait quelque chose, lui qui aimait regarder Steve Austin dans L'homme qui valait 3 milliards. Voici son journal intime.

Un port de pèche reculé dans la campagne irlandaise, une retraite paisible, mais la vieillesse est un naufrage, même et surtout lorsque l'on est un cyborg. Mais que fait un cyborg en Irlande ? Pourquoi est il désœuvré ? L'histoire d'une vie à travers les réminiscences douces amers d'un homme qui voulait être plus que ce qu'il était. Le bilan d'une désillusion qui vire au bilan d'une vie ratée.

Un thriller crépusculaire au rythme tranquille qui permet d'interroger ce qu'est une vie, ce qu'est l'engagement et le rapport entre la raison d'Etat et l'individu.
L'intrigue se situe de nos jours, la technologie est la notre, l'anachronisme entre cet homme augmenté et le village de pécheur est d'autant plus grande. Pas de sur enchère dans la force surhumaine de notre super héros solitaire, qui ressemble bien plus à un anti-super-héros. Il essaye de trouver un sens à sa vie en lisant les grands auteurs de la philosophie, dont le fameux Sénèque, son auteur phare auquel il aurait aimait ressemblé dans sa manière d'exister.

Il y a bien quelques petits défauts, l'auteur appuie un peu trop sur certains éléments, donnant des indices trop grand sur la suite des événements. La partie thriller est un peu bancale, mais rien de rédhibitoire.

C'est le style de SF que j'adore, celle sans tambour, ni trompette, mais qui me transporte dans le récit au côté de son protagoniste.
Mùeme son de cloche chez SFemoi, "un très beau livre" sur un "Terminator en phase terminale"


Récapitulatif





Quelques citations :



Le passé n’était pas révolu. Le passé n’était même pas passé. Il était juste sur le point de me rattraper.

Un fin crachin alourdissait l’atmosphère. Un Irlandais de souche n’en aurait même pas boutonné sa chemise, sans parler d’enfiler quelque chose par-dessus. Ce genre de pluie s’arrête au bout de quelques minutes… pour reprendre quelques minutes plus tard. On deviendrait cinglé si on devait y attacher de l’importance.

10 commentaires:

  1. Je suis entièrement d'accord avec toi. Un excellent livre, une mélancolie s'en dégage et c'est passionnant. L'un des meilleurs Eschbach.

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  2. Cela confirme qu'il me faudra le lire un jour. En plus ça serait mon premier "frileur" (cf. 4ème de couverture). =O

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    1. Joli néologisme.
      Je pense que tu devrais apprécier ce roman, pas d’esbroufe, un talent de conteur. Juste acheter un manteau adapté !

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  3. Pas de doute, un très bon Eschbach où l'action, les sentiments, la réflexion, la psychologie, sont parfaitement dosés. J'en avais causé ici : http://sfemoi.canalblog.com/archives/2013/05/02/27065380.html

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    1. Je me disais bien que je ne pouvais être le seul à l'avoir chroniqué.
      C'est un livre que j'avais lu à sa sortie et qui est resté toujours dans ma mémoire grâce à son ambiance.

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  4. Je n'ai pas lu celui-ci, je le note. Pour ma part, je suis assez pondéré concernant cet auteur, capable du meilleur comme du pire.

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    1. Le dernier de son espère fait partie du meilleur.
      Mais je suis d'accord avec toi, on ne peut pas dire que ce soit un auteur très égal dans sa production

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  5. J'avoue que j'hésite. je ne suis pas plus emballée que cela, mais d'un autre côté, je sais que ce genre de récits peuvent être très stimulant. Disons que ma période "bof" a des répercussions sur mes envies de lectures.....

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    1. Plein d'autres livres, il te tentera peut être plus dans quelques années. Ne jamais se forcer

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