Les hommes frénétiques


Ernest Pérochon, Plon, 1925, 352 p., Domaine public




Géopolitique du futur. Chiant.


Présentation de l'éditeur (Snag) :


Après des siècles de guerres et l’anéantissement des civilisations, une nouvelle société humaine s’est mise en place sur Terre le long des parallèles.
Une seule obsession désormais : la paix.
Mais la science incontrôlée et le désir impitoyable de conquête semblent vouloir reprendre le dessus sur le destin de l’humanité.

Mon ressenti :


Futur lointain, alors que le monde entier jouit d'une paix durable et d'une douceur de vivre grâce à la science, certains événements vont semer la discorde...
On découvre ce monde avec beaucoup de plaisir : l'énergie est disponible gratuitement a tout à chacun; des avions servent de moyen principal de communication... L'utopie enfin réel, l'an 2000 enfin réalisé. Puis une fois les présentations faites, et le loup dans la bergerie, la science sans conscience, l'auteur se lance dans de longues descriptions des évènements mondiaux qui vont précipiter la fin de ce monde idyllique. Cependant il calque un peu trop son histoire sur la notre : chauvinisme, patriotisme, religion. Mélangez le tout et vous obtenez une guerre et l'incapacité des gouvernements mondiaux à l'empêcher via un ersatz de Société des nations. Puis dans un autre chapitre : intérêts commerciaux, volonté de pouvoir et vous obtenez une guerre sur un autre continent et bla bla bla et bla bla bla. Les chapitres se répètent dans de longues descriptions froides, sans personnages pour faire tenir le tout.

Arrivé a ce stade, stop. Même si l'auteur a peu foi en l'humanité, cela ne rattrape pas le peu d'enjeu de la chose. Des personnages inexistants, une histoire inexistante. Un intérêt, le mien inexistant.
En outre, le regard blanc sur les autres races devient vite gênant, malgré l'humanisme supposé de l'ensemble. Oui, je sais, il faut se replacer dans le contexte. Mais sincèrement, il existe des auteurs qui ont écrit avant cette date et avaient un regard plus critique sur le racisme, le colonialisme.
Mon plaisir de lecture étant nul, vite un autre roman.


La bonne blague du jour :
Une édition numérique a 13€ chez Snag éditions, sachant que le roman est tombé dans le domaine public et que vous pouvez le télécharger gratuitement ici ou ailleurs !!!
Merci Snag éditions pour cette bonne tranche de rigolade.


Mes camarades sont plus enthousiastes : SFmoi, TmbM, 233°


Récapitulatif


8 commentaires:

  1. Le meilleur ami de l'homme pouvait-il réellement apprécier un tel concentré de misanthropie ?

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    1. J'aime bien la misanthropie, cela fait bien longtemps que j'ai cerné les bipèdes !
      Mais je déteste les descriptions interminables.

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  2. C'est clairement un roman froid et daté, peu agréable en plaisir brut de lecture. Mais fiou, c'est tout de même immensément prémonitoire pour au moins une idée : la frénésie est le plus grand mal qui nous frappe.
    Oh, et y'a presque un semblant d'histoire avec des personnages dans la dernière partie. =P

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    1. Oui, je suis d'accord, mais c'est tellement ennuyeux et répétitif. Il aurait mieux fait de mettre la fin au début pour motiver le lecteur.

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  3. Dommage ! La couverture était si jolie..

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    1. De beaux atours ne suffisent cependant pas. Surtout pour un livre du domaine public sans ajouts critiques

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