Valréal

Nicolas Lefebvre, Pulp-Factory, 2019, 220 p., 14€ papier


Un thriller bio-cyberpunk écolo

Présentation de l'éditeur :


Sur la planète Ankhonem, Valreal, la cité de chair, connaît la guerre civile entre Humains et Hôtes.
C’est dans cette ambiance délétère que Wellis, l’Hybride, né de la Cité-Mère et d’une humaine, tente de survivre en luttant dans des combats clandestins. Sa vie bascule le jour où il découvre qu’il est prêt pour l’hospitalité, équivalent de la grossesse chez les Hôtes, et événement rare pour un Hybride. Succombant à ce besoin naturel et impérieux, Wellis se met en quête d’un bébé humain à accueillir en lui. Mais sa condition inhabituelle semble focaliser l’attention des différentes factions qui ambitionnent de contrôler la ville. Quel rôle a-t-il à jouer ? Et surtout quelle est la nature de cet enfant qui connaîtra, grâce à Wellis, une seconde naissance ? Le destin de Valreal serait-il en jeu ?

Mon ressenti :


On ne va pas tergiverser : la couverture est immonde, mais si vous connaissez les couvertures des romans SF des années 70, vous savez qu'il ne faut pas toujours se fier au plumage.
Premier roman de l'auteur, qui a publié quelques nouvelles dans diverses revues, Valréal est une ville organique, à l'instar de l'univers du livre Les étoiles sont Légion. Nous allons suivre Wellis qui survit grâce à des combats. Il a une particularité, c'est un Hybride Hôte/Humain. Et comme malheureusement partout, être métis n'est pas une sinécure, d'autant que le conflit gronde entre la population de la planète et les colons humains.
C'est la particularité de ce monde qui m'a fait accepter ce service de presse, l'extrait proposé me titillait. Bon point pour l'univers qui nous est donné par petites touches tout au long du texte, nous découvrons peu à peu les us et coutumes des uns et des autres, la relation symbiotique qui lit les Hôtes à la cité de Valréal, une biosphère vivante qui interagit avec la population via un réseau avec un câblage de chair. C'est plutôt réussi, Nicolas Lefebvre aborde les sujets comme la différence, la bêtise de l'entre soi et le saccage de la faune et de la flore pour des raisons de pouvoir et des enjeux financiers. Bref, un message humaniste et écologique.
La fin se clôt sur le pourquoi de cette cité organique. Bien qu'un peu précipitée, elle laisse l'imaginaire faire le reste et je me demandais comment l'auteur allait faire pour mettre le point final.

Cependant, des erreurs de jeunesse apparaissent ici et là. A l'aise dans la narration, l'auteur est beaucoup moins habile lorsqu'il s'agit d'aborder les dialogues, qui sont souvent l'occasion de modification dans le fil de l'histoire et qui laisse le lecteur un peu étonné par ces rapides changements de comportements des personnages. J'ai l'impression que l'auteur avait un plan très précis du déroulé de son histoire, mais qu'il a eu du mal a y intégrer ses personnages d'où des prises de décisions étranges. Cela fait un peu bancal. J'ai aussi eu quelques mal avec la visualisation des scènes d'action.

Un bilan mitigé donc, mais l'auteur a réussi le pari de me faire découvrir une ville organique dont je ne suis pas très friand et à proposer un cyberpunk qui sort des sentiers battus.


Critique réalisée dans le cadre d'un service de presse

8 commentaires:

  1. Très... organique cette couverture. Hum.
    Bon, au choix, je lirai plutôt "Les étoiles sont légion"...

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    1. Moi, ma préférence va à Valréal, sans hésitation.
      Après, à part l'univers organique, ce sont deux romans très différents.

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  2. La couv' est immonde... ca ne donne pas envie de s'y plonger. Ton avis mitigé, non plus !

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    1. Immonde, mais qui retranscrit bien le contenu du roman.
      Faut aimer le biopunk, mais même si ce n'est pas mon genre préféré, l'auteur n'en rajoute pas inutilement à mon sens.

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  3. La thématique est originale ! Mais pour le coup, ton avis mitigé ne m'inspire pas plus que ça :)

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    1. Il faut suivre son instinct, les avis des uns et des autres sont parfois très divers

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  4. mon incursion récente dans le cyberpunk m'a laissée dépitée. Je vais donc l'éviter, et léviter vers d'autres horizons.

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    1. Le cyberpunk est ici organique, ça change des standards, mais bon, si tu préféres léviter, c'est ton choix. Attention au plafon tout de même, la peinture vient d'être refaite

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