Lloyd Chéry : l'arpenteur de l'imaginaire





Depuis trois ans, il met en avant nos genres de prédilections dans un grand hebdo national.
Depuis deux mois, il en parle chaque semaine dans un podcast.
Il pop la culture tout en déconfinant l'imaginaire. Il est le King du jeu vidéo tout en regardant furtivement Tron et des mangas à la télé.
A chacune de ses interventions, il accroît mathématiquement le lectorat SF.
Et il n'hésite pas à se lancer à l'abordage des grandes oeuvres de la science-fiction, même si pour cela il doit aller affronter Nivôse.
Il y a un an, il connaissait la gloire en étant interviewé par le monument de la blogosphère science-fictionnelle.
Aujourd'hui, il doit répondre aux questions du bas fond des blogs SF,
C'est son sacerdoce : toujours mettre en avant l'Imaginaire.

Il t'ouvre en grand les portes de son univers avec sa gouaille contagieuse.
C'est plus que de la SF, c'est Lloyd Chéry, l'arpenteur de l'imaginaire !




Pop Zombies aux Utos



Le chien critique : J’ai fait ta connaissance lors de ta performance lors des dernières Utopiales de Nantes. La twittosphère a salué l’exploit par de nombreuses photos de toi inondant la foule du Palais des Congrès du supplément Spécial Utos du Point Pop. Avec combien de semi-remorques as-tu déboulé à Nantes ? As-tu retrouvé ta santé mentale depuis ?

Lloyd Chéry : Ahaha ! J’ai survécu à cette expérience de l’extrême. J’ai approximativement distribué 10.000 fascicules sur quatre jours. Le Point avait sollicité deux hôtesses pour offrir ce fameux supplément au public. Malheureusement, une des hôtesses s’est fracturée la jambe en rentrant chez elle le soir du premier jour. Il a fallu la remplacer mais à cause du jour férié (qui tombait un vendredi 1er novembre) personne ne pouvait être là. Une vaste épopée a donc commencé pour donner en main propre les fascicules à un maximum de gens tout en animant deux conférences. J’ai fait le crieur de journaux à remonter des files d’attente de 300 personnes et le soir je posais sur toutes les chaises de la cité le hors-série. Comme je faisais rire les copains à vendre ma camelote, je me suis dit que j’allais faire de l’humour dessus et communiquer massivement sur Twitter et FB. J’ai imaginé différents scénarios dont un où je convolais amoureusement avec un numéro. J’ai fini épuisé des Utopiales, mais satisfait, il était impossible de ne pas respecter l’accord que nous avions passé avec nos annonceurs et le festival. Le fait d’avoir écrit pas mal d’articles à l’intérieur fut également une autre source de motivation à le partager massivement. Franchement, j’en garde un excellent souvenir.

Débauche de star !


Lancer un nouveau podcast en plein confinement, c’était plutôt une bonne idée ?

Le podcast a commencé le 9 mars, j’étais loin d’imaginer que nous sérions confinés le 16 mars. Les audiences ont été à la hauteur de ce que j’espérais. Avec le confinement, les gens ont du temps pour écouter. Il a fallu adapter la logistique. Impossible de faire un épisode si l’invité n’a pas de micro chez lui par exemple. Cela a compliqué le plan que j’avais préparé, mais je ne pensais pas que le public serait aussi réceptif.


Peux-tu nous dire comment ce podcast est né ? Sa ligne directrice ?

Cela faisait un an que je voulais lancer ce projet. Avant de faire de la presse écrite, je souhaitais faire de la radio. J’ai été formé à Radio France où j’ai fait de l’antenne sur France Inter, Mouv’ et France Bleu. L’interview et le reportage me manquaient et j’avais envie de retrouver cette sensation. Ma plus-value journalistique est d’être vulgarisateur des littératures de l’imaginaire auprès du grand public. J’ai donc prolongé ce que je faisais au Point Pop avec ce podcast pour mettre en avant le monde de l’imaginaire encore injustement sous médiatisé. J’ai créé un programme qui m’aurait fait plaisir d’entendre à Radio France. Ma ligne éditoriale est de faire un entretien avec un spécialiste (auteur, blogueur, journaliste, universitaire) sur une thématique, un livre, un film ou un sujet lié à la science-fiction. L’objectif est d’être le plus accessible possible pour que l’auditeur puisse apprendre des informations tout en retrouvant une œuvre qu’il apprécie. J’ai présenté ce podcast à plusieurs médias et personne n’en voulait alors je me suis dit que c’était un signe et que ça serait un succès. Deux semaines après le lancement du podcast, CNEWS et Numérama parlaient de nous. Une belle revanche.



Tu l’animes et tu en es aussi le producteur avec ActuSF. Que cela signifie-t-il ? Quel est le travail de chacun ?

Je m’occupe de l’interview, du montage et de la préparation. ActuSF gère la communication tout en me finançant. Il était impossible de me lancer dans cette aventure sans être payé pour le faire. Quand tu es pigiste, le temps devient de l’argent et puis tout travail mérite salaire. On échange beaucoup avec Jérôme Vincent (note du chien : le directeur du site et des éditions ActuSF), qui est lui aussi un journaliste radio, sur les invités, la technique, le traitement. On voulait faire des choses ensemble depuis un moment et je lui ai proposé ce projet. Pour l’instant c’est très harmonieux.


Peux-tu nous dire comment s’organise le travail sur un podcast, de la recherche du sujet à la livraison ?

Je travaille une journée dessus. J’ai été assistant d’émission avec Daniel Morin sur Inter ce fut une bonne école. Je fais des fiches, je prépare mes questions, je lis des livres ou revoit des films et des séries en fonction. Après l’entretien, le montage me prend ensuite une petite heure. Le choix des podcasts dépend de l’actualité, mais aussi de mes envies.


Chaque émission est sponsorisée, mais j’imagine que cela ne rentabilise pas la chose. J’ai un peu de mal à croire que vous faites cela pour la beauté du geste. Alors, elle est où l'entourloupe ?

Ahah alors seulement deux émissions ont été sponsorisées par Third Editions (que je remercie encore). Nous sommes dans l’ère du contenu, nous répondons à une offre. Le podcast enrichit ActuSF et permet de faire connaître le site à un public qui aime la science-fiction sans pour autant en lire. Le sponsoring est très utile pour financer de nouveaux projets. Cela permet d’être rentable.


Pourquoi ce titre ? Est-ce que le milieu de la SF est trop fermé et qu’il faut lui retirer ses œillères ? Quelle en est l’origine ?

Le titre était un pied de nez au fandom. En avril dernier, Le Point Pop a défendu bec et ongle Les Furtifs d’Alain Damasio. On a écrit dans notre critique que c’était plus que de la SF avec ma rédactrice en chef. La phrase en a fait tiqué beaucoup qui nous l’ont fait comprendre sur les réseaux sociaux. On a été chambré pendant quelques semaines puis la phrase est devenue un gimmick et utilisée à toutes les sauces. J’ai évidemment sauté sur l’occasion pour l’utiliser à outrance et je me suis dit qu’elle me porterait bonheur car elle avait marqué les esprits.

Le milieu de la SF est un milieu très accueillant mais fonctionne comme un circuit fermé avec ses codes, son histoire et ses personnalités. Souvent méprisé, le milieu commence à être rattrapé par la popularité grandissante de la science-fiction redécouverte par le grand public. Actualité oblige, on demande maintenant aux auteurs de science-fiction d’analyser et commenter nos réalités. Les adaptations fleurissent grâce aux plateformes. On vit un nouvel âge d’or qui offre beaucoup de perspectives. Tout le travail que fait La Volte à proposer de la futurologie répond aux enjeux du moment. Un indice ne trompe pas avec l’arrivée d’auteurs venant de la littérature blanche ou de nouvelles collections. Le milieu de la SF va devoir se battre pour se légitimité et pas se faire submerger par de nouveaux entrants moins connaisseurs mais plus compétents dans la communication.


Quel est le bilan après ces premiers épisodes ?

On a dépassé les 10 000 écoutes en seulement cinq podcasts, ce qui est un très bon démarrage. Notre base d’auditeurs augmente progressivement et de plus en plus de personnes nous suivent sur les réseaux sociaux. Les gens semblent contents de retrouver C’est Plus que de la SF tous les lundis, c’est très agréable.


Tu travailles pour le magazine hebdomadaire Le Point, qui a une sensibilité à droite, alors que la SF française est plutôt ancrée à gauche. Je n’ai pas vu de photos de toi te faisant entarter, à quoi cela est dû à ton avis ?

Ahaha si cela devait arriver je demanderai des conseils à un éditorialiste du journal qui a l’expérience de l’entartage. Soyons pragmatiques, la presse généraliste parle encore trop peu des écrivains de SF. Il n’y a aucune raison d’être mal accueilli quand tu souhaites louer les gens qui font le genre. Ma position a toujours été « de venir en paix », car je suis avant tout un fan et je trouve du sens à mon métier en mettant en avant des personnalités pas connues. Cet amour pour la SF m’a donné l’occasion de créer des amitiés et de faire accepter que Le Point puisse être légitime pour traiter le genre. Quand Christopher Tolkien ou Ursula Le Guin sont décédés, seul le Point a été le média à rendre hommage à la hauteur de leurs oeuvres. Peu de journaux généralistes ont publié quatre hors-séries d’affilés sur les littératures de l’imaginaire. Je crois qu’on a prouvé que nous étions des alliés.



Pierre Papier Ciseaux


C’est quoi ton travail dans ce magazine ? Comment prépares tu tes articles ? ...

Je suis journaliste-pigiste en gros je propose des articles sur les thématiques que je suis depuis plusieurs années comme l’animation japonaise, les jeux vidéo, les littératures de l’imaginaire. Ce qui me prend du temps c’est surtout l’écriture. Je peux passer entre 8 à 12 heures sur certains papiers. J’essaye de faire en sorte que tout soit parfait.


C’est quoi pigiste ? Es-tu pigiste car pas assez bon journaliste pour être en CDI ?

Cette mythique punchline qui relève du bon sens ! En tout cas, j’ai encore du progrès à faire pour être en CDI. Beaucoup de jeunes journalistes débutent en tant que pigistes. Tu es payé à l’article. La situation est souvent précaire. Si tu n’es pas aidé par des parents ou autres, tu arrêtes rapidement ce métier. La première année de pige, je gagnais en moyenne 500 euros par mois. Imagine si tu vis seul à Paris. Ma chance a été de devenir pigiste régulier au Point ce qui me permet de manger tout en continuant à me former. Le Point Pop est une excellente école. J’apprends beaucoup grâce à mes collègues. Je ne sais pas si je serai embauché un jour, mais j’ai dépassé cette frustration ainsi que le dénigrement que cela entraine d’être présent depuis des années sans vraiment exister. J’ai refusé de faire du battonage de dépêche, l’info générale ou entrer dans un service vidéo et ronger mon frein avant qu’une place se libère. Les embauches sont très rares en culture. Il faut être patient et se spécialiser dans un domaine que personne ne traite.


Quand ta rédactrice en chef te fait reprendre tes études de journalisme



Pour ton job au Point, tu dis recevoir tout ce qui sort en Imaginaire. Quel est ton plan pour revendre toutes ces merdes ?

Ahaha alors je redonne 95 % de ce que je reçois à la médiathèque de Saint-Cloud. J’ai été bibliothécaire chez eux pendant 5 ans quand j’étais étudiant. Les livres ont donc une seconde vie et profiteront à d’autres.


En faisant quelques recherches sur le net, j’ai vu que tu étais propriétaire de la société CHERY LLOYD TAKASHI. C’est cette société qui écoule cette manne ?

Pas du tout, je suis auto-entrepreneur et j’ai besoin de facturer des conférences que j’anime de temps en temps pour des salons littéraires ou encore les épisodes de podcasts. Takashi est mon deuxième prénom. Il m’est bien sûr arrivé de revendre mes livres à mes débuts quand je n’avais pas d’argent pour payer ma carte navigo ou faire des cadeaux de Noël. Cette époque est révolue.


En voyant ton nom pour la première fois, ma réaction était la suivante : “C’est quoi ce pseudo à la con ?!”. Et je me dis que ce n’est peut être pas un pseudo… Ça n'a pas été trop dur la cour de récré ?

Appelez-moi Chéry, Lloyd Chéry… Cela va te surprendre, mais j’ai évité les moqueries jusqu’au lycée. On a commencé à me chambrer à l’université et j’ai inventé le surnom Chéry Kiss. La question du pseudo revient souvent, mais ce n’est pas le cas. Mes parents ont eu du nez.


En voyant ta gueule pour la première fois, ma réaction était la suivante : “Il m’a pas l’air très blanc ! ” Pourquoi vouloir voler le pain du français de souche ?

Black is beautiful hombre ! Le futur sera métissé et puis une touche de diversité ça ajoute de la fraicheur. Au moins, je te permets d’avoir une caution pour évoquer ce genre de sujet sans passer pour un affreux réactionnaire (rire).


La SF étant surtout - à mon sens - une littérature de l’Autre, le milieu franco français cassoulet SFFF est-il accueillant ou frileux ?

Il a été pour moi très accueillant ! J’ai rencontré des gens extraordinaires qui m’ont tout donné. Il y a quatre ans j’étais un parfait inconnu et maintenant je lance des projets éditoriaux. Même si le fait d’être journaliste au Point a grandement aidé, je mesure ma chance que n’ont pas encore d’autres personnes. A moi de mettre en avant les gens qui ont construit le genre pour ne pas faire l’enfant gâté opportuniste.


Les autrices françaises de l’imaginaire commencent à avoir plus de visibilité, je n’ai pas l'impression que ce soit le cas pour les personnes de couleur. Je peux citer facilement des autrices françaises, cela me devient plus compliqué pour les noirs et les arabes. Est-ce que j’ai un point de vue biaisé ou est-ce une certaine réalité ? Pourquoi à ton avis ?

Je peux te citer et te recommander Ketty Steward, Michael Roch ou encore Romain Lucazeau (qui est métisse) car ils ont avant tout produit d’excellents textes qui méritent à mon sens d’être lus. La question du manque de diversité est une réalité plus globale qu’on ne le pense. Tu trouveras peu d’acteurs de couleurs dans notre cinéma également. La reproduction sociale théorisée par Bourdieu reste d’actualité. Les minorités n’ont pas les mêmes chances que les autres pour diverses raisons économiques, sociales, politiques. Certains parleront du concept de racisme systémique où tu auras moins de chance que les personnes blanches. De mon coté je me considère comme un privilégié. Mon père a quitté Saint-Denis pour que nous grandissions avec ma sœur à Saint-Cloud. J’ai passé ma scolarité dans le privé. J’ai très rarement eu à subir des cas de racisme dans mon enfance ou adolescence et j’ai toujours perçu ma couleur de peau comme une force et non comme une faiblesse qui me fermerait des portes. J’ai gardé cette vision un peu France 98 et je pense que la diversité reste essentielle dans un monde mondialisé. La prise de conscience qu’il y avait un bug dans la matrice fut pendant mes études avec des contrôles de police systématiques à la Défense. Quand j’ai commencé à écrire pour Le Bondy Blog, j’ai découvert la réalité de jeunes qui avaient mon âge et qui vivaient dans le 93. Pour revenir à ta question je crois qu’être édité reste une opportunité qui n’est pas donnée à tout le monde. Le succès y est encore plus rare. Les auteurs qui dépassent les 10.000 exemplaires ne sont pas nombreux. Si tu demandes à une personne dans la rue de citer une autrice de science-fiction, il ne citera malheureusement personne. Heureusement, les lignes sont progressivement en train de bouger.


Est ce qu’il y a une place dans l’imaginaire pour les auteurs français ?

Évidemment ! On a chez nous d’excellents auteurs, je reste très confiant. Après, il faut muscler notre jeu. La surproduction n’aide pas l’imaginaire. Je vois passer beaucoup trop de textes moyens et sans originalité. On ne le dit pas assez mais notre niveau reste encore très préoccupant. Nous sommes plus faibles que les Anglo-Saxons mais on a le potentiel de produire d’excellents livres. Après avoir dit ça il faut réfléchir à des solutions. On doit traduire les auteurs, faire en sorte qu’ils gagnent mieux leur vie et surtout se concentrer sur la qualité et non la quantité. Certains éditeurs devraient faire un véritable travail éditorial et pousser le niveau des auteurs.


Peux-tu nous parler de tes origines ?

Je peux te dire que je suis carteron. Mon père est métis et ne connaît pas ses origines. Il est né sous X et a été adopté par une famille blanche quelques mois après sa naissance. Il ressemble à Morpheus dans Matrix. Je me suis toujours identifié aux Africains de l’Ouest ou aux Afro-Américains. En grandissant, on m’a donné toutes les origines possibles et inimaginables. Ma mère était nantaise avec du sang grec. Une partie de sa famille a vécu pendant 300 ans sur l’île de Tinos.

Fausto d’ATOM et Yukito Kishiro
(Ne dites pas du mal du pull, c'est sa grand mère soeur qui l'a tricoté)


Question qui fâche : cela va faire un mois et demi que tu as lancé C’est plus que de la SF, mais toujours pas de sujet sur Robert Charles Wilson ? Idem, je n’ai pas vu de recension de ses romans sur Le Point. As-tu déjà lu du Robert Charles Wilson ?

J’ai lu Spin à sa sortie mais depuis plus rien ! Promis, on fera un podcast sur le livre et pourquoi pas avoir l’auteur dans le podcast.


D'après ce que j’ai lu à droite et à gauche, un de tes auteurs fétiches est Pierre Bordage. Qu'est ce qui te plaît dans son écriture, son style ?

A jamais le premier ! Pierre c’est un conteur extraordinaire. Beaucoup d’auteurs devraient lire tout Pierre Bordage avant d’envoyer des manuscrits. Même les livres mineurs de Pierre sont meilleurs que la majorité de la production actuelle. Les Guerriers du Silence, Wang, Les Chroniques des Ombres, Abzalon, L’Enjomineur, Les Derniers des Hommes sont des grands livres. Chez Bordage on retrouve des histoires profondes, de l’humanité, des fabuleuses séquences épiques, de la poésie, ainsi que de sacrées scènes de fesses. C’est avec lui que j’ai découvert la science-fiction à l’âge de 15 ans.


Pour quand son interview dans C’est plus que de la SF ?

Bientôt j’espère ! J’aimerai faire plusieurs émissions sur ses romans.


Son dernier roman à paraître chez L'Atalante prend pour cadre l'univers de Métro 2033 de Dmitry Glukhovsky. As-tu lu la trilogie initiale ? Et sa transposition française ?

J’ai lu Metro 2033 que je trouve excellent ! Sa transposition française est très bonne. Pierre est en forme, cela fait plaisir.

Un repas à l'eau !


Dans tes diverses réponses sur Quoi de neuf sur ma pile, pas de hard SF. La poésie scientifique te passe au-dessus de la tête ?

Grâce au Bélial, j’ai découvert Greg Egan que je trouve incroyable. Sinon, je suis encore limité en poésie et dans le domaine scientifique. Heureusement j’écoute la Méthode Scientifique de Nicolas Martin pour me soigner.


Dans la même interview, tu parles d’un projet de Mook sur une grande oeuvre. Première chose, C’est quoi un Mook ? Deuxième chose, plus d’infos à nous donner ?

Un mook est une magasine Book. América ou La Revue 21 sont des Mooks. Ils s’agit de magasine premium avec une qualité de beaux livres. Ce que je peux vous dire c’est que C’est Plus que de la SF sortira son premier mook en octobre prochain. On dévoilera le sujet de notre premier numéro entre fin mai et début juin. Plus d’une quarantaine de personnes participeront à cette aventure.


A l’âge de 15 ans, on t’aurait dit qu’une fois trentenaire, tu serais pigiste pour la rubrique culturelle dans un grand hebdo, à la tête d’une entreprise et d’un podcast autour de la pop culture, quelle aurait été ta réaction ?
a. Le rêve, être payé pour faire ce que mes parents m’empêchaient de faire !
b. Autant en finir de suite…
c. ?


Je pense que j’aurai halluciné. Complexé par ma dyslexie et ma dysorthographie, je ne voulais surtout pas faire de métier qui me force à écrire. Je vis finalement de ma plume ce qui me paraît totalement dingue. J’ai eu de la chance d’avoir toujours été entrainé par des gens bienveillants qui m’ont poussé à dépasser mes limites dans le travail. Radio France et Le Point Pop m’ont obligé à me donner au maximum pour exister dans ma passion.


Après tant de questions très intelligentes et subtiles, essayons de relever un peu le niveau : je te laisse parler de ce que tu veux…

Peu le savent mais je pratique un bouddhisme japonais ! Cela fait une quinzaine d’année que j’apprends à faire ma révolution humaine (un concept bouddhique qui consister se transformer de l’intérieur), cette philosophie n’est pas étrangère à mon optimisme sur les gens et sur la vie.






Pour aller plus loin :


Son compte Twitter :

(mon avis sur les premières émissions)

Ses articles sur Le Point

Pour en connaitre plus sur son parcours, ses oeuvres de prédilection et pleins d'autres informations,
son interview sur Quoi de neuf sur ma pile : L'intervieweur interviewé - Lloyd Chéry nous ouvre sa culture, du 01 mai 2019




Quand la science-fiction devient réalité, avec Lloyd Chéry



Réponses aux indices donnés sur les réseaux

Vendredi : Lloyd Chéry travaille au Point


Samedi : Deux indices ici. Réception chez l'ambassadeur en référence à la pub Mon Chéri.
Et la légende indique Carteron, un métisse de métisse


Dimanche : Takeshi Kitano, en référence au second prénom de Lloyd, à une lettre près.

Lundi : Le lundi au soleil, car le podcast C'est plus que de la SF livre un épisode chaque lundi !






17 commentaires:

  1. En effet, je suis éclairée et pas seulement par les indices mais par cette très chouette interview.
    Merci à Lloyd Chery bon un peu à toi aussi peut être ;)

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    1. C'est vrai que c'est lui qui fait le boulot, moi je n'ai fait que le titiller.
      Les indices étaient très difficiles, je n'aurai pas trouvé moi non plus.

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  2. Merci pour cette belle interview ! Et vive Robert Charles Wilson... ;-)

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  3. Merci pour cette excellente interview et pour les indices complètement tordus pour identifier l'invité xD

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  4. Intéressant, j’ai écouté 3/4 podcasts et c’est vraiment chouette, je me pencherai sur Bordage que je ne connais pas, quel talent d’intervieweur ! Super
    Et vive Robert bien sûr

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    1. Robert, le seul, le vrai, l'unique !
      Peu lu de Bordage, mais j'ai beaucoup aimé son roman Les dames blanches. Son Rive gauche à paraitre n'est pas mal non plus, mais c'est une trilogie.

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  5. Et du coup, il va te pistonner pour te faire entrer au Point ? Pour que tu deviennes aux yeux de tous le meilleur intervieweur de France.
    Très bonne interview - même si j'ai tiqué deux fois (sur la légitimité de la SF française et sur la qualité anglo-saxonne) - merci à vous deux.

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    1. Espèce de flagorneur ! (Mais mon ego te remercie grandement)
      Pour mon entrée au Point, on va attendre un peu, je ne voudrais pas faire de l'ombre aux grands éditorialistes.
      Pour ma part, je partage assez son point de vue, mais cela reste une généralisation, avec ses exceptions.

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    2. Hey Baroona, merci de ton retour ! Alors pas évident d'être synthétique sur cette question mais il y a un sujet à discussion. On pourra en discuter par MP je pense ou de vive voix :)

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  6. Merci pour cette interview très intéressante et pour l'info exclusive sur "C’est Plus que de la SF sortira son premier mook en octobre prochain." :D

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    1. Info exclusive, info exclusive... Il y a un an déjà.
      Mais merci

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  7. Génial! Super intéressant. Le monsieur est intéressant. J'achèterai le mook... :)

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    1. Sans savoir de quoi il en retourne ?

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    2. @Le Chien: Euh c'est une bonne remarque ça, j'attendrai peut-être de connaître le sujet pour prendre ma décision :D

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