Galaxies SF n.64 : Sarah Newton, bâtisseuse de mondes


Galaxies SF, 2020, ? p. (numérique), 5€ epub sans DRM



Ne tournons pas autour du pot, cette livraison est tout à fait dispensable. Quelques nouvelles sont d'une lecture agréable mais rien de transcendant.
Quand au dossier...


Nouvelles


Rue de la mémoire qui flanche, de Mike Resnick
On commence par un hommage à Mike Resnick
Un vieux couple se rend chez le spécialiste, la femme est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Comment vaincre la maladie même si elle est incurable ? Comment vivre seul après avoir passé sa vie ensemble ?
Pas de misérabilisme, de voyeurisme ou de sentimentalisme, le ton juste pour cette nouvelle.

Unstitch your Mouth, de Guillaume Laffineur
Une sorte de conte SF-fantasy. Original, on comprend au fur et à mesure l'univers, musical, de ce texte.
Dans un monde étrange, un conflit oppose deux personnes. C'est à la méthode de sa résolution que l'on s'attarde.
La chute est délicieuse dans son retournement de situation.

Le Quetzal, de P.A. Desgranges
Un journaliste scientifique s'envole pour le Costa Rica pour le scoop du siècle. Il y sera question de transhumanisme, d'éthique et de théorie complotiste.
Tout en douceur, sans effet de manche, on suit le périple et l'interview. Et la chute arrive.
Simple et percutant, manque peut être de tenants pour en faire un texte mémorable.

La fin du Silicien, de Gulzar Joby
Naturel versus Artificiel, deux visions antagonistes de la technologie.
Une controverse se déroule sur une île entre deux tenants de la technologie informatique, l'une basée sur le silice, l'autre sur le végétal. Monde ancien vs monde nouveau, une position irréconciliable.
Reste cependant très anecdotique, l'auteur restant en surface et à eu l'idée étrange de dérouler son histoire dans un univers assez merveilleux.

Le paradoxe de l’identité, de Siana
Une histoire de voyage temporel à la mode Finney, où c'est par la "pensée" que le voyageur est projeté dans le temps.
Longuet.

Les Coucous, de Paul Hanost
Rien compris

La meilleure semaine de ma vie, de Thomas Baronheid *
Une affreuse bestiolle assoiffée de sang semble semer la mort dans un vaisseau spatial.
Un texte dans l'air du temps, la chute ménage son effet. Plaisant, mais vite oublié

Avec tout mon souvenir… affectueux… je crois, de Anthony Boulanger *
Un texte sur notre propension a déchargé notre mémoire à nos smartphones. et à oublier d'utiliser nos neurones. Un peu trop moraliste à mon goût et la critique est beaucoup trop succinte.

Sic transit…, de Charles Hagel
Le texte de jadis.
L'intro fait allusion à mon auteur favori " On sera surpris d’y retrouver comme un écho du Darwinia de Robert Charles Wilson (1998), avec ces navires du Commonwealth venant reprendre pied sur une Angleterre subitement rayée de la carte."
J'en frétillais d'impatience. Mais :
"Antisémite notoire, et donc à lire avec précaution, Charles Hagel n’a pas laissé de photographies, mais une fiche assez nourrie à la BNF."
Franchement, il y a tant de textes à déterrer,  était ce nécessaire de choisir celui ci ?


Sarah Newton, bâtisseuse de mondes


Un dossier un peu surréaliste dans sa structure.
Moi qui ne connait pas Sarah Newton, on entre de plain-pied avec un article hagiographique qui loue plutôt qu'explique la démarche de l'autrice. Résultat, je ne sais pas trop qui est cette dame !
Le deuxième article est bien entendu la bibliographie !!!! (quasi anglophone).
Puis nous avons l'entretien. C'est ce dernier qui sauve le dossier car il est assez vaste et intéressant pour peu que l'on aime les jeux de rôles.

Personnellement, je pense que le jeu de rôle est un outil d’éducation très puissant. Le jeu de rôle permet d’explorer des thèmes, des problématiques… Je suis toujours surprise en constatant que le jeu de rôle reste peu présent dans les écoles.


Si j'ai bien tout compris, Sarah Newton est une créatrice autrice de jeux de rôles, et a écrit quelques textes qui se situent surtout dans l'univers de ses jeux.
Fort heureusement pour nous donner une idée de sa plume, la nouvelle Vision rémanente clôt le dossier. Pour les non adeptes de la SF, une des critiques principales est que cela est du charabia. Et en tombant sur ce texte, je ne peux que plussoyer. L'autrice en fait des tonnes pour bien nous faire comprendre que l'intrigue se déroule dans fort longtemps et ou la technologie est omniprésente. Et pour cela elle emploie un charabia techno science-fictif qui ne veut absolument rien dire. En outre, les tentatives d'humour sont lourdes. La SF mérite beaucoup mieux...

Tu peux remettre l’exomémoire en marche, chef, télépensa-t-elle. J’ai envoyé un ver pour enquêter sur les autres occurrences de saturation cérébrale dans cet octant.


La corruption du flux de perception directe est le résultat d’une série d’algorithmes obscurs, mais identifiables. J’aurai besoin des muscles noosphériques de Missio.

La conception de la fusée et le voyage spatial dans la science-fiction*
Ayed Kawthar nous offre un petit tour d'horizon littéraire sur le voyage spatial. Plaisant à lire, avec des références pas trop nombreuses. On y parle des débuts mais aussi de voiles solaires, d'hyper espace et de trou de vers. Pour conclure sur les auteurs SF et l'ESA.


Le numéro de termine par les rubriques habituelles : tout ce que fait l'actualité livresque, BD ou cinéma de genre. J'y ai relevé l'anthologie "En situation de handicap… dans le futur" chez Arkuiris


Les  textes avec un astérisque * sont disponibles gratuitement en téléchargement sur le site de Club galaxies
A vos risques et périls...


6 commentaires:

  1. Je commence à distinguer une constante dans ton appréciation des dossiers...

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    1. Et je sens qu'il n'y aura pas de constance dans mon abonnement...

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    2. Je me disais la même chose que Baroona... Ce n'est jamais foufou... Et je crois que j'ai déjà laissé un commentaire identique sur un autre numéro!

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  2. On a la chance d'avoir deux revues en France, Galaxies est un véritable gâchis...que de place pour d'autres auteurs français un peu plus connus...et des rubriques plus proches de la sf fantasy contemporaine...Monsieur Gevart réveillez-vous...il devait y avoir mieux que sarah newton à nous présenter...mais bon sang qui est-ce???

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    1. Je voulais m'ouvrir à d'autres horizons que Bifrost, cela ne m'a pas réussi. Je ne sais pas comment la revue fonctionne, mais il est vrai que un coup de jeune ne ferait pas de mal.
      Après, il y a sûrement un public pour...

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